vendredi 18 décembre 2009

Pocket



Pocket notre petit compagnon de tous les jours et de tous les instants, le Patron de notre atelier depuis dix ans nous a quitté, Notre cordonnerie est triste.

dimanche 6 décembre 2009

Ruses et/ou mensonges des fabricants, procédés de montages, coutures.


Bonjour,

Ici et comme dans tous les exemples des chaussures de grande fabrication, un top, le procédé de montage norvégien en baraquette,
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/09/norvegien-ou-sandalette.html

couture du norvégien à deux fils, double en cuir cousue en petits point, avec la semelle d'usure sous gravurage traditionnel.
C'est du moins ce que tout amateur non avertit, et tous professionnels sans démontage expertiseraient. Et bien non, la trépointe cousue en norvégien est en fait un blake à un fil, qui prend la double en même temps sur une largueur par rapport au bord, jamais vue par moi, du bon ou du mauvais côté de l'aiguille, tout dépend de quel bord on se trouve.
La double comme si cela ne suffisait pas est cousue pour la deuxième fois en petit points, avec la
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2010/12/la-double-dite-double-anglaise-dans-le.html
trépointe, mais sans la semelle d'usure ce qui aurait été bien utile.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2010/07/la-trepointe.html
le comble, du jamais vu non plus, la doublure et la première peau de propreté, le tout en peausserie de bonne qualité, est cousue comme dans un procédé de montage California ?






Comme je l'ai dit dans le sujet " Petits conseils et vérifications avant l'achat des chaussures "
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/12/petits-conseils-et-verifications-avant.html

c'est la bordure de la semelle en caoutchouc qui avec son effet emporte pièce a couper la tige à l'emboitage.




Comme dans toutes ces productions qui peuvent faire croire à des procédés de montages traditionnels, " Norvégien, Goodyear " etc...c'est toujours une semelle soudée, entièrement moulée et alvéolée.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2012/09/appellation-des-procedes-de-montage.html




La trépointe des procédés de montages Norvégien sont à mon avis toutes cousues en point de chaînette




Mais selon le côté prise de la chaussure à la machine, elle offre une couture classique , deux fils extérieur.



Point de chaînette extérieur.






De l'autre côté, sur le mur de la première de montage, la couture blake en point de chaînette.




Derby, à bouts droits fleuris, un procédé de montage avec trépointe cousue en goodyear, semelles d'usure cousues en petits points, ... a voir !





Et non, entièrement soudé, semelles caoutchouc coutures apparentes moulées, semelles alvéolées pour la souplesse et la légèreté, on voit que le collage ne tient pas longtemps.
Pas de première de montage, de la toile, du salpa, cousue à la tige, en rapprochez-moi-ça





Ici cousue en petits points, l'ennui c'est que tout est monté en soudé.

Dans un petit sujet " ruses/ et ou mensonges des fabricants "
j'avais décrit comment ils essayaient et parfois arrivaient, à nous faire croire à des premières de montage en cuir, pour du salpa, à des semelles d'usure en cuir véritable, pour un aggloméré de poussière de cuir.

  
Aujourd'hui nous allons parler de ce que j'ai de nombreuses fois évoqué dans différents sujets, les procédés de montages, des coutures, détournés faux, manquants, factices etc...mais en réunissant nos efforts.




http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/bien-que-certainement-tout-le-monde.html
Tout a commencé avec les colles, je l'ai dit dans " ateliers de cordonneries traditionnelles ...multis-services "
l'avènement des colles modernes...à fait basculer à chaque amélioration technique, la possibilité aux compétences moindres de s'immiscer dans la secteur de la réparation... et maintenant dans celui de la fabrication.
Avant de les critiquer, je vais faire leurs louanges, sans elles nous serions incapables de réaliser certaines réparations délicates et merveilleuses, et malheureusement maintenant aux fabricants, la possibilité de nous tromper si facilement.
Le départ vient du procédé de montage soudé, ( des nouvelles techniques de moulage ) Il est merveilleux utilisé dans des semelles fines, souples et légères, à lisses collantes, ce pour quoi il est destiné, mais ignoble lorsqu'il sert de base, de départ à toutes les tricheries, comme le goodblake camouflé en goodyear.

Il peut nous faire croire
:
A un montage cousu en blake :
Et ce de deux manières différentes, avec couture du côté semelle d'usure, du côté première de montage, moulée sur du caoutchouc, factice, à vide sur des semelles de cuir. et on le verra plus loin, selon le côté de la couture apparente, à un cousu à deux fils point de navette, ou à un cousu point de chaînette. On peut bien évidemment faire abstraction de première de montage, avec la tige uniquement, ce que font certains.

A un montage goodyear :
Trépointe et semelle d'usure, moulée en caoutchouc, avec double, ne négligeons rien, ou trépointe caoutchouc, et semelle d'usure en cuir, avec toujours, cette possibilité de la double ou pas. A l'occasion la trépointe ou le montage moulé, peut être cousu à vide, selon les désirs.









A un montage en norvégien :
Mis à par cette remontée de la trépointe sur la tige typique au norvégien, le descriptif, est le même que pour le procédé goodyear. Ce qui a été dit sur l'absence de la première de montage
pour le blake, est aussi valable pour ces deux exemples. Avec toujours ces possibilités de coutures factices ou moulées, avec ou sans double, à trottoir ou simple.
Il faut savoir qu'un montage soudé ou cousu, sera solide si la tige est prise en sandwich, avec deux matériaux d'égales résistances, l'équilibre nécessaire est requis, si un des côtés ne respecte pas cet équilibre ( sans première de montage, peausserie uniquement ) l'équilibre est rompu, et il y a automatiquement décollement ou déchirement de la tige. C'est pourquoi un montage traditionnel de mocassin sans première de montage, aura tout intérêt à avoir une semelle d'usure, souple fine et légère, le but du mocassin, pour éviter au maximum, ce phénomène. Simulant un montage lourd, épais, rigide, le fabricant augmente d'autant plus les problèmes.

A une fabrication manuelle:
fato a mano, fat à la main, peur être la mise en boite dans tous les sens du termes.
                                              
                                                
  

Les coutures :
J'en ai fait un sujet " les différentes coutures mains, machines "
une couture de petits points, de norvégien, de goodyear, de blake est faite avec des machines à coudre à deux fils, points de navette, avec cette possibilité pour la couture blake, à un ou à deux fils, le points de chaînette. pour le point de navette, quelque soit le côté de la couture, aiguille ou canette, un seul fil est apparent, pour le point de chaînette, d'un côté un fil, de l'autre deux fils, avec ce bouclage particulier du point de chaînette, cette chaîne de points, qui se découd avec facilité, si vous tirez sur le mauvais côté.
Si vous inversez le sens de la couture, vous obtenez du côté choisi et apparent un seul fil, qui peut induire en erreur, et faire penser à une couture à deux fils, point de navette.
Il est bien entendu que ces constatations sont faites sans préjuger des mauvaises intentions des fabricants, c'est simplement le descriptif de cette couture et de sa particularité, on peut quand même bien évidemment en jouer.
Je sais tout cela est bien compliqué, les fabricants naviguent dans tous ces écheveaux, et une
mère poule n'y retrouverait pas ses poussins. Toutes ces photos en démonstration, ne sont pas du bas de gamme, mais des fabrications de grandes marques.
Très amicalement,
Tictac

jeudi 3 décembre 2009

Ateliers de cordonnerie traditionnelles.................multi services.




Bonjour,
Cela pourrait commencer comme un conte de fées , il était une fois , lorsque n'existaient que des cordonneries traditionnelles ...pour finir en cauchemar .

