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samedi 20 octobre 2012

Rétrécir le fourreau des bottes par la couture avant retournée.



Bonjour,

Chaque changement de saison amène ses travaux différents, plus particulièrement deux fois dans l'année, au printemps pour l'été, vers l'automne pour l'hiver.
Les cordonniers attendent ce changement de saison vers l'hiver avec impatience, car c'est en même temps l'arrivée des gros travaux.
pour le printemps, c'est une autre histoire, ils ne sont pas pressés de voir arriver tous les menus travaux de l'été, les bricoles, brides, boucles, pièces, collages, etc...
Les retards sont vécus avec inquiétude, le temps et le travail perdu ne se rattrapent jamais.

Avec cet automne, un nouvel hivers approche, avec lui toutes les modifications liées à la froidure,  il n'est pas nécessaire d'attendre le 21 novembre, pour voir arriver en prévision les transformations liées a cette saison.

Dans le premier sujet pour rétrécir le fourreau des bottes en largeur, nous avions exposé plusieurs solutions.
Elles avaient été évoquées, selon que les bottes soient à fermeture à glissières, sur le devant, sur l'arrière, sur le côté intérieur, extérieur, avec ou sans élastique, à proximité de la glissière, à l'opposé, ou cavalières sans fermeture du tout, à chaque fabrication ses problème, mais comme toujours,  plusieurs solutions différentes les unes des autres à tous les travaux.
Nous en avons parlé ( longuement ) ici.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/10/retrecir-le-fourreau-des-bottes-en_16.html
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2012/01/retrecir-le-fourreau-des-bottes-en.html







Cette fois ci nous ferons le travail par la couture cousue en joîntage simple puis retournée sur le devant des fourreaux.
La dimension du rétrécissement est importante, plus de six centimètres. la cliente aux mollets fins exige en plus que le fourreau épouse parfaitement le galbe de ses jambes.
C'est assez rare, le fourreau est dans la majorité des cas, monté " flottant " autour du mollet. Avec la possibilité comme repaire de pouvoir passer l'index.
Sans la présence de l'élastique malheureusement trop proche de la fermeture à glissière, nous aurions effectué le travail de la même façon, que dans le lien, " sur l'éclair ", beaucoup plus facile.
Bien qu'ayant privilégié la couture sur le devant, dans ce cas, trois solutions pourtant étaient possible.

Sur une seule couture, sur celle du devant, sur celle d' arrière, et l'idéal pour l'esthétique et la symétrie, sur les deux coutures, cela permet de conserver la fermeture dans sa position primitive, au milieu intérieur du fourreau.
Passer pas l'arrière de la botte augmentait de beaucoup les difficultés, conserver le galbe parfait d'origine car en plus une baguette est présente.
.
Le travail est déjà difficile de cette façon, doubler la difficulté et donc le prix, n'est peut être pas l'idéal.
De toute manière c'est la cliente ayant en main toutes les données, qui décide. Sa seule exigence que le fourreau s'adapte parfaitement et épouse le galbe de ses mollets.






Les mesures prisent à l'aide de ces petites pinces qui nous servent à tout, les bottes aux pieds de la cliente, ce tracé au stylo argent extérieur nous donne une idée de l'importance de la rectification.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/08/le-stylo-argent-pour-tracer-dessiner.html

Avec pour inconvénient l'action sur une seule couture, que la glissière se trouve déportée sur l'avant.
Ce n'est pas trop grave, personne ne peut s'en rendre compte, puisque certaines fabrications d'origines, sont conçues ainsi pour l'esthétique différente. La fermeture est intérieure.
Il est quand même vrai que d'origine ce déport se retrouve plus incliné vers l'arrière du fourreau, que sur l'avant.
De toutes manières, lorsqu'une modification d'une telle importance est pratiquée, ce n'est pas sans une très légère modification esthétique d'un côté ou de l'autre, fermeture légèrement inclinée, vers l'avant ou vers l'arrière, couture, baguette sensiblement tirées du côté de la glissière, etc...





