Aujourd'hui un sujet réservé aux amateurs passionnés de technique. Nous avions vu dans un sujet précédent les principales techniques d'assemblage.relatives à la réunion des tranches.
Ces différentes techniques de tenue se retrouvent dans tous les secteurs du cuir, pour l'assemblage des épaisseurs.
Selon le moyen il sera plus ou moins souple et flexible ou rigide, fil, colle, clou, rivet, agrafe, etc...
Lorsqu'on prend un livre épais à plat les feuilles sont toutes de la même dimension, la tranche nette et perpendiculaire.
Lorsqu'on le plie comme lorsqu'on marche avec nos chaussures. les feuilles glissent les unes sur les autres pour compenser l'écart de dimension qui se produit.
Si nous empêchons les feuilles,,( les semelles ) de glisser nous ne pourrions pas plier le livre, nous marcherions avec difficulté.
Tout mode d'assemblage qui permet ce glissement, sera souple, d'autant plus souple qu'il sera moins serré.
Au contraire plus les épaisseurs seront fixées et serrées entre elles sans pouvoir bouger plus elles formeront un assemblage rigide.
On parle dans ce message d'assemblage des cuirs, on peut bien sur assembler par ces techniques des matières différentes, nous en parlerons dans un autre sujet, les mariages des matériaux.
Ils peuvent être pratiqués à la main ou à la machine. Les procédés d'assemblage et de tenue du cuir correspondent souvent aux procédés de montage
Commençons du plus " noble " vers les moins...Il y a,
la couture :
Il existe un nombre impressionnant de coutures différentes et de fils différents faites main ou machines
Elles différent par la façon de former leurs points.
le point étant l'espace entre deux trous par lesquels passent un ou deux fils croisés, croisés / noués, qui réunit les épaisseurs à assembler.
L'assemblage par couture se fait avec des fils différents en diamètre, matières, mais tous solides et souples.
Plus le point est serré, sa longueur rapprochée, le diamètre de son fil important et poissé, la couture sera " rigide " imperméable et solide et vice versa.
Le fil par sa fabrication, sa grosseur, sa matière, la couture par son point, croisé, noué, croisé : noué, chaînette, un fil point devant, un fil point arrière, etc...influent également.
Nous comprenons facilement que par ses qualités ce mode de tenue soit le plus apprécié et employé dans les métiers du cuir.
Le collage :
Le collage est le procédé d'assemblage d'une solidification, cristallisation d'une matière ( la colle ) entre deux épaisseur à assembler.
cette technique peut servir en préparation avant une autre action, couture, clouage, rivetage, etc...pour le gainier, le maroquinier, le cordonnier, l'apprêteuse, etc...nous en parlerons dans un autre sujet, Les principaux métiers du cuir .
Il existe les colles souples, les colles rigides. un sujet va paraître, Toutes les colles anciennes et modernes de votre cordonnier.
Les colles rigides :
comme les colles cellulosiques, la colle de vienne, la colle de pâte, la colle gélatine ou colle forte, la colle de poison, etc...servent à certaines opérations dont leurs particularités sont recherchées comme en cordonnerie pour rigidifier les bouts durs et les contrefort.
Les colles souples :
Comme les néoprènes, le colles latex, les dissolutions de caoutchouc, etc...servent comme leurs noms l'indiquent aux assemblages fins et souples, aux préparations aux encollages immédiats pour un positionnement parfait comme la dissolutions pour les premières peaux de propreté
Après une bonne préparation, ( un sujet va paraître la préparation pour un bon collage ) des parties à encoller et de leurs fibres pour que la colle pénètre le mieux possible en profondeur, le temps de séchage nécessaire les parties sont affichées avec ou sans réactivation.
Le collage " soudé " permet des assemblages de cuirs plus fins mais légèrement moins souple que les coutures.
Le clouage :
Cette technique véritable procédé de montage il y a quelques années, permet l'assemblage de cuirs très épais surtout employé en sauvetage maintenant.
La fabrication ou la réparation des chaussures est un bon exemple, malheureusement rigide, avec ses inconvénients, le premier déjà cité la rigidité qui apporte l'inconfort et ses douleurs, l'oxydation des semences ou des pointes qui désagrègent parfois d'une manière importante les cuirs.
Il se fait à la semence de la longueur exacte rivée sur la bigorne, plus longues à têtes coupées. Avec des pointes finette ou tête d'homme, pointes filet roulées pour des travaux différents.
Les caboches, chevilles lambert, etc...sont faites pour la protection pas pour la tenue uniquement.
Le rivetage :
Comme son nom l'indique il consiste à assembler des pièces avec des rivets les rivets tubulaires, rivets creux en deux parties, fendus, creux en laiton, acier doux, alu, pleins avec contre rivure, etc...peints de coloris différents
Leurs poses se fait impérativement avec des matrices à la machine pour certains, ou machine, machine / marteau pour d'autres.
le rivetage s'emploie pour des cuirs plus fins que ceux cloués, car la têtes de leurs parties mâle et femelle présentent une surface importante qui ne risque pas de rentrer dans les cuirs.
Le rivetage n'est pas AMHA employé en cordonnerie pure, il est surtout utilisé dans d'autres secteurs du cuir, en sellerie, maroquinerie, bagagerie, coffrerie, etc...
A l'inverse du cloué il faut prévoir à l'emporte pièce des avant trous du diamètre exacte du rivet. Il donne un assemblage encore plus rigide que le cloué.
Alors que nos anciens ne citaient que les quatre premières techniques d'assemblages des cuirs, je vais quand même citer et évoquer l'agrafage, le chevillage.
l'agrafages :
Plus procédé de montage dans le cousu mixte que véritable assemblage, il est utilisé pour la fixation des bonbouts, sous bouts, des emboîtages des talons hommes, des talons aiguille en particulier, sil sert également comme la colle en préparation avant une tenue définitive très souvent de la couture.
Il se fait pour les préparation à l'agrafeuse manuelle, pour les autres travaux, à l'air comprimé;
Le chevillage :
Technique d'assemblage employé pour moi uniquement en cordonnerie, avec ses avantages, ses inconvénient, j'en ai longuement parlé ici
Il n'existe pas de bon ou de mauvais moyen d'assemblage lorsqu'il est judicieusement, intelligemment, choisit en fonction des caractéristiques, de l'utilisation, demande, obligation, etc...que l'on veut donner à l'ensemble;
Très amicalement,
Tictac le besogneux.