mercredi 24 février 2010

Les défauts du cuir.

Bonjour,

Malheureusement, lorsque l'on achète des chaussures sont présents quelquefois des défauts.
Ils peuvent être de différentes origines. Dans ce sujet nous aborderons les défauts des cuirs et peausseries uniquement, d'autres peuvent se révéler, ils font partie du sujet " Petites vérifications avant l'achat " des mauvaise fabrications, coutures, symétrie, hauteur, portée, d'oublis, d'erreurs, une paire de chaussures qui ne sont pas de la même taille et oui cela arrive et même très souvent, etc...
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/12/petits-conseils-et-verifications-avant.html


                                                      

Il faut lors de l'achat bien surveiller en tant que particuliers mais aussi des professionnels lors du choix de leurs matières premières, car ces défauts sont cicatrisés, guéris en amont et camouflés ensuite.
pour les cuirs " Croupons " j'ai toujours vu les anciens tordre, plier, couper pour regarder la tranche, sentir, j'en ai même vu certains " mâchouiller " un morceau de cuir, chose que personnellement je n'ai jamais faite.
Choisir un cuir ou une peausserie devient tout un art, de plus en plus difficile a mon avis, a savoir que les premiers choix de peausseries aujourd'hui auraient été classées 6 ou 7ème à mon époque.
Pendant que nous parlons peausseries et défauts, je vais évoquez ces cuirs " rectifiés " corrigés " qui posent problèmes, mais d'une manière récente, en effet jamais avant ces soucis ne nous étaient présentés. j'ai mis une affichette à l'atelier " Attention, certains cuirs corrigés, rectifiés, posent à l'utilisation " humidité " et à l'entretient " imperméabilisation des problèmes de cloques, boursouflures, décolorations, marbrures, à la marche des plis d'aisances accentués et des déchirures, avec des peaux sèches, sans souplesse.

Il existe pour moi deux particularités, le prêtant et le cuir creux, ce ne sont pas pour moi des défauts du cuirs mais ils le deviennent quand l'industrie ou l'artisanat les utilisent ou les emploient mal,ce qui ne devrait bien évidemment ne pas se produire pour les endroits creux qui devraient être tout simplement mis au rebut.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/le-pretant.html

Pour le prêtant :
Utilisé dans le bon sens il peut au contraire présenter des qualités, qui feront peut être l'objet d'un autre sujet " les qualités du cuir "on peut ainsi estamper, galber, en bref lui faire épouser des formes désirées et particulières, dans le mauvais celui de la longueur c'est toujours un défaut que l'on retrouve en chaussure, agrandissement, déplacement des morceaux, des coutures, ouverture des pièces mises en soutien quel que soit l'emplacement, dans la bagagerie la sellerie, la maroquinerie, allongement des brides des harnais, des poignées, des bandoulières, des ceintures, des ceinturons etc...



Ce fabricant n'ayant pas respecté le sens du prêtant, cette ceinture pourtant agrandi déjà de 24 cm que ma cliente me demande de rétrécir, mesurée normalement à 127 cm, passe allègrement à138 cm à la traction.




Pour le cuir creux :
Toutes les belles peaux ont leurs parties creuses et basses, aines tétines, etc...qui ne doivent en aucun cas être utilisées, c'est donc un défaut d 'utilisation à la fabrication et non pas du cuir. Un cuir creux présente le décollement de la structure de ses fibre entre la fleur et la chair qui " frise " à ces endroits.

Les défauts sont antérieurs ou postérieurs à la mort de l'animal.

DÉFAUTS ANTÉRIEURS :
Les éraflures dues au contact de l'animal aux ronces, aux épines , aux arbres et différents obstacles sur la route de la bête, durant sa vie. Les marques de soins des étrilles de l'éleveur et ses coups d'aiguillons pour réunir ou faire avancer l'animal, toujours faits aux meilleurs endroits des futurs cuirs, les coups de stylets lors des soins du vétérinaire, des luttes, des combats, des bataille que les animaux se livrent entre eux, les coups de cornes, de sabots, de ruades, les marquages au fer rouge, faits souvent très tôt à la naissance du petit veau, pour éviter les vols , mais aussi pour la facilité à répertorier le cheptel, les excréments, crottes, urines, présents dans les poils de l'animal qui s'agglomèrent, sèchent, qui fermentent et abîment le cuir. il semblerait par exemple que les poils du panache des chevaux soient recherchés, pour les archets du violon, sauf ceux de la jument, souillés régulièrement par l'emplacement de l'appareil urinaire.