                                                             

L'avènement de l'ère industrielle , avec les machines à coudre les tiges , 1856 , Leyman Reed Blake 1858 , Charles Goodyear 1874 , etc... a reléguer le statut de cordonnier bottier au rang de cordonnier réparateur, avec toujours la nécessité cependant des même compétences pour les réparations à un moment ou les colles n'existaient pas encore, ou d'un usage très limité dans leurs applications.
Plus tard l'arrivée des colles avec une utilisation restreinte, puis ensuite l'avènement des colles modernes ont fait basculer à chaque amélioration technique, la possibilité aux compétences moindres de s'immiscer dans le secteur de la réparation.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2010/10/qui-peut-ouvrir-un-atelier-de.html

A cette époque les corporations syndicales donnaient comme population devant entourer une échoppe de cordonnier pour la faire vivre, à peu près 20000 habitants, en divisant certaines bourgades et villes par le nombre de cordonneries, on se rendait compte dans bien des cas du nombre considérablement trop important d'artisans pour faire vivre chacun d'eux décemment.
La passation des ateliers se faisant de l'apprenti, devenu ouvrier, parfois compagnon, pour prendre les rênes de la boutique à la retraite parfois très tardive du maître d'apprentissage, beaucoup d'ouvrier atteignait un âge assez avancé en attendant cette opportunité.

A cette époque les échoppes étaient humbles et vétustes sans modernisme, l'outillage et le matériel réduit, tout se faisait à la main, les loyers étaient ridicules, j'ai pu créer dans plusieurs grandes villes de France des ateliers de cordonneries performants, je pense pouvoir dire qu'il me serait impossible de le réaliser maintenant.
L'atelier de cordonnerie doit être maintenant, moderne, vaste, bien situé et agencé, avec un parc de machines outils important et performant, des loyers élevés, bref un investissement important dans tous les domaines.
Je l'évoquerai peut être dans un message " les couseurs "
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2011/10/les-couseurs-lorganisation-dun-atelier.html

Mais les cordonniers étaient souvent inscrits et membres de corporations syndicales, bénéficiaient d'une entraide importante inconnue de nos jours dans le domaine des coutures par exemple et chaque ville avait ses couseurs, point n'était besoin aux moins fortunés et aux petites échoppes d'investir coûteusement dans les nouvelles machines modernes.
Dans le domaine de l'entraide dans le travail, mais les exigences modernes du règlement du travail, n'existaient pas et les ouvriers, se " prêtaient " avec toutes les facilités et possibilités, pour quelques heures, quelques jours, avec le plus grand bonheur, pour tous surtout pour l'ouvrier qui faisait ainsi, son " tour de France ", obligé de travailler selon les désirs et les directives de son nouveau patron, avec tout ce que cela suppose comme enrichissement dans les connaissances et le savoir.

Dans les années 1955 j'ai vu un cordonnier précurseur, avec 49 ouvriers à l'atelier, 178 dépôts dans un département, Il a terminé son activité seul.
Contacté moi même, par le responsable d'une chaîne de pressing, 50 points de vente et de récolte dans un département , je lui avais prédit l'impossibilité d'une réussite, exigeant pourtant l'ouverture d'un dépôt par mois, pas plus, la formation pour la réception à mon atelier de la personne responsable et le paiement des réparations à ma livraison et non à celle de sa clientèle.

Le problème du paiement d'avance à la livraison est primordiale, la perte en gain est importante lorsque les clients, oublient, déménagent, malheureusement décèdent ou plus simplement ne veulent plus récupérer les souliers abandonnés depuis plusieurs mois, Ils nous les laissent en dépôt au changement des saisons, nous servons de garde meuble, ils tiennent ainsi beaucoup moins de place chez eux. J'en parle ici :
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2010/10/le-paiement-davance-arrhes-acompte.html

Je vois des clients exiger une réparation onéreuse et lourde malgré notre conseil impératif de ne pas effectuer la réparation, puis réfléchir à la demande du paiement et reprendre leurs chaussures, c'était du temps, de la matière première, de l'argent, et un client perdu.

Ce chef d'entreprise très sérieux , à notre grand regret respectif, n'a pas pu malheureusement tenir ses engagements, s'est excusé et à mis fin à son engagement, dommage cela aurait aurait pu être une expérience enrichissante, comme mon prédécesseur je suis retourné à ma solitude, à cela les deux raisons principales prévues, il suffisait qu'on ne vienne pas chercher quelque paires de chaussures que lui pourtant m'avait payées! La seconde encore plus importante " la réception " moment très important du travail, il faut un professionnel pour comprendre les désirs, prendre les mesures, conseiller, donner le montant de la réparation en cas d'arrhes ou de paiement d'avance, prévoir les surprises éventuelles, elles sont toujours mauvaises on le sait et préjudiciables au cordonnier.

Puis vinrent les années 70 , à ce moment la cordonnerie était florissante , des nationales ou multinationales ont transformé nos petites activités artisanales en activités financières, en réunissant plusieurs petits métiers pour en faire ces multi-services. Là, les critères à l'embauche : pas de compétences dans la profession , formation dans le cadre de l'entreprise, allez donc faire livrer à un ouvrier consciencieux un travail qu'il juge médiocre ou lui faire refuser certains travaux réalisables pour lui, mais déconseillés dans le cadre de ces magasins minutes, pas facile du tout! A cela vint s'ajouter donné par certaines grosses entreprises à leurs employés la possibilité de partir moyennant un pactole plus ou moins important; beaucoup en ont profité pour des raisons diverses, l'appât du gain, faire de leur avenir ce qu'ils espéraient depuis si longtemps, etc... Quoi qu'il en soit , il fallait quand même travailler ! beaucoup ont pris en exemples ces multi-services et la création d'activité dans beaucoup de secteurs de l'artisanat que permet la législation française, a donnée une concurrence importante.

Mon maître d'apprentissage me disait " ce sont les derniers arrivés qui s'en vont les premiers " il a fallu quand même leur donner ce temps, dans la douleur. cela faisait la réunion de beaucoup de paramètres préjudiciables importants.
je ne connais que le coté cordonnerie , mais beaucoup d'activités ont été touchées et déstabilisées elles aussi par ce phénomène, mais définir quelles ont été les répercutions exactes ?
A cette époque responsable d'une corporation départementale et donc au courant et en contact du monde corporatif, j'ai vu énormément de cordonniers ricaner devant l'incompétence pour eux, de tous ces nouveaux artisans, pour eux sans qualifications et sans danger. D'autres, prévoyant que la vie et toutes choses sont cycliques, alors que tout était ensoleillé ont tout de suite adjoint à leur activité ces autres services.

Certains par précaution, ont voulu que leurs clients allant faire une clé ou d'autres travaux, trouvant ailleurs ce qu'ils ne trouvaient pas chez eux, ne cèdent à la tentation, ils ont fait en sorte pour que leurs chalands trouvent les mêmes services dans leurs boutiques " il est d'ailleurs toujours regrettable de voir les bons travaux simples et rémunérateurs être faits ailleurs et ne faire que les travaux difficiles, pénibles longs, rarement rentables.

Dans les années 80, les nuages vinrent assombrir la cordonnerie, je n'ai plus en tète les chiffres exacts, mais les fermetures journalières de cordonneries étaient impressionnantes! Certains ont tentés de prendre le virage en cours de route, mais souvent trop tard. A Paris, tout est différent par rapport à la province et en campagne, je crois qu'ils ont vécu ces événements plus sereinement.

Avec les années internet, paradoxalement notre vieux métier ancestral y trouve son compte pour ceux qui veulent s'en donner la peine et les moyens, des débouchés merveilleusement efficaces, par rapport à certains pans commerciaux modernes qui basculent et s'effondrent.