Il faut découdre avec de grandes précautions la doublure en bordure haute sur tout le périmètre pour se donner un accès important au travail pour le retournement de la tige, afin d'effectuer la couture en joîntage simple puis retournée; ensuite celle de la doublure.
En premier on coupe chaque points au découd-vite pour ne pas faire de bêtises;





Ensuite au tranchet.
On aperçoit les renforts blancs de tenue de la tige, des coutures qui seront conservés au maximum lors du travail.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/08/la-question-posee-dans-une-autre.html





La doublure est démontée d'un côté de l'éclair, et sur toute la bordure haute.
La languette de l'autre côté ne pose aucun problème. On sépare doublure, éclair, et tige.




Après avoir tracé cette fois ci du côté intérieur ( chair ) le tracé de la couture à effectuée, on encolle les côtés fleur la tige pour qu'à la machine à coudre, les parties encollées d'usine ne glissent pas de la même manière et  fassent un plis, en partie basse au mourant de la couture.
Ici pas de problème de coudre dans les points, l'attention se portera au moment de de recoudre la tige, éclair, doublure. 
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/08/recoudre-dans-les-points-blacke-petits.html






On coupe l'excédent intérieur de la tige en laissant assez de peausserie pour coller ensuite de chaque côté le retour de peausserie.




Ce retour est encollé.





Il est présenté aussitôt sans temps de séchage.





Bien préparer avec les doigts, pour une tension sérieuse, pour toujours éviter les plis.







Marteler l'ensemble avec amour, précaution, et gentillesse. Un coup de marteau trop fort ou mal appliqué et c'est la catastrophe, la tige est coupée.





Pour la doublure devenue trop grande par le rétrécissement de la tige, deux solutions encore.
La première comme pour la tige, retourner la doublure, la tracer, la coudre de la même manière et de la même dimension que la tige, la couper.
La seconde, la faire glisser sur le côté du côté vers l'extérieur sur l'éclair, la coller, la coudre en même temps que la tige et la glissière, la couper.
Au tranchet, à la pince à épiler, de la même manière que le sujet précédent. un seul petit inconvénient, elle tombe / glisse légèrement lorsque on la met en place. Cela provoque un petit manque sur le haut du fourreau,

                                          


Devant la finesse de la doublure et sa matière synthétique, nous privilégions cette manière, rien ne se verra à la finition. Avec une doublure en peausserie, certainement que l'autre solution aurait été envisagée.
Sur la photo le débordant en trop est coupé pour l'instant, au "pif "






La trame de la fermeture et la tige sont encollées.






Elle est positionnée avec attention.





La doublure à son tour, est encollée et remise à sa place.






Dans le cas de doublure en synthétique, une bordure haute en finition est prévue par les fabricants, son excédent est coupé.
Les reste de colle sont enlevés avec un morceau de crêpe,
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2011/09/comment-enlever-la-colle.html




  
A cette étape, le travail est à nouveau martelé avec gentillesse.




Il est cousu.







Une vue de l'intérieur du travail.





Une vue extérieure du travail côté glissière.





Une autre.
Par rapport à la première photo, on se rend compte de l'importance de la modification.






Côté couture.





Ne reste plus que la livraison à la cliente et sa satisfaction, notre principale préoccupation.






Du fait du mode de transformation seulement sur la couture avant, on se rend bien compte du décalage de l'éclair. Comme je l'ai dit certains modèles sont produits ainsi d'origine.
La cliente prévenue avait choisie cette solution,  nous savons sa satisfaction les bottes ont été livrées, elles épousaient parfaitement selon son désir, le galbe de ses jambes, c'était l'unique raison de ce travail.

Très amicalement,
Tictac le besogneux



Publié par tictac à 15:08 5 commentaires:

jeudi 4 octobre 2012

Cordonnerie, quelle image de marque de notre profession !