LE VARRON 
Le varron le parasite le plus préoccupant pour la qualité des peaux est le nom commun donné à un groupe de mouches non piqueuses dont la larve parasite plusieurs mammifères cerf, renne, chèvre, l'homme également et pour ce qui nous intéresse les bovins, avec pour nom scientifique l'ypoderma bovis, grosse mouche, l'hypoderma linéatum petite mouche, ou l' hypoderme du boeuf qui provoque des dégâts importants. La mouche pond au mois de juin des centaines d'oeufs qui sont ingérés par l'animal lorsqu'il se nourrit, et broute les herbages, la larve appairait à la chaleur qui pénètre au travers des viscères, vient se loger sous la peaux pour atteindre une longueur d'environ 25 mm perce la peau, devient ensuite chrysalide pour devenir insecte parfait, faisant au passage un trou " furoncle " de 6 à 7 mm de diamètre. Les peaux de certaines contrées sont également endommagées par les tiques, mais ces défauts apparaissent seulement sur les jambes, et ne sont pas aussi graves que ceux provoqués par les varrons. Ces défauts sont cicatrisées, guéris, mais affectent gravement la fleur du cuir et le déprécié ne sais pas si cela existe toujours , mais avant pour l'achat des lots de peaux, une tolérance en varrons était demandée, cette dernière était faite par échantillonnage, on prend une vingtaine de peaux, sur lesquelles l'acheteur, marque les trous faits par le parasite, si le nombre de varrons trouvés ne satisfait pas, l'acheteur ou le vendeur, on choisit vingt autres peaux, la tolérance est basée sur les quarante peaux ainsi choisies


LES DÉFAUTS POSTÉRIEURS :
Ils proviennent de l'écorchage provoqués par le boucher pendant le dépeçage de la bête , pour la séparation de la viande et de la peaux, appelées coutelures , dont la gravité dépend de la profondeur.

DE CONSERVATION :
L 'échauffure, c'est la putréfaction, la décomposition de la fleur du cuir , qui provoque des trous plus ou moins grands. Les piqûres de sel, conservation trop longue. etc...Il arrive que les sels contiennent une certaine quantité de fer, qui vient se fixer dans la peau, il reparaît au tannage sous forme de taches noires, connues sous le nom de taches de sel. Des caillots de sang ou des amas de chair peuvent provoquer le même phénomène.

Des peaux entières varonnées peuvent présenter plusieurs centaines de trous du passage du parasite. C'est pour moi le plus important et le plus courant des défauts, malheureusement il est aussi présent sur les plus belles peaux.
Je ne sais pourquoi, mais j'ai toujours entendu les anciens dirent que c'étaient les plus belles peaux, qui étaient le plus contaminées, on n'en voit pas bien la raison, puisque la contamination se ferait par la nourriture, les anciens n'auraient pas toujours raison ?.
Pour accrédité les affirmations de nos ancien,une autre théorie et certainement la réalité existe pour la ponte, les animaux seraient contaminés par la ponte de la mouche sur le pelage, au alentour des naseaux, à la même période de reproduction et ensuite le processus serait bien évidemment le même, ingéré par lèchage, ce serait donc le parasite qui choisirait sa victime, on peut facilement envisager que dans ce cas les animaux les plus malingres soient écartés au bénéfice des spécimens les plus beaux et les plus sains.

Tous ces défauts sont très ennuyeux, je l'ai dit, surtout pour les peausseries, pour les cuirs " croupons "réservés à la semelles, ou à d'autres usages, le problème à mon avis me semble moins important, de par sa destination et son utilisation.
En cliquant pour envoyer ce sujet, je pense à un amateur en particulier, il se reconnaîtra.

Très amicalement,
Tictac

samedi 13 février 2010

Comment faire une boutonnière




Cette demande est relativement rare, mais nous sommes obligés quelquefois pour la satisfaction de la clientèle, en modification ou en transformation de procéder à ce genre de travail.
Pour changer ou doubler sur un vêtement le mode de fermeture, ou pour ajouter une ou plusieurs boutonnières pour le confort et la protection.

Avec le bouton choisi par le client ou apporté par celui ci, définir la longueur de l'ouverture, tracer au stylo argent ou à la bille, du côté chair cela n'a aucune importance, il faut simplement que ce soit bien visible.








couper au tranchet ou tous autres outils de coupe, parfaitement le tracé.