Tout ce long discours, pour vous dire de ne pas suivre les jugements à l'emporte pièce de certains amateurs de chaussures qui lorsqu'ils voient un artisan réparer autres choses que des chaussures, le considèrent comme mauvais, d"être prudents , devant certaines " cordonneries multi-services " certaines abritent des professionnels compétents .
Sans être devin, je prédis mis a part de rares exceptions ou des situations particulières, l'obligation pour l'artisan cordonnier qui voudra survivre, beaucoup l'ont déjà fait, d'adjoindre la vente d'accessoires et si il en a les compétences, la réparation de la maroquinerie, la bagagerie, la sellerie, il pourra aussi faire en service, cartes de visites, gravures, timbres, clé, coutellerie, onglerie, cisellerie, affutage, parapluies, etc...
Les SAV des grands revendeurs, l'agréments des marques et fabricants, sinon ces entreprises seront vouées à l'échec.
Les multi-services, leurs dirigeants sont des personnes intelligentes, ils nous ont montré une voie, faisons au moins aussi bien qu'eux, nous devons et devrions avoir normalement en plus les qualifications et les compétences.
Face à une perte de compétences d'une manière générale dans l'artisanat, à un manque de transmission des connaissances et des savoirs, j'entends le discours de quelques uns car au royaume des aveugles les borgnes sont rois, qui se prennent pour des génies, nous ne sommes simplement que des ouvriers compétents, pas des chirurgiens en cardiologie ou neurologie, qu'on me pardonne la comparaison " inadéquate ", un médecin qui soigne un rhume est chose quand même normale, d'autant plus qu'il se soigne normalement tout seul, ce n'est pas un miracle on peut s'émerveiller pour une technique de pointe au cerveau, pas pour une paire de chaussure faite main.
Ou en sont nos compétences et notre savoir dans l'artisanat, l'autre jour un documentaire sur la cinq , sur le " neuf " le mesure " devenait une oeuvre d"art exceptionnelle, c'est ce que pourtant nous faisions simplement chaque jour à atelier .
Attention, le médiocre maintenant est devenu bon, Le bon exceptionnel, et l'exceptionnel miraculeux .

J'ai écrit ce post sous d'autres cieux le 29/11/2008

Très amicalement .
Tictac le besogneux .

mercredi 2 décembre 2009

Bonbouts " cuir coins caoutchouc " ou bonbouts " cahoutchouc " avantages inconvénients.



Cette photo nous fait voir une usure en angle en queue de talon tout à fait anormale en emplacement, elle est due à la conjugaison d'une marche anormale et du report d'usure, à cause du coin cahoutchouc.



Les " frères ennemis "





Un échantillonage de bonbouts, caoutchouc, cuir coin caoutchouc, sport et d'origine de marque.

Bonjour,

Toutes les paires de chaussures qui nous sont amenées à l'atelier font l'objet d'un entretien, pour savoir de notre part, ce que le client désire, de quelle manière et avec quel matériau, il souhaite la réparation, et si parfois nous n'avons pas le temps devant son impatience, avec les mêmes demandes mais dans l'autre sens, je voudrais... comment allez vous faire, et qu'allez vous mettre ?

Pour les semelles de protection, c'est relativement simple, élysée, top sem, ou crêpex et ses dérivés, le comment ne se pose pas souvent.

Semelles d'usure en cuir, les demandes portent uniquement sur la façon de faire, soudées, cousues, avec rainette, incision, gravurage traditionnel, le client voulant toujours la même matière en remplacement le cuir, sauf exceptions rares.

Les demandes et les possibilités sont plus nombreuses pour les ressemelages complets genres " Commando " ou souvent plusieurs manières et matières sont à la disposition du cordonnier et du client.

Et Les talons, la raison de ce message.
J'en ai parler dans le sujet " démontages " si on sait pratiquement toujours tout ce qu'il y a à l'intérieur, là c'est facile, même sans voir les chaussures, on sait,
qu'en très bas de gamme:
Les talons sont souvent avec ou sans enrobage de lamelles cuir, bonbouts et sous bouts moulés en plastique.
En bas de gamme:
Sous bouts en salpa et bonbouts en caoutchouc, ou bonbouts en cuir coins caoutchouc.

En montant en gamme:
Sous bouts en cuir, et bonbouts en cuir coins cahoutchouc, il faut être vigilant pour ces fabrications, car malheureusement en haut de gamme les sous bouts en salpa se rencontrent parfois, alors qu'en milieu de gamme quelquefois, ils sont étonnamment en cuir, par contre

Le haut de gamme:
A toujours cette particularité, du cuir coins cahouchouc, même si les sous bouts sont en salpa. Je n'ai pas connaissance en Pac de protecteurs encastrés.

Pour le neuf et le mesure:
les bonbouts sont tout en cuir, cuir coins caoutchouc, protecteurs encastrés, tout est possible l'artisan décide en accord avec le client de la finition.

Que certaines production haut de gamme, donc avec bonbout cuir / coin caoutchouc, présentent en queue de talon, le coin intérieur coupé.
En dehors de l'interrogation de la majorité des amateurs, quelques uns voient dans cette particularité, une ( qualité ) de fabrication, de fantaisie, de finition.haut de gamme.
 En réalité il s'agit d'une réminiscence des productions anciennes à l'époque des pantalons de coupe large, basse, à ourlet, pour éviter que cet angle intérieur des talons, à la marche, à la montée des escaliers, s'accrochent et déchire le bas de la jambe opposée du pantalon.

Et en réparation que veulent les clients et que conseille le cordonnier. Certain clients pensent que si les grandes fabrications mettent ce mariage dans leurs productions, c'est que le support est meilleur et ils l'exigent pour la remise en état de leurs talons, quelques uns demandent l'avis du cordonnier et à l'aide de ses explications choisissent la matière qui leur convient le mieux.
Qu'en est il réellement et quel choix faut il faire pour le meilleur usage, la solidité, le prix, bref tous les avantages.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2011/12/reparation-des-talons-changement-du.html

 Il faut savoir que l'usure des talons comme des semelles, peut se trouver selon la marche, normale ou anormale due à différents problèmes, dos, varus équin adulte, génétique, épine calcanéenne, hallux valgus, pieds plats, opérations, séquelles, etc... à des endroits multiples. Elle peut être,

Normale :
Enfin ce que l'on considère comme telle, en coin extérieur haut.

Anormale :
En coin intérieur haut, en " côté " extérieur, en angle intérieur en queue de talon, je n'ai personnellement jamais constaté d'usure en angle extérieur en queue de talon.
Il nous arrive de mettre des protecteurs en coin extérieur, intérieur, sur le côté, une demande très rare est faite en angle intérieur queue de talon, tout cela d'une manière différente pour chaque soulier ou pour les deux.

Talons cuir :
Le pac ne propose pas à ma connaissance de bonbouts tout cuir, seul le neuf et le
mesure offrent cette possibilité avec cette manière particulière de clouer en coin de talon en renfort chevillé à la bâtarde à simple ou multple rangées.

Avantage :
L'esthétique avec cette manière particulière de clouer propre à chaque artisan en signature, en triangle, losange, à deux ou trois rangées, etc...

Inconvénients :
L'usure, si elle est rapide elle est égale sur toute la surface sans report, mais avec les glissades, que les pointes n'améliorent pas.

Talons cuir coins caoutchouc :

Avantages :
Pour être honnête et sincère, même sans parler et tenir compte des goûts et des couleurs, il faut avouer du moins pour moi, que l'esthétique est plus plus jolie, la finition plus belle, avec des dessins différents du coin caoutchouc du plus bel effet. Je ne vois que ce seul avantage.