Bonjour,
Les messages, les commentaires ne sont que la face apparente du blog,  la part la plus importante est invisible en dessous, par MP.
Tous les jours sur ma messagerie, de professionnels, d'amateurs, de passionnés, en plus des demandes ordinaires, des conseils, ( les demandes de réparations, sont toujours refusées avec ce message en lien).
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2010/07/demandes-de-reparations.html

Ce genre d'échanges parfois plusieurs fois par jours,.
Il reflète le niveau de notre artisanat, quelle image de marque! l'autre jour en " visite " chez un confrère, le temps de ma présence, une dizaine de réparations ont été refusées comme étant impossibles, nous les aurions faites tranquillement à l'atelier.
Le client induit en erreur pense que ces travaux sont impossibles, c'est faut, c'est très regrettable pour lui, pour notre profession.
Entre notre fer de lance qui s'en va sous d'autres cieux, les anciens qui disparaissent, qui va transmettre les connaissances et les savoirs?
Ici avec l'accord de la personne les dernier échanges du jour.
Très amicalement,
Tictac.

De :
À : "carles.jean@yahoo.fr"
Envoyé le : Mercredi 3 octobre 2012 22h18
Objet : Renseignement réparation / Blog cordonnerie 


Bonjour TicTac,
Je suis tombée par hasard sur votre blog Cordonnerie en cherchant s'il était possible de remplacer des talons.
Votre blog est très bien documenté et riche d'informations.
Je me permets de vous écrire car j'ai une paire de bottes Buffalo à talon aiguille, dont un des talon a cassé assez haut. Il est en plastique et contenait une  tige métallique.
Etant donné que j'y tiens, je me suis renseignée auprès de 2 cordonniers qui m'ont dit soit que cela ne se reparait pas ou bien qu'il fallait changer le bloc talon, mais qu'il ne le faisait pas...
Sauriez-vous m'aiguiller ?
En vous remerciant par avance,



De : Jean Carles 

À :
Cc : "carles.jean@yahoo.fr"
Envoyé le : Mercredi 3 octobre 2012 22h43
Objet : Re: Renseignement réparation / Blog cordonnerie 


bonsoir,
Lorsque ce genre de mésaventure arrive, c'est presque toujours une mauvaise fabrication d'usine, la tige fendue ne remonte pas assez vers l'emboîtage, et sous l'effort, un choc ,se rompt, j'en parle dans un message. 
Selon la fabrication du talon et sa finition, il m'arrive de réparer, percer avec un forêt spécial, remettre une cheville neuve à son bon emplacement.
Autrement on change dans sa totalité le talons. Êtes vous sur d'être allé voir deux " vrais " cordonniers, car tous professionnels doivent tranquillement faire ce genres de prestations, mais je suis je m'en rend compte de plus en plus, innocent sur l'artisanat, j'ai quand même dit dans le dernier sujet que l'artisanat était à l'image de notre monde, déliquescent, ce qui est plutôt réaliste maintenant et correspond à la lecture de votre demande.
Ces cordonniers qui ne le font pas disent leurs vérités, mais ne pas le faire, c'est ne pas savoir le faire.
 Sauriez-vous m'aiguiller ? Oui normalement facilement en vous recommandant d'aller voir un cordonnier, ! ?.... 
je suis désolé, mais toujours à votre disposition,
Très amicalement,
Jean


De :
À : Jean Carles
Envoyé le : Jeudi 4 octobre 2012 17h43
Objet : Re: Renseignement réparation / Blog cordonnerie 


Bonjour et merci pour votre réponse.
Un dernier (3e) m'a indiqué que ça se remplacait, mais qu'un talon (~10 cm) ne se trouverait pas ...
Je crois hélas que je n'ai plus qu'à faire un trait dessus !...
Cordialement,
Laure


De : Jean Carles 
À :
Cc : "carles.jean@yahoo.fr"
Envoyé le : Jeudi 4 octobre 2012 18h38
Objet : Re: Renseignement réparation / Blog cordonnerie 


Bonsoir,
Merci de votre retour, je crois rêver, une autre manière pour moi de dire que l'on ne sait pas faire, ce n'est pas vrai ces talons existent, encore plus hauts si nécessaire, j'en ai constamment au magasin.
Vraiment désolé pour vous, pour l'image de marque de notre profession. Cherchez vous trouverez un petit cordonnier qui fera ce travail, ils existent.
Très amicalement.
Jean
PS, Puis je, me servir de nos échanges écrits ?



