mardi 17 août 2010

Dans la série " Pièces " Aujourd'hui aux petits doigts de pieds.

Ce sujet fait partie et rentre dans la même catégorie que :

http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2010/07/dans-la-serie-pieces-aux-entre-doigts.html

http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2010/07/changer-les-elastiques-sur-les-brides.html

Comme dans tous ces menus travaux de l'été, les dames devront au moment de l'achat, porter attention à beaucoup de petits détails, ( Positionnement des brides arrières, des élastiques et de leurs tensions, etc... ) sans cette règle, elles seront confrontées dans les jours qui suivent à l'impossibilité parfois de porter leurs souliers.










Ce matin à l'atelier, les petits doigts de pieds passent aux travers des brides. deux possibilités pour cette transformation,
La première :
En faisant un essayage aux pieds de la cliente et en regardant avec attention, envisager le déplacement de la bride incriminée, mais ce petit doigt qui dépasse avant la bride, après la modification, risque de sortir devant ! et si la bride est trop déplacée, un pli risque de se former.
La seconde :
Boucher les trous par des pièces, et dans ce cas encore deux éventualités :
1) Mettre des pièces amincies, collées et cousues à l'intérieur des souliers sans aucun démontage.
2) Mettre des pièces amincies collées et cousues entre la doublure et la tige, passées entre la semelle d'usure et la première de montage, collées entre les deux.
Cette solution de beaucoup préférable oblige à un démontage important, semelle d'usure, découdre et décoller pour séparer la doublure et la tige, les décoller de la première de montage, glisser et coller les pièces entre la tige et la doublure, les recoudre, les repositionner sur la première, enfin recoller les semelles d'usure, on se rend bien compte de l'énorme différence en difficulté du travail, mais par contre fait parfaitement, on peut croire à une fabrication d'origine, le petit doigt de pied ne peut absolument plus sortir, alors que dans les autres exemples, il reste une ouverture en limite de pièce à la jonction avec la première de montage.
Les explications et les prix différents doivent être donnés au client qui choisira sa solution en fonction de ses désirs et de son porte monnaie.
Dans les deux exemples qui suivent les clients ont choisi les solutions les moins onéreuses, donc les plus simples, dommage cela aurait été plus amusant et intéressant, mais nous pourrons le cas échéant y revenir.
Dans ce cas le plus simple, deux possibilités encore :
Aminci sur la fleur et positionnement, ou
Aminci sur la chair et positionnement.
les conditions de couleurs de peausseries nous font choisir une solution ou l'autre. Dans le premier cas, aminci sur la chair et positionnement, dans l'autre, aminci sur la fleur et positionnement.
Par contre le déroulement des différentes phases du travail est le même.
A savoir que pour un parage et un aminci parfait, comme une feuille de papier à cigarette fin et régulier en bordure, le parage doit impérativement se faire au tranchet du côté chair.






L'endroit litigieux par ou les petits doigts de pieds dépassent.




Avec la peausserie claire et son aspect " daim " nous avons privilégié la fabrication préalable d'un gabarit en papier, ce ne fut pas le cas dans l'autre exemple, avec une peausserie lisse et foncée.





Lorsque j'ai dit qu'il était préférable de passer la pièce sous la première de montage, on s'aperçoit ici que le compensé intérieur de la chaussure favorise et nous permet un collage de la pièce dans sa partie basse, avec un soutien merveilleux.





Une vue du gabarit et des peausseries choisies par nous, et de celle élue par la cliente.




Les deux pièces sont découpées aux ciseaux.



Aprés un marquage réduit sur la fleur, les bords sont amincis sur une pièce,





Puis sur l'autre,




On trace succintement au stylo argent l'emplacement de l'encollage et de la pose.




On encolle et on positionnera en premier sur le compensé.




Très souvent pour ces menus nous nous aidons de pinces à épiler.




La vue des premiers collages.




On met en position les pièces pour confirmer les tracés au stylo argent.




On encolle les bords lattéraux, mais uniquement sur la chaussure, sans encoller sur les pièces, et sans débordement sur ces dernières, ces moments sont assez délicats.



Les deux pièces sont collées et positionnées.




Après un temps séchage nécessaire,



Elles sont martelées avec beaucoup d'attention.




Elles sont cousues à la machine à coudre, à la bonne couleurn dessus, dessous, à la bonne grosseur d'aiguille, point à point, à la main.



Les fils coupés et brûlés, elles sont de nouveau martelées avec amour.





Les restants de colle sont enlevés avec soin à l'aide d'un morceau de crêpe.





Une vue du travail terminé.





Ne reste plus que la livraison à la clientèle.





Et nous l'espérons sa satisfaction, notre principal soucis.



Dans cet autre cas les différentes phases du travail sont les mêmes, à l'exception de :



Aucun besoin d'un gabarit en papier, le tracé se fera directement sur la peausserie, à l'aide d'un stylo argent.





On pourra écrire sans crainte de soucis ultérieurs sur la peausserie.


L'aminci au tranchet se fera côté " fleur "




















On passera de la déforme sur la tranche visible de la pièce pour la meilleure esthétique.


On pourra encoller les chaussures,


Et les pièces.














Très amicalement, Tictac le besogneux

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