Inconvénients :
Le prix, le matériau étant plus cher à l'achat, l'artisan répercute normalement cette somme sur son tarif, et met toujours en exergue ce " luxe " qui justifie un prix supérieur.
Un mariage de matières, face à une agression, réagira différemment selon les qualités respectives à l'usure. On comprend facilement qu'avec cette attaque particulière de la marche en coin extérieur du talon, un report d'usure en angle opposé intérieur en queue de talon, se produit, si le problème se pose avec moins d'acuité, qu'avec les protecteurs encastrés, j'en ai parler dans " protecteurs encastrés aux talons, avantages inconvénients ",
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/protecteurs-encastres-avantages.html 
 il est quand même bien réel, avec la déformation de la marche, l'affaissement et parfois des fêlures et le bris du cambrion,
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/le-cambrion-et-la-rapide-cambrure.html
les problèmes de dos inhérents au processus et ce pour une marche normale, pour une attaque anormale de la marche d'un pied parfois des deux, ce que l'on retrouve souvent, ( elle se fera sur le cuir et non plus sur le caoutchouc ) avec de ce fait une usure très rapide.
Face à ce report le cambrion en bois s'affaisse, se fêle dans le sens de la longueur, se casse, alors que celui en métal réagit différemment, s'affaisse et se brise rarement.
Plus le renfort est solide, plus grande est la différence à la résistance, plus le report d'usure est important.
les personnes ayant une marche parfaitement normale seront peu concernées par le phénomène, et pourront tranquillement utiliser les bonbouts cuir coin cahouchouc, les autres verront le problème s'accentuer avec l'importance de leur difficulté à la marche, cela n'empêche pas malgré la présence et l'adhérence du caoutchouc en surface minime, les glissades fréquentes, les utilisateurs peuvent en témoigner et apporter la preuve des très graves soucis qui en découlent quelquefois.

Talons cahoutchouc :

Avantages :
Le prix, mais la différence est minime, la résistance plus importante à l'usure, même déportée en cas de problèmes de marche, l'égalité devant l'usure et le respect de l'équilibre et de la tenue de la chaussure, la tenue du cambrion et les avantages qui en découlent.

Inconvénients :
Pour moi un seul, l'esthétique, mais rares sont les personnes qui marchent sur les mains. Comme le bonbout cuir coin caoutchouc, le bruit et le choc à la marche, d'autres matériaux évitent cet inconfort, mais leurs " mariage " n'est pas toujours idéal.

Il faut quand même évoquer les talons tout caoutchouc que l'on rencontre sur les " complets " du genre Commando, Paraboots, dainite, etc... avec les possibilité en cas d'agrément de la marque de disposer des mêmes matériaux de remplacement, autrement avec tous les bonbouts, vendus à la paire, tous les crêpex et rug.
Les bonbouts crêpe, j'en ai parlé dans le sujet " le crêpe posologie et mode d'emploi ".
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/11/le-crepe-veritable-posologie-et-mode.html
Certains clients privilégient au delà de toutes autres considérations, la souplesse, et le silence.
Je pense ces déductions très sincères et honnêtes et n'avoir aucun avantage personnel dans cet exposé, chacun en déduira ce qu'il voudra, et fera selon son choix.

Que la bonne hauteur, la bonne portée des talons influe sur tous ces paramètres. En fabrication d' industrie, comme en production ou réparation d'artisanat.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/de-la-bonne-hauteur-des-talons.html

http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2011/11/handicap-difference-de-longueur-de.html

A noter que la modernité et les nouveautés dans la chaussure, n'ont pas fait changer ces analyses, elles sont valables depuis très longtemps.

Très amicalement ,
Tictac

mardi 1 décembre 2009

Doublures, cuir, toile, synthétique - Renforts, guttages, tripliures .

Bonjour,

Les interrogations des amateurs et des passionnés, la demande des clients à l'atelier, m'amène a faire ce petit sujet, pour approfondir les causes et les solutions, et faciliter les recherches éventuelles d'amateurs.
Les doublures des souliers sont faites en général de quatre types : pour ce qui nous intéresse, cuir, mariage cuir jusqu'à la limite en général des oreilles, et toile pour tout l'avant du soulier, et pour ce qui nous intéresse moins ou pas du tout, mariage cuir synthétique, ou synthétique .

Des peausseries de qualités différentes selon les désirs de fabrication, chèvre, mouton, porc , etc...pour aller, chez certains fabricants, à des peaux d'une extrême qualité, le box, même pour l'intérieur de la chaussure .

Dans le temps en coloris naturel, marron clair ou moyen, maintenant dans toutes les couleurs, assorties aux premières peaux de propreté, ou l'inverse, du plus joli effet esthétique.

A savoir, que 10% n'utiliseraient que du synthétique, 50% peaux et synthétique, on peut donc avoir une idée de ce qui reste , pour les matières nobles .

Les amateurs, d'après ce que je récolte comme informations à l'atelier préféreraient les peaux à la toile, cette dernière ayant comme " préjugé " peut être de vieillir prématurément. Mais comme dans toutes les fabrications, des usines se servent de toile résistant dans le temps aussi bien que des cuirs. Avec pour moi un avantage hors pair en confort à l'utilisation et au port. Il faut noter certaines productions modernes même de ville, et bien évidemment de sport, où toute l'empeigne est "renforcée matelassée " avec une mousse, qui donne un incroyable agrément et confort à la marche .

Entre la tige et la doublure, plusieurs sortes d' emplacements et de matériaux de renforts :

GUTTAGE, RENFORT DE JOINTURE, DE SOUS OEILLETS, INDÉCHIRABLE AU POINT D'ARRÊT A L'ENDROIT DES OREILLES, LACETTE NYLON DE RENFORT DE LIMITE DE TIGE, RENFORT NYLON POUR FEMME, AILETTES, TRIPLIURE, et ce que nous connaissons tous et qui sont considérés comme renfort, le BOUT DUR et le CONTREFORT, tout cela peut faire , ou fera l'objet d'un autre article .

Les PROBLÈMES :
maintenant, d'usure, de déchirures, de frottements, sont souvent amenés et liés entre les deux, tige et doublure, et parfois résolus en même temps. Les endroits principaux qui posent des ennuis sont :

Le BOUT :
Au pouce du pied frottement, conception du pied , mais presque toujours, maladies du dos, mal soignées, mal résolues, avec trou de la doublure, du bout dur, de la tige .
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2012/04/piece-lemplacement-du-bout-dur.html
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/12/pieces-aux-bouts.html

Aux PLIS d'AISANCE :
Répétition à la marche de la pliure, pour arriver à la coupe, particulièrement du coté extérieur , pression du pied à la marche.

ENDROIT du PETIT DOIGT de PIED :
Protubérances, cors, durillons, frottements, avec également percement de la totalité des épaisseurs .
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2010/06/dans-la-serie-piece-collee-en-applique.html

JONCTION de la SEMELLE d'USURE :
Phénomène d'emporte pièce, semelle d'usure, première de montage.

FRAISAGE :
D'usine, ou de l'artisan, de la lisse d'une manière trop importante ou maladroite.

CONTREFORT :
Endroit d'usure de la marche avec son frottement, fortement accentuée dans le cas de chaussures trop grandes, la mise aux pieds sans chausse pied mais là, affaissement et casse du contrefort sans possibilité de réparation, ou alors démontage et remontage sur forme à monter de l'empeigne, une toute autre histoire, la pose de glissoires, facilité et solidité, que l'on peut refaire de nombreuses fois .
Sur les bottes à la finition du contrefort sur le fourreau.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2011/11/contrefort-remise-en-etat.html

AU TROUS DU PASSAGE DES LACETS :
Avec ou sans oeillets métallique, la cause se conçoit facilement.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2011/07/dans-la-serie-pieces-aujourdhui-au.html

Les REMÈDES :
Pour moi, comme dans les contreforts, impossibilité de changer la totalité de la doublure , à moins de retomber dans les mêmes grosses difficultés de remise en état, donc toujours une réparation partielle localisée, mais les glissoires sont là pour une réparation facile.
Sur de l'entoilage, des pièces en cuir amincies et collées si la doublure, quel que soit l'endroit, bout dur, plis d'aisance, du petit doigt de pied, si la doublure est mise en cause uniquement. Avec déchirure de la tige en même temps au endroits des trou du passages des lacets, on règle les deux inconvénients ensemble par des pièces collées et amincies, parfois cousues et avec pose d'un oeillet, si nécessaire.