Publié par tictac à 13:57 2 commentaires:

dimanche 16 septembre 2012

Appellation des procédés de montage.

Bonjour,

 Toutes les bases de la cordonnerie moderne nous ont été données par nos anciens avec leurs procédés de montage traditionnels, passage en trépointe, passage en norvégien, cousu dehors en dedans, etc...
Les connaissances, les savoirs et leurs transmissions se sont amenuisés,  nous sommes dans une lacune profonde, sans pour moi espérer une éclaircie dans l'autre direction.
En effet les examens de cordonnier obligeaient sans parler de la mesure, à avoir la pratique du neuf, fabriquer des chaussures montées sur forme, entièrement à la main.
Maintenant les formations sont divisées, cordonnier réparateur, qui ne sait plus faire que les réparations, et bottiers, ce ne sont pas pour moi des avancées, mais des reculs, toujours ce nivellement par le bas.
Nous en sommes maintenant à l'auto apprentissage, l'auto appréciation!
L'artisanat moderne est à l'image de notre monde, déliquescent.

Je n' ai jamais vu d' innovations importantes, d' inventions, depuis ma formation,.dernièrement une nouvelle mode au bénéfice des femmes, les talons interchangeables qui permettent de passer de talons bas aux talons moyens, puis hauts. Ce n'est pas que ce soit impossible, puisque l'actualité nous démontre le contraire, mais cela n'ira pas sans gros problèmes, confort de marche, usures, stabilité, etc... Certains verbes comme pouvoir, vouloir, mènent parfois à tous les excès.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2012/07/talons-interchangeables.html

La grande nouveauté pour moi est le Flex Goodyear, ce n'est pourtant pas une invention mais une " simple "extrapolation du goodyear, il fallait quant même y penser !
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2012/03/nouveau-procede-de-montage-le-flex.html

On donne au procédé de montage son nom, sa légitimité par rapport à la priorité de la tenue de sa semelle d'usure, par la tenue de son intermédiaire, Trépointe, chapelet, etc..cloué, chevillé, cousus, en norvégien, goodyear, blak, par son mode de fixation sur la première de montage, soudé (collé), cloué, chevillé.

Colle : Soudé.

Clou : cloué.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2011/08/autre-procede-de-montage.html

Couture en retournée : Cousu retourné.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2012/04/le-cousu-retourne-selon-repetto.html

Cousu en retournée, avec PP et rempli : California.

Couture blake : Dehors en dedans, mocassin.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/08/couture-blacke-la-main-parent-pauvre-ou.html 

Trépointe cousue en goodyear : Goodyear.

Trépointe cousue en goodyear, sans première de montage cuir : Flex goodyear.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2012/03/nouveau-procede-de-montage-le-flex.html

Trépointe cousue en norvégien : Norvégien.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/09/norvegien-ou-sandalette.html

Trépointe cousue en black : Blackrapid, Godblak. ( Si sa couture est noble, sa dérive par nos fabricants ne l'est pas )
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/08/bien-que-certainement-tout-le-monde.html

Trépointe agaffée ou semencée : Chapelet ou cousu mixte,
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/10/autre-montage-le-chapelet-ou-cousu.html

Montage chevillé bois : Chevillé bois.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2011/02/autre-procede-de-montage-le-cheville.html

Tige retournée vers l'extérieur cousue : Sandalette.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/10/autre-montage-le-sandalette.html

Variante ou la trépointe fait le tour de la chaussure : Cousu baraquette.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2010/04/le-cousu-baraquette.html

Ce cousu ancien inconnu de jours prouesse technique, mélange de la couture à un fil point devant, en couture invisible, jumelées avec la couture à mi-chair.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2010/01/les-differentes-coutures-main-machine.html

http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2011/09/couture-invisible-au-bout-au-contrefort.html

Sans parler des injectés, vulcanisés, moulés, etc...mais pour lesquels le principe de la priorité du nom reste le même,

Dans l'exemple du sujet Norvégien ou Sandalette, un artisan en délire, ajoute une couture blak, un chevillage bois, un trottoir ou escalier, avec deux coutures petits points, pourquoi pas tout est possible
( Rien ne sera inventé ni créé pour autant toutes les bases des montages et les fantaisie sont connues et réalisées depuis longtemps) la base et le nom sera toujours, procédé de montage Sandalette.