Encoller le tour de la découpe côté chair,







Pendant le temps de séchage, découper deux fines bandes de peausserie, elles serviront pour la confection de la boutonnière.








Les amincir le plus parfaitement possible, pour qu'une fois posées elles ne marquent du côté fleur du plus désagréable effet esthétique.








Les deux lanières amincies.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2012/02/parer-refendre-amincir-biseauter-les.html







Les encoller.







Les plier en deux.








Pour les anciens et même les jeunes maintenant, l'impression de rouler une cigarette.
Ne pas oublier que fumer nuit à la santé.








Je m'aide souvent de ces petites pinces pour la préparation des travaux.







Replier les lèvres de la découpe selon la photo.








Les marteler avec amour, un coup de marteau mal appliqué et c'est la coupe de la peausserie.









La vue de cette découpe du côté fleur.








Après avoir enlever les pinces.







Marteler avec amour les deux bandes de peausserie.

Amincir très légèrement le retour des lèvres de l'ouverture afin d'éviter une trop grosse épaisseur additionnée avec les bandes de peausserie







Encoller la découpe







Positionner les deux bandes de cuir qui vont permettre et retenir le bouton.







Une vue des boutonnière seulement collée.
La marteler avec amour.







Tracer cette fois ci uniquement au stylo argent l'endroit de la couture, cette opération est faite pour le sujet, en réalité, la couture est faite sans préparation.
sous la boutonnière la doublure en cuir est collée, elle est incisée, de la longueur de l'ouverture,
pour ensuite être cousue conjointement avec la boutonnière.







passage à la machine à coudre.






Encore un martelage précautionneux de la couture.






Une vue de l'ensemble fini, les bandes de cuir ne sont pas amincies, je les ai photographiées pour bien faire voir et pouvoir argumenter sur ce que j'ai dit de nombreuses fois dans des sujets, toutes parties peausseries ou cuir qui n'est pas parées d'une manière parfaite en bordure, fine comme du papier à cigarette, prise en sandwich, se verra du côté fleur du plus mauvais effet.
Elles seront donc impérativement amincies.






Le passage du bouton, ils sont cousus de manière particulière, dite à queue, avec contre boutons
fixation pas facile à réaliser, elle est nécessaire pour la fermeture aisée due à l'épaisseur d'une boutonnière cuir.
Personnellement j'utilise un fil et une manière particulière de mon cru pour ces boutons.






Le bouton posé en exemple.
le client ne sera pas satisfait, le sujet étant fait uniquement pour la démonstration de l'article.

Très amicalement,
Tictac le besogneux


jeudi 11 février 2010

" Le sans lisse rond ".




Ce sujet comme le blog n'a pas été fait pour les professionnels qui eux connaissent, mais pour les amateurs qui ont la gentillesse de venir visiter, il leur fera comprendre qu'il ne faut surtout pas confondre le sans lisse rond fantaisie mais " prouesse technique " réservée au neuf et au mesure, avec une finition des lisses en rond, ce qui est la portée de n'importe quel cordonnier.
On peut s'étonner de l'appellation que lui ont donné nos anciens car si la lisse est ronde, elle est bien présente, la trépointe également, invisible à cet endroit.
Dans cet fantaisie c'est pour moi le débordant plus exactement qui est absent, et pour moi modestement " le Sans débordant, lisse rond "aurait été plus approprié.

Cette présentation faite pour donner plus de finesse, ne se fait qu'en cambrure dans la chaussure d'homme, en particulier du côté intérieur pour des chaussures habillées ou de soirée.
Lorsque l'on veut donner plus de finesse à un soulier, on réduit le semelage à une simple semelle, en réduisant l'épaisseur de la lisse, on doit réduire du même coup le débordant pour aller parfois jusqu'à sa suppression complète.

Une lisse sans débordant s'appelle lisse collante, et si au lieu de faire une lisse à tranche droite dite " lisse carrée " on l'arrondi pour lui donner plus de finesse, on exécute une lisse ronde, mais pas un sans lisse rond. Plusieurs procédés de montage peuvent être à lisses collantes, il n'est pas obligatoire qu'il soit cousu.
On sait, mais tout cela est un peu technique, que l'écart entre le mur de gravure et le bord de la première de montage est facteur de l'emplacement de la couture trépointe du " passage en trépointe " dans cette fantaisie, par rapport à la carre de forme.

pour avoir une lisse collante,il faut pouvoir placer la couture du petit point sous la première de montage et non pas en débordant extérieur à la tige. La distance entre le mur de gravure et le bord de la première de montage doit être suffisant pour pouvoir loger les épaisseurs de la tige, de la trépointe et la couture du petit point.