Si le montage est soudé, cousu blake, démontage de la couture, de la semelle d'usure, collage d'une pièce, prise en sandwich entre la tige et la doublure .

Avec montage goodyear, norvégien, etc........... en premier pose d'une pièce sur la doublure uniquement, et en applique en apparent sur la tige en extérieur ensuite .

On peut également préparer une pièce définie à la dimension requise , tracer sur le côté chair de cette dernière une marque au stylo argent pour son repérage en positionnement puisque son insertion et son positionnement se fera en aveugle , vérifier au tournevis et à la sensation manuelle qu'elle soit bien à plat sans retours et sur épaisseurs , puis glisser la colle en dernier au pinceau fin entre pièce et tige côté chair , laisser sécher puis marteler amoureusement .

Ces deux solutions sont faites pour éviter un passage en trépointe , un norvégien à refaire à la main , car cela est une autre histoire en difficulté .

LA PRÉVENTION ET L'ENTRETIEN :
Un passage périodique préventif est conseillé, dans le temps ou tous les intérieurs de souliers étaient de coloris naturel, marron clair ou moyen. Les crèmes incolores faisaient parfaitement l'affaire. Maintenant où l'esthétique est étroitement liée à la qualité, les fabricants font des intérieurs de toutes les couleurs, du plus joli effet, les crèmes modernes des grandes productions permettent un crémage dans toutes les nuances, sans inconvénient de décoloration.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2012/01/entretien-linterieur-des-chaussures.html

Pour les toiles un entretien de temps en temps, vaporisation de strecth, ou d'imper, sans inconvénient, permet de nourrir et de rendre le tonus aux fibres.
Des produits déodorants et désinfectants existent également.




Comme toujours , j'en ai oublié, qu'on me pardonne .

Très amicalement,
Tictac

goodyear mais sans petits points




Le fabricant sur la première peau de propreté nous indique la qualité de son procédé de montage, cousu trépointe goodyear.



Nous voyons pourtant qu'il ne profite pas de ce procédé et la semelle d'usure est simplement soudée. Le rempli est de matériau non traditionnel en " liège " mais il correspond au rempli que je préconise dans le sujet " le rempli "
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/le-rempli.html


Cet exemple décrit dans le sujet, nous montre un procédé de fabrication ou la semelle d'usure et la trépointe, collée et cousue en factice, et ne sert donc à rien, puisque le fabricant s'est donné la peine de faire cette couture, seul ce dernier pourrait nous dire sa démarche, pour ces chaussures de grandes marque.
A la finition, cette fabrication fait croire à une trépointe cousue en goodyear, et cousue en petits points. A l'inverse de cette marque qui elle fait réellement une trépointe cousue en goodyear, mais sans couture factice.






Tous les fabricant de chaussures utilisent différents montages pour leurs fabrications, soudé, blacke , trépointe cousue en blacke, en goodyear, en norvégien,
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/09/norvegien-ou-sandalette.html

 en sandalette,
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/10/autre-montage-le-sandalette.html

en mixte, etc........
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/10/autre-montage-le-chapelet-ou-cousu.html

avec ou sans doubles,
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2010/12/la-double-dite-double-anglaise-dans-le.html

mais lorsque ces derniers se donnent les moyens en recherches, en mise de fond et en difficultés d'un montage en trépointe cousues en goodyear, ils s'en servent bien évidemment jusqu'au bout , et profitent de la qualité de leur montages , ils cousent donc leurs semelles d'usure en petits points.
De toute ma vie de cordonnier je n'ai jamais constaté un manquement à cette règle. Pourtant une marque célèbre, avec des productions de grandes qualités, n'utilisant pas que le goodyear , mais le soudé en traditionnel , et le blacke couture sous rainette , déroge à cette pratique , sans vouloir parler de toute la généralité de leurs fabrications , tous leurs souliers que j'ai eu l'occasion de réparer à l'atelier , je parle des modèles montés en trépointe cousues en goodyear, tous sans exception ont deux particularités.

La première , leurs semelles d'usures ne sont jamais cousues en petits points , mais uniquement soudées , à la finition un néophyte croit au vu de cette trépointe couse en goodyear a une semelle d'usure cousue en petits points sous gravurage traditionnel , donc invisible par le dessous .
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/la-gravure.html




L'autre particularité , est en emboitage, le talon ainsi que ses sous bout , est cloué en emboitage sur la semelle d'usure , mais jamais sur la première de montage en emboitage comme tous
montages traditionnels normalement doit être faits .
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/emboitage-colle-cusu-collecloue.html



On assiste donc en chaussures à toutes les manières de faire , à tous les stratagèmes , jusqu'au mensonges , ce qui n'est pourtant pas le cas d'en cet exemple étonnant , donner une raison à cette manière de faire m'est impossible , je pense que seul le fabricant pourrait argumenter et donner ses raisons .

Certains cousent leurs semelles a vide si j'ose dire sur le support seul , pour faire croire à une couture petits points, ici c'est un peu l'inverse , le fabricant se donne toutes les difficultés et le coût d'un montage en goodyear, mais ne s'en sert pas, c'est comme si dans l'industrie automobile l'usine procédait au montage d'une climatisation avec tous les accessoires nécessaires et obligatoires , mais ne faisait pas le branchement .

j'ai fait ce petit post en ayant vu la demande sur un autre support , amateurs de chaussures , soyez donc vigilants , tout est possible dans la fabrication de nos chers souliers , dans tous les sens du terme.

Très amicalement,

Tictac

Les parapluies, problèmes et réparations.




Les attaches plastiques de tenue souple du dôme sur les baleines des parapluies automatiques



Les ressorts, les joncs de tenue haute et basse des brins sur les bagues, les attaches plastiques grandes et petites, et beaucoup de petits accessoires.





La prise en compte du SAV de certains magasins, maroquinerie, bagagerie, sellerie, entre autre oblige l'artisan qui l'assure à sortir quelquefois des sentiers battus.

C'est toujours merveilleux d'ajouter à ses connaissances d'autres savoirs faire. Les amateurs de chaussures mais encore plus les passionnés pensent que les artisans cordonniers bottiers qui réparent autres choses que des souliers, sont automatiquement des artisans de piètres compétences, ils ont dans la grande majorité raison, pourtant à de rares exceptions ils ont tord, fonder les appréciations de compétences d'un artisan à un seul critère, savoir par exemple si ils
reproduit des clés, des tampons des gravures, etc...est un peu simpliste et réducteur, il y en heureusement bien d'autres.
j'en parle ici :
Les parapluies se divisent en deux grandes versions, un peu comme les montres. Les mécaniques manuelles et les mécaniques automatiques, à mâts en bois et en métal pliants pour les premiers, en métal rétractable automatiques pour les seconds.

La composition d'un parapluie se divise en gros :

Du dôme, du mât, des brins, des contre brins " baleine " la poignée, pour les pièces principales.
Certaines productions de qualité présentent une doublure. Les brins sont ainsi à l'abris du regard. Cela augment la difficulté des réparations.



Pour les petites pièces :
Rivet en laiton pour la tenue des brins et contre brins de deux longueurs, attaches plastique, pour le tenue du dôme sur les brins de deux longueurs pour le débattement à l'ouverture des automatiques, il peut également être cousu serré, principalement sur les manuels. Les embouts de bout de brin pour fixer le dôme en tension sur les baleines. les pièces qui se vissent pour le cache et la tenue haute en bout de mât, les bagues d'arrêt et de tenue haute et basse, les pièces arrêtoir d'ouverture, les jonc de tenue des brins sur les bagues d'arrêt et de tenue haute, des manchons ou gouttières de réparation. ressort d'automaticité.