Si vous enlevez la couture " norvégienne " l"ensemble ne s'en portera pas plus mal et la semelle d'usure tiendra aussi bien, ce n'est pas elle ni son intermédiaire qui à priorité pour sa tenue, donc de son appellation.
Si dans un goodyear, blackrapid, chapelet, dehors en dedans, california, cousu retourné, injecté, soudé, etc... vous ajoutez une couture "norvégienne " au  dessus de la trépointe ou de la jonction, cela par la magie du saint esprit ou de celui des fabricants et des artisans, ne deviendra pas un procédé de montage Norvégien.
Avec ou sans trépointe, cela n'existe pas, n'en déplaise aux connaissances artisanales très récentes, il portera toujours le nom du montage qui à la priorité pour la tenue de la semelle d'usure. .
Si vous ajoutez à un goodyear, une couture norvégienne, de la colle comme c'est toujours le cas maintenant en préparation de tous procédés, des cheville bois, des semences, une couture blak, vous aurez toujours un procédé de montage Goodyear.

Si quelques rares artisans bottiers modernes font de véritables merveilles dans leurs productions, des prouesses techniques, leurs fantaisies, leurs délires, ils n'ont rien inventé.
Très amicalement.
Publié par tictac à 04:04 1 commentaire:
Libellés : Blake, cloué, cousu baraquette, cousu. cordonnier. bottier., procédé de montage. goodyear. norvégien

dimanche 2 septembre 2012

Chaussures bateau. Comment passer les lacets cuir.

Bonjour,

Ce matin à l'atelier des chaussure bateau pour changer les lacets en cuir.
Les oeillets sont posés aux garants de deux manières, ils prennent en sandwich la tige, la doublure, sont sertis sur cette dernière, visibles côté tige et doublure sans contre rivure souliers fins, avec, chaussures de sport, montagne, etc...
Ou sont posés en dessous uniquement sur la doublure, sertis sur cette dernière, invisibles côté tige.
Ils génèrent torsions, frottement et usure, quelque soit la texture du lacet, pourtant si ils fragilisent le lacets, ils garantissent et solidifient les trous de passage des lanières.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2012/06/pose-des-oeillets-de-couleurs.html

Certains fabricants n'en posent pas, pour des productions ( bas de gamme ) des endroits creux non écartés lors du choix des peausseries, avec leurs problèmes.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2011/07/dans-la-serie-pieces-aujourdhui-au.html

Dans la présentation la plus courante, le lacet passe par les oeillets posés selon leurs emplacement sur la bordure, tous les, 2,5, 4,5, 7,5 cm environ alternativement dessus, dessous  de la bordure en finition " bord galon " tout autour du soulier. Il sert au laçage des garants en même temps.
L'autre version plus rare, avec deux lacets, le premier passé comme dans la description précédente mais arrêté aux oreilles. Un autre pour le laçage traditionnel des garants qui dans un cas comme dans l'autre, présentent peu de trous, deux, trois de chaque côté au maximum.
Deux trois trous correspondent pour des chaussures traditionnelles à des lacets de 40 / 60 cm.




Une troisième variante que je n'avais jamais vu jusqu'à maintenant, le lacet  passe entre la tige et la doublure invisible, alors que dans toutes les fabrications, il est intérieur visible.





Ces lacets en cuir font 1,2m de longueur, selon les fabrications, jusqu'à 1,4m de coloris, noir, blanc, naturel, beige, marron foncé, marron moyen, rose, rouge, bleu marine, vert.
Les coloris apparaissent, malheureusement disparaissent comme beaucoup d'accessoires des catalogues des crépins.
leur section est plutôt rectangulaire que carrée, de 3 / 3,5 mm largeur côté fleur.
La longueur nécessaire pour la tour de la chaussure est de 36 / 38 cm pour des souliers normaux, il reste donc une bonne longueur pour le laçage, même trop!




