Couture invisible au bout, au contrefort de la chaussure, Jointage simple, Jointure ouverte.

Bonjour,

Ce matin à l'atelier, une paire de chaussure à réparer.
Ce sont les coutures en "  retournées " qui ont lâchées.
C'est très souvent la mauvaise utilisation qui provoque ces problèmes de coutures, particulièrement sur l'arrière en bordure au commencement du contrefort pour les chaussures basses misent sans chausse pied.
Pour les bottes beaucoup plus bas, mais réellement toujours au même endroit à la jonction contrefort / tige.

Même conseils que pour la fermeture à glissière, c'est sur des bottes parfaitement tendues que celles ci doivent être enfilées :
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/10/pour-la-longevite-des-fermetures.html

Nous résolvons le problème par une couture à un fil point devant :
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2010/01/les-differentes-coutures-main-machine.html

Il faut savoir détourner de sa destination première cette couture pour en faire cette couture invisible.
C'est uniquement là toute la difficulté. Comme dans toutes les réparations il faut recoudre dans les trous :
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/recoudre-dans-les-points-blacke-petits.html
ici cela devient une nécessité de facilité.

Dans cet exemple la couture pose problème sur le bout droit cousu en retourné.

Certaines fabrications voient toutes leurs coutures faites de cette manière, cela est très joli, et peut affiner les chaussures, tout dépend des goûts et des couleurs.

je fais toujours attention à l'achat pour ces productions. Elles posent généralement des problèmes à plus ou moins long terme.

Plus la trépointe ou l'emboîtage est proche, plus c'est difficile.
Un entretient suivi important est à conseiller, pour nourrir les fils de manière à reculer ou à éviter les soucis.

Ces coutures se retrouvent dans énormément de productions et posent toujours un gros soucis à des endroits différents, ici au cou de pied de bottes en  (daim ).
Très souvent un ou plusieurs ont lâchés. Il faut mettre en soutient une pièce très fine, amincie et collée.

Un exemple au contrefort de cette couture invisible en retournée, décousue en bordure du contrefort, la mauvaise utilisation à mon avis est la cause principale.

les coutures " en retournées " en terme technique de " jointage simple " sont faites à ce stade de fabrication, bien entendu tous ces endroits doivent l'objet lors de la fabrication, de renforts en toile, collés à chaud, pour les refaire comme à l'origine, il faut donc remonter à cette étape.

D'autres comportent des jointures ouvertes, ce sont des jointures simples avec des renforts en toile, piqués de chaque côté.
un sujet va paraître sur le blog, les différents assemblages.
On comprendra mieux la préférence à s'ennuyer pour refaire une couture certes très difficile, plutôt que de tout démonter.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/la-question-posee-dans-une-autre.html

Certaines chaussures n'en comportent qu'aux bouts et aux contreforts, d'autres à tous les endroits, bout, contrefort, languette, bout droit lisse, bordure.
En se servant du retour intérieur, on peut bien souvent avec l'accord du client faire une couture machine à plat.
Pour des souliers en tissus ou c'est la trame du tissus qui s'est déchiré, une pièce en apparent, est la seule solution.

Cette manière de coudre permet lorsqu'on tire sur le fil, aux lèvres de la couture se refermer vers l'intérieur.

Ces coutures normales au piquage, deviennent invisibles et dites en " retournées " Elles sont faites en industrie, en neuf comme en mesure en premier avant toutes les autres opérations

Ces réparations apportées à l'atelier, sont dues à l'usure, au frottement, ces deux extrémités bout et contrefort sont très exposées à l'abrasion, aggravé également par le manque d'entretien et une mauvaise utilisation.
Toutes les fabrications ne comportent pas ce type de jointure, certaines ont en protection des baguettes au contrefort,
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/09/de-la-reparation-en-ameublement-canape.html
 et des bouts lisses.

Ce problème est très ennuyeux puisque de la première opération de fabrication, on passe à la dernière en réparation.

Une seule manières de procéder, faire une une couture à la main, ou alors il faut démonter la chaussure entièrement pour avoir accès à la machine à coudre, puis tout remonter, inconciliable compte tenu du coût de la réparation. et parfois même de la faisabilité.

Je pense que dans beaucoup d'autres activités, tailleurs par exemple, ces artisans connaissent cette manière de coudre sur le bout des doigts.
Sur des parties souples, pas trop de problèmes , mais sur des souliers, avec pour rigidifier et compliquer la tâche, le bout dur et le contrefort, cela devient parfois  " une prouesse technique ".

Je ne sais pas si beaucoup de cordonniers s'amusent à cela. Ce type de réparation nous est souvent amenées par des clients extérieurs, leur cordonnier ne pouvant pas le faire, n'ayant pas la machine ? il faut savoir en tous cas que c'est possible.

Très amicalement
Tictac le besogneux