mercredi 14 octobre 2015

Changer les élastique des boots.

Bonjour,

Ce matin à l'atelier un élastique de boots à changer.
Ce travail rentre dans le cadre du SAV d'un chausseur.
Ces élastiques sollicités à chaque passage du pied, s'altèrent, se distendent, s'érodent en limite haute, même si leur effet est encore efficace, leur aspect esthétique laisse à désirer.
Ils sont utiles dans beaucoup de réparations et modifications de la cordonnerie



Le travail simple est difficile au moment du positionnement et à l'encollage de l'élastique.
En effet certains support, tissus, veau velours, daim, strecth, etc... et les élastiques posent des problèmes aux débordement de colle.
Même si les moyens existent pour les enlever, c'est plus ennuyeux que sur les cuirs lisses et grainés ou le CREPE  fait des miracles, ne pas en mettre est l'idéal.




Découdre l'élastique avec précautions pour ne pas abimer la tige,



l'élastique décousu,



tracer sa forme exacte au stylo argent sur l'élastique neuf vendu au mètre en rouleau,



Le découper aux ciseaux,



le présenter sur la chaussure,



Mettre la colle l'élastique en position avec précautions pour ne pas déborder.
Plusieurs solutions sont envisageables pour cette opération, encollage l'élastique en place, puis encollage de la doublure intérieure, encollage de la tige de la doublure de l'élastique puis positionner l'ensemble.
Personnellement je préfère la première solution,




Avec ces petites pinces qui nous servent à tout, maintenir l'ensemble pour qu'il sèche dans sa bonne position, mettre la colle pour coller la doublure,



Le temps de séchage respecté,



marteler avec amour pour ne pas abimer la tige,




Passage à la machine à coudre aux bons réglages, fils, couleurs dessus dessous, grosseur aiguille.




Les coutures sont toujours martelées avec attention.





Les débordements de colle sont enlevés au CREPE .






Ne reste plus que le bichonnage,

                                                   


La livraison au chausseur,



Et nous l'espérons, la satisfaction de son client notre principale récompense et satisfaction.
Très amicalement,
Tictac le besogneux

dimanche 6 septembre 2015

Modification d'une Besace.

Bonjour,

Ce matin à l'atelier, une besace à diminuer en volume. Ce travail est relativement simple à réaliser, seule la différence de dimensions des parties à lier difficile à réaliser pose problème.
La cliente a acheté son bagage à un artisan, c'est donc une fabrication manuelle artisanale.
A bout de quelques jours de port la cliente se rend compte que l' encombrement du sac, sa tenue à la portée ne correspond pas à ses désirs.
La première démarche normale est le retour vers l'artisan créateur, qui on ne sait pourquoi, refuse de reprendre son travail.
Notre cliente fidèle depuis longtemps sait que nous acceptons tous les travaux qui nous sont demandés, dans la mesure du possible et de nos compétences.
Sur ce sac est cousu en jointage simple sur le côté chair, puis retourner ensuite pour présenter ce que nous appelons dans notre langage courant une couture " retournée ".
Le seul moyen est de refaire le travail comme la première fois.



Une vue du sac avant transformation, sur la longueur,




De l'autre sur la largeur.





Le sac retourné dans sa totalité.




Tout autour nous faisons des marques, au stylo bille. Le stylo argent sur cette peausserie tannée au chrome, du côté chair est peu visible, s'efface facilement.
Elles sont faites tous les 8 / 10 cm, la régularité n'a pas grande importance, tracées à l'aide d'une règle à 2,5 cm de la couture d'origine en repère, ce qui double la dimension faite de chaque côté. Le volume va être très sérieusement réduit.




Nous les relions à l'aide de la règle.





Au commencement de l'attache des bandoulières, que nous ne verrons pas dans le sujet. ( toutes les parties de sac, bagagerie, maroquinerie, chaussures, embauchoirs, brides, boites, qui ne nous sont pas nécessaires aux travaux, sont redonnés au client. Ils sont sources d'ennuis, encombrement, bris, pertes, recherches, etc....inutiles ) Nous traçons avec un bouchon de tube de cirage pour la régularité, la meilleure esthétique.
En effet cet endroit dirigé vers l'extérieur à la fabrication, rentre vers l'intérieur avec l'importance de la modification

ces différente phases de travail, la mesure, le marques de repère faites au stylo argent ou autre, les reliées pour le traçage final, tout cela relève du même processus que ce soit pour rétrécir, diminuer, bagagerie, maroquinerie, vêtement.



Une vue qui illustre bien le nouveau tracé intérieur.




Tous les tracés étant fait, quelques pinces aux bon endroits permettent que les parties tirées à la couture ne glissent pas l'une sur l'autre lors du passage à la machine à coudre.



La plus grosse difficulté de ce travail ou les parties cousus en courbes présentent des périmètres de longueurs différentes sur les deux morceaux reliés par la couture. l'important est de coudre sans faire de plis en surépaisseur.
On se rend compte que la peausserie est tirée, plissée, mais sans plis réel.




On se rend bien compte ici que les différentes parties ne sont pas de la même longueur. Plus on diminue le volume, plus la différence augment ainsi que la difficulté à coudre.