Une gamme de coloris plus étendue existe dans les lacets fins dit cuir indien, mais inadaptés pour ce genre de demande.
D'un mètre de longueur normalement, il sont vendus à l'unité, au mètre, au rouleau, de 2 / 3 mm de section.
Ils servent quelquefois aux souliers de femme pour leur tenue, mais sont utilisés pour les bijoux, tour de cou, bracelet, fermetures coulissantes, laçage, tressage de finition en bordure ou de tenue, d'autres menus travaux, d'ailleurs les fabricants ont prévu des petits mousquetons sertis aux extrémités, à la place du noeud traditionnel, moins esthétique.

                                                  


Il existe deux principales manières d'exécuter le travail, on pourrait en trouver d'autres avec de la bonne volonté, mais comme toujours, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué.
La première consiste, à se servir du vieux lacet, l'amincir, faire de même pour le neuf, encoller les bouts, temps de séchage, collage, martelage.
Pour plus de sécurité, on peut faire une couture, à la machine ou à la main à l'endroit de jonction avec un fil très fin de machine à coudre, les sur épaisseurs étant préjudiciables. Les manières de faire les noeuds marins ne manquent pas.






Entre le temps de séchage et le travail proprement dit ou on tire le lacet, il est préférable d'attendre assez longtemps, le temps de cristallisation pour beaucoup de colle étant de 24 heures, et la surface de tenue étant minime. l'idéal est de préparer le travail une journée à l'avance.
On peut également ne changer que la partie laçage des garants lorsque l'arrière es en bon état, c'est un travail d'amateur, le professionnel changera l'ensemble.
Ensuite avec précautions, on tire le lacet en faisant bien attention que la face côté fleur soit apparente, en le tournant en même temps si nécessaire car après coup cela devient très difficile.
La seconde manière est souvent la continuité de la première, lorsque pour quelques raisons différentes, souvent la fragilité du vieux lacet qui casse, la jonction qui se décolle, etc...
On l'utilise alors l'aiguille passe lacet,
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2012/07/le-passe-lacet.html
Je procède toujours ainsi, n'utilisant jamais le passe lacet en premier, la première méthode étant de beaucoup préférable, plus facile.
Il nous arrive d'être obligé de découdre le bord galon, plus souvent sur l'arrière de la chaussure, au contrefort que sur les côtés.
Avec l'habitude, nos trucs, l'aiguille passe lacet, ce n'est jamais simple. Les clients qui achètent les lacets pour faire le travail eux même pensant faire des économies qui ne reviennent pas pour que nous terminions le travail, sont rares. 
L'aiguille passe lacet comme tous les accessoires que nous utilisons, sont à la vente à leur disposition.





Les oeillets quelque soit leurs emplacements, la matière des lacets, sont des endroits de torsion de frottement, donc d'usure.



On pare le vieux lacet à un endroit en bon état.



Même motif, même punition pour le neuf.



Les deux extrémités sont parées.



Elles sont encollées, l'une,




 et l'autre.


Présentées, collées et martelées.


On voit la jonction des deux lacets.



Sur chaque chaussure.


Et on commence à tirer.




Lorsque cette manière trouve ses limites, on passe à la seconde.






Le passe lacet.



On prépare l'extrémité, au tranchet, on l'arrondi au banc de finissage.



On la visse dans le pas de vis réservé à cet usage. Comme pour la machine à coudre pour plus de sécurité, on peut mettre un point de colle qui va consolidé, la fixation, il sera facile de l'enlever par la suite.




On commence à passer l'aiguille, à la main, à la pince, et " martyriser " la chaussure. Lorsque çà ne veut pas passer, on passe à découdre la partie qui pose problème.














Le travail terminé,


ne reste plus que la livraison, la satisfaction du client nous l'espérons, notre principal soucis.

Très amicalement.
Tictac





Une autre paire de chaussure, avec les mêmes phase de travail.















Publié par tictac à 08:11 3 commentaires:
Libellés : aiguille, aiguille passe lacet., chaussures bateaux. lacets
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