dimanche 2 mai 2010

le cousu Baraquette.

Bonjour,


                                                                  

Selon leurs destinations et utilisations ville, marche, travail, fatigue, sport, délassement et repos, les chaussures présentent des procédés de montages différents, soudé, injecté, dehors en dedans, chapelet, sandalette, cousu retourné, california, cloué, goodyear, norvégien, etc...
Les chaussures légères pour la ville, les soirées ou la sortie,présentent les procédé de montage dehors en dedans, " cloué, plus assemblage que montage " plus près de nous, soudé et injecté, ou vulcanisé. Attention pourtant au cloué qui normalement ne devrait pas se présenter dans des souliers souples puisqu'à l'inverse du blake montage souple des mocassins, il rigidifie la chaussure.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2011/08/autre-procede-de-montage.html

Le procédé de montage le plus prisé par les amateurs de chaussures et par moi même le plus polyvalent également puisqu'il permet le montage des souliers fins, dans sa présentation " le sans lisse rond " j'en parle ici :http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2010/01/le-sans-lisse-rond.html

cette extrapolation avec le procédé de montage norvégien qui lui accède aux chaussures de marche de sport de montagne, etc...avec ce qui nous intéresse aujourd'hui, la variante " le cousu baraquette ", ses fantaisies, cela fera peut être l'objet d'un autre sujet.
Le cousu baraquette
ou " travail anglais " présente une trépointe cousue sur tout le périmètre de la première de montage au lieu de s'arrêter en queue de talon dans l'emboîtage à la française faufilé à un fil pris de la couture du passage en trépointe ou chevillé.
L'emboîtage et son talon seront donc débordants. Le mur de gravure de la première de montage doit être large 7 à 8 mm car il supporte par l'intermédiaire du passage en trépointe un semelage avec double plus rigide et plus lourd qu'un semelage simple.
Le cousu baraquette
encore plus que le goodyear et le norvégien dans leurs présentations simples, est la meilleure façon de réaliser des chaussures avec une stabilité accrue de par la largeur du semelage et de son talon.
Cette présentation lourde oblige une double, et dans ce cas une double dite " anglaise " de bout à talon.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2010/12/la-double-dite-double-anglaise-dans-le.html




Le débordant de la semelle est proportionnel à son épaisseur, si la cambrure intérieure reste courbe mais plus légèrement que dans les autres finitions, elle est pratiquement droite à l'extérieur, du flanc à la pointe de la queue de talon extérieur. Il supporte une cambrure plus large et la couture petit point n'a pas à rentrer en cambrure du fait de son talon débordant, le passage en petit point se fait donc avec une aleine moins courbe qu'un passage traditionnel petit point.
Le talon baraquette comme on l'a dit est débordant, pour son harmonie visuelle lorsqu'on le regarde de profil, il doit être plus long ou haut que le talon à la française et le talon anglais, sinon il paraîtrait décalé et déporté vers l'arrière. On calcule la hauteur de ce talon par des règles ou rentrent en ligne de compte, le débordant de la trépointe à l'emboitage, la largueur du talon, avec un facteur multiplicateur un peu compliqué réservé aux professionnels.
La queue de talon dans le cousu baraquette est presque droite, certains bottiers la font carrément droite, et non incurvée comme dans le talon Français, pour réduire la hauteur de ce talon lourd et massif, on emploie des forme à monter peu cambrées, et semelage compris le talon ne doit pas dépasser trois centimètres.
Il doit de toutes manières être incliné en queue de talon vers l'extérieur, Baraquette, Français, anglais.
Le talon baraquette se broche perpendiculairement à l'emboîtage, sa surface portante est assez importante pour que stabilité n'ai pas besoin du brochage et du finissage au débordant arrière et extérieur du talon anglais.
Le cousu Baraquette
est une variante ou fantaisie ou la trépointe fait tout le tour de la première de montage cousue en passage en trépointe, que se soit un goodyear ou un norvégien, il existe bien évidemment d'autres moyen ou procédé de montage pour la fixation de la trépointe, chapelet, goodblake, chevillé bois etc...on peut à ce moment parler de talon baraquette et non de cousu( et que dire du procédé de montage sandalette ) ou une double est présente elle même cousue, ou commence le cousu baraquette ou s'arrête-t-il ? Pour moi je pense comme dirait Coluche que la réponse est compris dans la question, le " cousu " Baraquette . Comme toujours j'en ai oublié qu'on veuille bien me pardonner,
Très amicalement
Tictac

6 commentaires:

  1. Bonjour

    Je trouve votre travail admirable ! la remise en état des paraboot noires qui étaient dans un état lamentable est assez impressionnante encore que vu l'état global de ces chaussures on devrait parler de groles

    Perso je pense qu'elle méritait juste la poubelle, mais bon…

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  2. Bonjour,

    Merci pour vos compliments, mais ce travail n'est pas admirable, c'est une réparation de cordonnerie.
    Le manque de transmission des connaissances, le manque de compétence, la médiocrité, fait " passer " le normal pour ce que vous appelez admirable.
    Attention le médiocre est devenu bon,
    Le passable,normal,
    le normal, exceptionnel,
    L'exceptionnel, miraculeux.
    Très amicalement,
    tictac

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  3. êtes vous Compagnon de Devoir ?
    Bien amicalement
    fab

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  4. vous répondez toujours la même chose ?
    Tres amicalement aussi
    fab

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  5. bonjour,

    Si j'avais voulu donner des informations personnelles, je les aurais mises sur mon profil.
    Les diplômes ne sont représentatifs, réels, que sur les murs d'un atelier en information pour sa clientèle.
    Sur le profil d' un blog, ce n'est qu' un leurre, de la poudre aux yeux, irréelle, factice, virtuelle, facile.
    Ne sont valables que les(modestes)informations descriptives, écrites, visuelles, d'un blog, qui peuvent être vérifiées, comparées, analysées,
    je ne pense pas répondre la même chose à toutes les questions.
    Très amicalement.

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  6. Et veuillez pardonner mon commentaire déplacé sur l'orthographe, ainsi que recevoir tous mes remerciements.

    Sylvain Roussel

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