Passage à la machine à coudre, au bon fil, dessus aiguille, dessous navette, à la bonne grosseur d'aiguille, avec cette peausserie de grande qualité très robuste et épaisse, la plus grosse, 140.
Les deux mains étant libres pour la tenue du support, elles servent à tirer très fortement pour éviter ces fameux plis, du moins le mieux possible, il est impossible de ne pas en faire. Le prêtant du cuir, cette faculté nous facilite a tâche.
Morceaux par morceaux de 25 cm à peu près, distance normale de la prise du travail par les mains, cousus une première fois au réglage maximum en longueur des points, puis une deuxième fois à points serrés pour éviter au le plus possible les gros plis.




Nous commençons par couper au ciseaux le surplus de cette peausserie épaisse et dure, pour devant presque une impossibilité,




finir à la brocheuse, à qui rien ne résiste.




Une vue du sac retourné, et des lanières coupées en trop.




Les coutures sont martelées avec soin et attention.




les fils sont brûlés.




Une vue de côté du sac avant transformation. On voit qu'à la hauteur des oeillets, les supports de la bandoulière sont extérieurs,




Et après, ou ces derniers sont intérieurs.  Bien que la photo ne soit pas malheureusement prise à la même distance, on voit la grosse différence du volume et de l'importance du travail de diminution.




Le travail terminé, on voit la peausserie tirée martyrisée. Nous avons l'habitude de ces travaux de cet inconvénient irrémédiable esthétique, la cliente était avertie, le temps de toutes façon dans ce domaine également fera son oeuvre;
Ne reste plus que la livraison, nous espérons sa satisfaction, notre principal soucis et récompense.
Très amicalement,
Tictac le besogneux

dimanche 10 mai 2015

Pose de patins de protection topy avec protecteurs encastrés d'origine sur des Weston.

Bonjour,

Ce matin à l'atelier un de nos clients nous apporte des Chruc'h à réparer pour une déchirure aux plis d'aisance.
Nous allons procéder à cette OPERATIONS






                                                    


Des patins de protection à poser sur des chaussures neuves, jamais portées. La seule différence avec une pose traditionnelle est la fabrication d'usine avec des protecteurs encastrés.
( ce qui est très rare ) ils sont REELLEMENT ENCASTRES dans une semelle d'usure en cuir.
Alors que dans la pose de protecteur encastrés lors de la pose de patins, ils sont posés sur la semelle d'usure EN APPLIQUE SANS ENCASTREMENT , comme une pose aux talons, comme des protecteurs haricots.

Dans ce cas deux solutions :
Dévissage des fers, redresses de la semelle d'usure en cuir de l'encastrement des protecteurs, nouvelle pose des fers, pose des patins.

Ou légère préparation des la semelle d'usure, du patin Topy et la pose.

Nous expliquons au client les deux solutions, avantages / inconvénients.
Nous privilégions toujours la solution qui en premier apporte la moindre souffrance de la chaussure,  ensuite la moins onéreuse pour le porte monnaie du client.

La première solution amène que les inconvénients, souffrance de la chaussure, au démontage, redresses, vissage des protecteurs. Compte tenu de ces opérations, facturation plus importante.
Alors que dans la deuxième solution seul est le risque de couper la couture du petit point relativement proche dans une incision plutôt que dans une GRAVURE TRADITIONNELLE mais c'est une difficulté facilement contournable par le cordonnier, comme dans la pose traditionnelle véritablement encastrés dans une semelle en cuir.



Alors qu'en queue de semelle aucun encastrement ENCASTREMENT pour moi ne doit être fait, ici une amorce est préparée au tranchet.



Dans toutes ces , l'endroit  sont passées à la CRAIE




Pour un report parfait sur l'autre partie.



Coupé selon le tracé au ciseaux.




Puis ensuite à l'aide de conformateur en mouille l'emplacement de l'enture,





et du dos d'un outil, on accentue en profondeur par tassement du cuir, sans sa découpe.



Passage au banc de finissage pour une préparation parfaitement lisse.



Verrage de toute la semelle jusqu'en queue de semelle.



Verrage de la semelle en totalité et préparation de celle ci en queue de semelle.
Alors que toutes les matières sont cardées d'usine, un passage au banc est obligatoire pour enlever les résidus, apprêts, produits de moulage, etc...




Après le verrage, un cardage manuel s'impose. 




Dépoussiérage manuel à la brosse,



qui peut être parfait à la soufflette.



Encollage des supports.



Après le temps de séchage nécessaire, affichage parfait à l'enture du protecteur



Le semelle est affichée très légèrement bombée pour sa jonction parfaite avec le fer.




                                                

au moment du passage à la presse hydraulique.





Comme toujours ensuite, martelage.




Le collage à l'endroit de jonction est amélioré de la même manière précédente.




Brochage au tranchet.




On enlève la colle au CREPE



Passage de la DEFORME




On peut laisser les protecteur dans leur couleur métal, les colorés à la déforme, les teindre à la bombe.

Osez la couleur, après les semelles LOUBOUTIN rouges particulier par rapport aux patins de remplacement.

                                                    

Les lacets de couleur très demandés




Pourquoi pas les fers encastrés, noirs, marrons, bleus, verts, blancs, etc... coloris étant disponibles. personnellement je reste dans l'harmonie des couleurs.





La différence esthétique,



sachant qu'au port, cette finition ne tiendra pas indéfiniment..





Mais au moins pour la livraison! en espérant la satisfaction du client, notre principal soucis et notre meilleure récompense.
Très amicalement,
Tictac le besogneux