Les dômes :
En différentes matières, tissus, plastique, transparent, à motifs et de formes différentes.
Les problèmes :
Bris, casse, usure, ils sont essentiellement pour les deux premiers, dûs au vent et intempéries, aux mauvaises manipulations et utilisations. Ce sont principalement les brins qui se tordent ou se cassent, mâts en bois cassés, dôme entièrement retourné par le vent, coutures et attaches du dôme décousues ou cassées, bague de maintien du ressort cassé, verrouillage de l'automaticité, rivets d'articulations des brins, etc...
Quand une coutures de tenue du dôme ou une attache plastique est manquante, il faut impérativement recoudre ou remplacer, sinon les autres ne tardent pas a à suivre le même chemin, et les baleines à se tordre ou se casser.

Les réparations :
Il est parfois possible de redresser un brin tordu, on peut le changer en partie ou en totalité, il faut impérativement trouver le même, sinon à l'ouverture ou à la fermeture, il est en sortie ou en retrait par rapport aux autres, mais on peut bien évidemment les modifier en longueur ou en articulation.

Lorsque aucun changement est possible, les manchons de réparations droits, de contre brin, ou de bout de baleine sont très efficaces.

A noter que pour changer un brin, il faut démonter le parapluie complètement, dôme, baleines, joncs haut et bas, bagues hautes et basses.

Les outils de réparation propre à la remise en état des parapluies sont pour moi au nombre de trois.
Une pince pour tenir en compression le ressort des automatiques, une pince pour la pose des attaches plastique, une autre modification d'une pince ordinaire de bricolage pour la pose des rivets laiton.
Si l'outillage est réduit, les accessoires ne le sont pas. En cas d'impossibilité ou de refus du client de la réparation, j'essaie au maximum la récupération des épaves, mine d'or et source de pièces d'origines parfois introuvables.
Les usines ont la gentillesse de nous fournir souvent gracieusement les pièces d'origines, mais je suis persuadé que d'avoir un SAV sur place compétent et rapide, est un grand plus dans beaucoup de domaines " économique " et pour leur image de marque.

Ces petits services, étaient dans le temps des petits métiers à part entière qui nourrissaient tant bien que mal les artisans, maintenant ils mourraient de faim.



Les mâts, les brins, les contres brins, les poignées, les mâts pliants etc...






Les bagues d'arrêt, de fermeture, de tenue sur le mât.





Attaches, ressorts, pièces vissables du dôme, manchons de réparation, joncs, rivets laiton, embout de bout de baleine.




Dans les deux casiers de droite, les manchons de réparation.






La pince de compression du ressort d'automaticité.




La pince modifiée pour la pose des rivets laiton.

Très amicalement,
tictac le besogneux


" LE TANNAGE " Les procédés de préparation à la technique.

la découverte du tannage.
On suppose que le tannage date des temps les plus reculés, que les hommes préhistoriques plus par hasard et observation, que par découvertes ou recherches, ont trouvés le tannage végétal.

Les procédés de la technique du tannage.
Comme les hommes préhistorique, les pays européens ont utilisé en premier le tannage à l'écorce de chêne, les premières peaux sans doute ont servies à l'habillement avec leurs poils, pour ensuite à ce qui nous est cher, la fabrication de nos chaussures, leurs sandales mais sans les poils.
Toutes les civilisations connaissaient les cuirs tannés, les trouvailles faites dans les sépultures en attestent.
Cette production était le résultat des travaux de petits artisans et non pas de l'industrie, plusieurs découvertes ont permis vers 1860 le début du tannage industriel. C'est vers les années 1870 que s'est constitué un comité du cuir. Le premiers documents imprimés voient le jour sur les techniques et l'industrie du cuir, " La tannerie et la préparation du cuir " la naissance de la chimie ouvre grand les portes à la fabrication industrielle du cuir ainsi que la découverte de Michel de Lyon, l'extrait de châtaigner et ses vertues tannantes. Puis une révolution le tannage au chrome mis au point en industrie vers 1900.

La peau :
Bien que les peaux des différents animaux paraissent à première vue présenter peu de ressemblance, on constate après un examen sérieux, qu'elles ont beaucoup de similitudes dans leurs structures. cependant ces différences de structures et d'épaisseurs font que leurs utilisations, varient considérablement.
La peau des des crocodiles, des lézards, et des serpents, différent de celles des animaux supérieurs, par leurs épidermes durcis pour former leurs écailles.
La peau ne sert pas seulement de revêtement et de protection pour les animaux, elle est le siège des organes, et ceux des sens, et permet la sécrétion de certaines substances importantes.
Elle se compose de deux couches principales.

l'épiderme :
Ou l'épithélium, couche fine très mince elle ne renferme ni sang ni nerfs, et se renouvelle continuellement. la couche extérieur comprend de nombreuse cellules mortes, composées de kératine et de substances cornées.
La couche hyaline, très mince également sépare l'épiderme du derme, et formera après tannage, la fleur du cuir.
La couche adipeuse est gorgée de graisses, et sert de trait d'union entre le derme et la chair, elle porte aussi le nom d'hypoderme, et récupérée en fin de traitement servira pendant le tannage à nourrir le cuir.


Le derme :
Ou chorion est la matière de la tannerie, le premier travail de préparation est consiste à séparer les résidus, de chair, tissus graisseux, de muscles et sous cutanés.
il est fait de fibres blanches " collagène " de fibres jaunes " ou élastiques " des cellules conjonctives , qui se détruisent très rapidement après la mort de l'animal.
La peau produit le poil, logé dans un enfoncement du derme, des petits muscles permettent sa rétractation sous l'action du froid " la chair de poule "les glandes sébacées le lubrifient.
Indépendamment des poils, de leurs gaines, des glandes sudoripares qui sécrètent la sueur, la couche épidermique engendre d'autres productions de natures cornées, les griffes, les sabots et les ongles, Ils sont analogues aux poils chimiquement et physiologiquement.

Pour que les peaux arrivent à la tannerie, il faut les séparer de l'animal par la dépouille, quelque soit le mode de mis à mort de l'animal, l'opération de l'habillage est la même. Il est fait par plusieurs hommes, chacun ayant sa spécialité dans uns partie du travail, la tête est laissée sur le côté droit de la peau, cette manière est possible par une incision faite au couteau du sommet de la tête, sur la face gauche de l'animal, vers le bas à travers la narine, pour détacher les joues puis ouvre jusqu'au milieu de la lèvre inférieure. on enlève les griffes et les pieds, on sépare par une coupe qui fend la peau dans le sens de la longueur, en suivant une ligne droite qui va du milieu du coup au ventre, puis par deux autres coupes perpendiculaire, la première, des membres antérieurs la deuxième des membres supérieurs.
et l'habillage : Il est le mode de présentation de la peau, elle dépend beaucoup des habitude régionales, avec ou sans cornes et crâne, pattes longues ou courtes, la peau étant vendue au poids, il faut donc préciser au tanneur la présentation.

le rendement des cuirs :
le boeuf donne 6 à 7 kilos de peau pour une centaine de kilos de poids vif, un veau léger, 6 à 7 pour une douzaine pour un veau lourd, la vache n'ayant jamais eu de petits donne des cuirs forts.


Provenance des peaux : La majorité des peaux à des fins de tannage proviennent, de la dépouille des animaux tués pour principalement l'alimentation, elles sont désignées sous le nom de cuirs verts pour les gros animaux et de peaux pour les petits animaux, il faut tenir compte également de certaines qualités et particularités de peaux provenant d'animaux tuée à la chasse, crocodiles, alligators, serpents, lézards. les peaux quelque soient leurs natures se putréfient très rapidement quand on les laissent sans un traitement spécifique. Elles sont conditionnées de différentes manières selon leurs provenances. la peau tannée devenue cuir, est imputrescible, c'est à dire qu'elle ne peut pourrir, par contre sans en entretient ou sans l'utilisation qui la fait vivre, elle devient du carton ou du papier et se déchire à la main.
En attendant la présentation à la tannerie, une conservation provisoire est faite,
Ces peaux d'animaux arrivent aux tanneries sous quatre formes :
Peaux fraîches : celles provenant de l'animal directement, elles sont séchées à l'air libre le mode de conservation le plus simple,exposées à l'action combinée du soleil et du vent, avec cet inconvénient la contraction et le durcissement des parties extérieures, alors que l'humidité n'est pas enlevée de la partie médiane, dû à un séchage trop rapide.
Peaux salées fraîches : La peau ainsi conservée arrive au tanneur lorsqu'il est passé une simplement une couche de sel sur le côté chair, et être resté en piles de façon que la fente des peaux aille vers le centre de manière à faciliterla retenue de la saumure, et de ce fait la conservation. Une fois le sel enlevé elles sont remisent en piles et expédiées vers la tannerie.
Peaux salées et séchées : Elles diffèrent des peaux sèches en ce que l'on applique sur le côté chair de la peau une couche de sel, et qu'on les étalent au soleil qu'après les avoir laisées en piles pendant quelques temps, elles présentent comme avantage, de ne pas se contracter pendant le séchage et d'être plus facilement reverdies dans les bassins de trempe.
Les cuirs verts séchés : Ils sont généralement séchés au soleil et au vent, tendus à l'intérieur de cadre, les gros animaux, vache chameau, cheval, etc... donnent un cuir lourd et épais pour la fabrication des semelles, des courroies etc... et peuvent refendues dans l'épaisseur pour fournir des peausserie pour les tiges de chaussure, les sacs, les ceintures, l'industrie de l'automobile, l'ameublement, etc...Ils prennent l'appellation de peaux lorsqu'ils proviennent d' animaux plus petits, veaux, moutons, chèvres, etc... avec le même procédé de séchage, pour les tige de souliers encore, les portefeuilles, les gants, les petites fantaisies, etc ...elles varient en épaisseur, et en texture, selon les parties, plus épaisses au collet, et à la culée, plus fines sur le ventre et sur les flancs, elles présentent des défauts, blessures, coutelures, marques de fer, maladies varrons, charbon, j'en ai parler dans d'autres sujets, les " défauts du cuir " le prêtant "
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2010/02/les-defauts-du-cuir.html
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/08/le-pretant.html

La préparation des cuirs aux tannage.

la trempe ou le reverdissage :
Opération préliminaire nécessaire au tannage, elle est faite dans des tonneaux de rivière, ou dans l'eau courante constamment renouvelée pour nettoyer, le sang et les salissures et redonner aux peaux leurs souplesse naturelles qu'elles avaient, cette opération est la même pour tous les procédés de tannage, au chrome, d'extraits végétaux, écorces chêne, etc...comme rien n'est simple différentes opération seront effectuées selon la salissure, l'épaisseur, si elles sont séchées, salées, séchées salées, etc...

L'épilage :
Les peaux sorties de la trempe, propres et souples, passent à l'épilage, pour enlever l'épiderme et les productions épidermiques, les graisses naturelles ( la couche adipeuse qui relie le derme et la chair ) qui se trouvent dans la peau sont généralement attaquées pendant cette opération, avec des agents chimiques. L'épiderme se renouvelle continuellement, c'est une couche très mince sans nerf ni sang. La fleur du cuir est faite de la couche hyaline qui sépare l'épiderme et le derme, et qui se forme par l'opération du tannage. Il existe plusieurs procédés d'épilage.

L'épilage à l'échauffe :
la plus ancienne méthode, semble la putréfaction naissante, elle consiste à attendre un commencement de putréfaction, provoquée par l'entassement en piles des peaux dans des chambres humides à température constante, et la facilité de ce fait à enlever les poils qui ne tiennent plus. on ira plus tard à cause des cuirs abîmés par cet entassement vers la suspension des peaux, ce qui améliora la qualité. deux méthodes sont pourtant employées, l"échauffe froide et la chaude, 22 degrés à peu prêt pour la froide et 27 pour l'autre.

L'épilage alcalin :
Les pelains sont des solutions alcalines de 6 kgs éteintent dans un mètre cube d'eau, le passage des peaux dans trois bains, pelain vif, pelain gris et pelain mort, selon leurs anciennetés et leurs degré d'utilisation, la peau est ainsi soumise à une attaque progressive pour que les poils puissent disparaitre facilement à l'ébourrage.
Il est fait pour l'épilage des peaux réservées à la ganterie, des procédés et des méthodes particulières d'épilation.

Le chaulage :
Il est fait de solutions de chaux, chaux et arsenic, chaux et sulfure de sodium, le chaulage est différent pour les peaux de veaux, de chèvres, de cuir à semelle, cuir à dessus, pour obtenir un grain fin, etc... Ce sont des pelains dont la température doit être maintenue à 21 degrés, au nombre de trois, le déroulement s'effectue sur 6 jours, avec des pourcentages de chaux et de sulfure différents. Tous ces procédés sont faits pour enlever les poils ou la laine.

L'enchaussenage : Composé dépilatoire pour les peaux laineuses Il est fait par l'application d'une pâte composée d'un mélange de sulfure de magnésium ou sulfure d'arsenic et de chaux, avec un ajout d'eau, étalé côté chair il pénètre et traverse le derme, les poils ou la laine sont libérés en quelques heures mais sont laissés intacts pour une utilisation ultérieur dans d'autres domaines et directions. Il existe beaucoup de procédés dépilatoires, qui cependant contiennent tous une grande quantité de sulfure de sodium, ils sont utilisés selon le genre des peaux traitées mais surtout selon la qualité du cuir que l'on veut obtenir au tannage.

Le pelanage :
Il est fait pour donner plus souplesse aux cuir ou plus ou moins de prêtant selon le but recherché, il modifie les structures du derme pour recevoir les tanins.

L'ébourrage et l'écharnage, a la main :
Cette action consiste après les phases successives décrites plus avant pour permettre l'élimination des poils l'épilage, le chaulage, l'enchaussenage. Maintenant " l'écharnage " il est fait côté fleur avec un couteau à ébourrer, et côté chair, avec un couteau à écharner pour enlever les parties cornées et les restes des tissus sous-cutanés.

A la machine :
Ces machines comportent des rouleaux de chaque côté, fleur et chair de forme " en hélice " pour enlever les poils, des " couteaux " pour enlever les résidus cornées et sous-cutanés ils remplacent la main de l'ouvrier. l'industrie à maintenant un parc de machines fabuleuses et merveilleuses, il n'est peut être pas utile de les décrire ici.

Le déchaulage :
Après le chaulage et tous les principes qui sont faits pour enlever poils et laine, le déchaulage, cette opération consiste par des rinçages à enlever tous les produits utilisés pour les phases précédentes, " les substances alcalines, de chaux, des sulfures, etc... on complète le déchaulage, en plongeant les peaux dans des bains de " tanin " d'acides " de sels " etc... le passage à l'eau ne suffit pas pour enlever la chaux, elle adhère aux aux fibres et provoque par son caractère alcalin, un effet de gonflement et des dégâts ultérieurs révélés au tannage. Il existe des façons de contrôler le déchaulage par par des coupes faites dans une partie épaisse de la peau et par quelques gouttes d'une solution, une réaction chimique se fait et une coloration rose apparait en cas de présence de chaux ou d'autres restes, sinon aucune coloration ne se produit.
D'autres acides sont employés avec plus ou moins de précaution selon leurs dangerosité, et la spécificité qui sera demandée au final, cuir à semelle, à tige etc... ou de tannage au chrome, à l'écorces de chêne ou tous les autres procédés nombreux et importants, on devrait en avoir une idée dans le deuxième " tome " le tannage proprement dit. ...acide chlorhydrique, sulfurique, sulfureux, borique, carbonique, lactique, formique, bisulfate de soude, etc...

la mise en confit : Elle existe aussi, c'est une action de bactéries, qui permet d'éliminer de la peau, la chaux et les sulfures alcalins qu'elle a absorbée pendant le chaulage, de la rendre douce et propre avant le tannage. Les confits employés sont faits avec, des crottes de chien, de la fiente de poule, au glucose, au souffre et à la levure, etc...ces opérations peuvent durer de 2 à 3 heures jusqu'à 24 heures.
Le picklage : Les peaux mises en confit il est nécessaire de les déchaulées, pour un tannage aux tanins végétaux, mais il faut les pickeler pour un tannage au chrome, cette opération s"effectue dans des tonneaux, avec de l'acide sulfurique et sel, de l'acide formique et sel, acide chlorhydrique et chlorure de chaux, etc...

N'oublions pas que la graisse pendant ces opérations a été récupérée, elle est importante en volume et malheureusement mélangée avec des sels, elle présente un intérêt important, au tannage principalement pour la nourriture des cuirs, nourris parfois doublement nourris, avec une variété incroyable de graisses huiles, savons etc... Les sels seront préalablement enlevés, par des bains portés à ébullition pour les laisser reposer ensuite pendant 2 à 3 heures, l'huile et la graisse remonte en surface, on peut donc la séparer facilement les sels par une écoulement bas.
les peaux sont maintenant prêtes pour le tannage.



Très amicalement, Tictac

Emboitage , collé , cousu , collé/cloué .




























Bonjour,


Dans la grande majorité des cas, les chaussures possèdent un talon, quelques modèles particuliers n'en possèdent pas, mais c'est quand même pour moi assez exceptionnel.
Il est constitué de différentes matières, pour les chaussures d'hommes comme pour celles de femmes , avec des moyens de fixations également différents, collé, cousu, cloué, et maintenant collé/cloué.

Attention aux emboîtages particuliers ou la fermeture à glissière passe sous ce dernier et oblige en cas de casse et de remplacement au démontage total.












Constitués pour les production de qualité avec semelles d'usure en cuir , de sous bouts en cuir et bonbout en cuir coins cahoutchouc.
De sous bouts en salpa bonbout cahoutchouc, de cuir coin cahoutchouc pour du PAC de moins bonne fabrication .
Très rarement en cahoutchouc, en plastique avec une tige centrale pour la solidité et la fixation du bonbout à tige " cheville mécanindus " pour les chaussures de femmes à talons aiguille.
On peut malheureusement voir l'inverse , sous bouts salpa pour des productions de haut de gamme , et étonnamment en cuir pour des fabricants de qualité moindre .

les talons peuvent faire partie intégrantes de la semelle d'usure, lorsque celle ci est en cahoutchouc, moulé d'un seul tenant " comme souvent sur des souliers de type Paraboot " collé sur une double pratiquement toujours en cahoutchouc, plus rarement en cuir, ou ils sont séparés de cette dernière" genre semelle commando " avec l'appellation ancienne de " bloc ou demi-bloc " souvent appelé maintenant talon sport, avec des hauteur différentes.
Toutes ces caractéristiques se retrouvent indifféremment dans les hauts et dans les bas de gammes .

Le nombre de sous bout, est de deux à quatre généralement, parfois plus, quelquefois moins, et donne la hauteur du talon, en fonction de la cambrure, et la bonne portée de la chaussure au point zéro de la semelle " au milieu " dans éthique de la cordonnerie ancienne.

Attention au nouvelles normes des fabricants en portée arrière "en queue de semelle " comme les bottes de cow-boy . Avec une position particulière au repos , mais une plus grande facilité à la marche , avec l'enroulement de celle ci , et une usure moindre au bout de la semelle .
Le vieil artisan considérera que dans cette dernière configuration , les talons sont trop bas, et que la portée est mauvaise .

EMBOITAGE COLLE :

Semelle cahoutchouc entière , généralement collée sur une double collée et cousue en petits points sur la trépointe , ou semelle collée et cousue en petits points sur la trépointe avec talon bloc séparé,
Cette semelle Type commando aux crampons centraux avec réserve en périphérie , est faite pour le passage de la couture du petit point, cousue avec double ou sans sur la trépointe directement .



EMBOITAGE COUSU :

L'exemple type est la chaussure bateau de toutes marques , cousu en blake, à simple ou double fils selon les désirs du fabricants, sous rainette. A noter que sans protection , la couture à l'endroit de la semelle s'use très rapidement , avec décollement , mais qu'à l'emplacement du talon , l'usure même prononcée n'amène pas ce phénomène .

EMBOÏTAGE AGRAFE :

En industrie, très rarement en artisanat ou ils sont cloués.



EMBOITAGE CLOUE:

Au moment ou les colles n'existaient pratiquement pas , du moins celles modernes que nous connaissons maintenant, les sous bouts étaient cloués à la tête d'homme, cette dernière enfoncée légèrement, puis coupée pour que le sous bout suivant vienne se cloué ' "s"empalé " sur ces pointes. Ensuite cloué de l'intérieur en emboitage avec la première de montage.



Cloué à l'emboitage sur la semelle d'usure :
De très rares fabricants, on ne sait pourquoi au détriment de la solidité, préfèrent cloué leurs talons sur la semelle d'usure.




Collé / Cloué :

Comme dans l'exemple précédent , mais entre chaque opération, un encollage.
Si les pointes de fixation en cordonnerie sont pour les plus connues, les semences, pour beaucoup d'autres travaux, les finettes, et têtes d'hommes, sans oublier les petites bleues ainsi que les bâtardes pratiquement inconnues de nos jours, puisque utilisées pour le clouage des bons bout tout en cuir, à l'endroit de l'usure, extérieure, à une deux ou trois rangée à l"emplacement du protecteur, de dessins différents, signature dans le temps de l'artisan.

pour l'emboitage, ce sont toujours des pointes à têtes plates striées sur une partie de leur longueur, pour la rétention dans le matériau, appellées " pointe filet roulée " de deux longueurs principales, elles sont en principe au nombre de six ou sept, parfois moins quelquefois plus selon la grandeur de l'emboitage.

En industrie cloué avec des machines , dans l'artisanat au marteau d'emboitage à la forme particulière par l'inclinaison de sa panne, à la machine si l'artisan en possède une.
une grande difficulté est réservée aux bottes cavalières sans fermeture à glissière , sans machine l'ouvrier se servira d'un chasse clou d'emboitage, action toujours très difficile à réaliser.

LES SOUS BOUT cuir sont tirés de croupons particuliers dits à talons , durs et épais 5 à 7 mm
les bonbout cuir, cahoutchous, 6 mms préparés d'usine , les blocs , 9 - 12 mm , ou demis blocs 6,5 - 7 mm

Attention aux amateurs , sans connaissances et savoir qui par leurs affirmations leur déclarations fausse et mensongères, accusent de grandes marques de " lésiner " sur le temps et le coût de leurs fabrications de faire des économies de " bouts de chandelles " en omettant de clouer leur emboitage, je pense à la marque Paraboot, ce n'est pas un oubli mais une obligation pour le fabricant soucieux de faire un bon travail de ne pas les clouer, car dans ce cas , que des inconvénients, sans aucun avantage.

Certains font l'inverse, clouent leurs emboîtage moulés, alvéolés, les pointes d'emboîtage dans le vide, sans aucune raison, sans nécessité pour...?



je suis agréé par l'usine paraboot et connais donc bien leurs fabrications et leurs matières pour attester que celles ci n'ont pas changées, ne se sont pas altérées dans le temps, et ne voir une différence que dans le cousu norvégien, la retombée de la tige dans le temps était positionnée un peu comme un goodyear, maintenant le retour de celle ci horizontalement sur la trépointe, ferait penser plutôt un cousu et montage sandalette.

Très amicalement .
Tictac