Il est nécessaire pour cette présentation, de savoir faire le neuf ou le mesure, de prendre une trépointe légère en épaisseur " 2 mm " à peu près, d'utiliser une alène très courbe et comme je le disais dans le sujet " les différentes coutures, main, machine "
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2010/01/les-differentes-coutures-main-machine.html
de savoir coudre au ligneul avec des soies de porc naturelles, qui se recourbent et se tordent pour pouvoir aller dans des endroits difficilement accessibles, et suivre facilement le trajet de l'alène.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/11/comment-faire-un-ligneul.html

Le travail par ailleurs étant terminé, il faut une préparation spéciale de la trépointe en cambrure, celle ci se fait de un centimètre en arrière du flanc intérieur, jusqu'à l'emplacement de la queue de talon. Avec un morceau de métal passé entre la tige pour la protéger et la trépointe pour l'amincir au tranchet d'un peu plus de la moitié de son épaisseur, il faut brocher le semelle d'usure plus large que la trépointe de façon à ce que à la finition, la lisse ronde vienne recouvrir la trépointe.
Dans ces fabrications fines, les chaussures demandent un débordant peu important dans leurs totalités, avec une couture petit point fait à la roulette no 10 ou 12, mais comme décrit dans le sujet " Les différentes coutures, main, machine " à l'endroit du sans lisse rond, en cambrure intérieure ou la couture du petit point est caché, il faut faire des points plus grands pour éviter le problème décrit, la découpe de la trépointe par des trous trop serrés par rapport à son épaisseur. On coud toujours avec une alène très courbe, au ligneul avec soies pour pour sortir en gravure de la même façon qu'avec une trépointe au débordant classique.
Maintenant le finissage, à la râpe puis au verre, sur un cuir mouillé pour facilité l'écrasement de la semelle qui doit recouvrir la trépointe, le but de cet opération, on passe le fer à lisse.
En espérant que ce sujet ardu, technique, aura été compris pars les lecteurs, ou du moins leur faire comprendre la grande différence qui existe entre des lisses rondes, accessibles à tous et le " Sans lisse rond "
Très amicalement,
Tictac le besogneux

mardi 9 février 2010

Les différentes coutures, main, machine.


















Couture à un fil point devant, faite à la main.



Couture à un fil point arrière, faite à la main.









Couture à un fil point de chaînette, faite à la main ou à la machine.





Couture à deux fils point de navette, FAITE A LA MAIN

                                            

ou à la machine.






Couture à un fil point de chaînette, faite à la machine.






Couture à deux fils point croisé, uniquement faite à la main.




Couture à un fil aller simple sans retour reproduisant d'aspect le point " sellier " 

La couture est un des procédés d'assemblage du cuir, et des peausseries, il en existe d'autres, le soudé " collage ", le clouage, le rivetage , le chevillé bois, etc... pour les peausseries, on écartera le clouage,
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2011/08/autre-procede-de-montage.html
le chevillé bois :
 http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2011/02/autre-procede-de-montage-le-cheville.html
les autres procédés restant valables.
On peut demander plusieurs qualités à une couture, la solidité, la souplesse, l'imperméabilité, et une autre bien " qu'inutile ", mais surtout à ne pas négliger la décoration esthétique

Selon les secteurs d'activité du cuir elles peuvent prendre des appellations différentes. Cela peut poser quiproquo, incompréhension, discussion, entre deux artisans qui parlent pourtant de la même chose et manière de faire.
En sellerie la couture à un fil point devant devient point de Saumur dit point de gantier
                                     à un fil point arrière, le point anglais, etc...
On retrouve tout cela dans l'outillage, les manières de travailler,  le parage, etc... qui se fait avec des outils différents en cordonnerie, sellerie, maroquinerie, etc...

En règle générale les coutures faites machine à coudre les tiges," à tout faire " se pratiquent sur les peausseries, support fin et souple, cuirs refendus, croûtes, souples / moyens.
Les coutures main sur des cuirs, croupon, collet battu, d'intendance, cuir refendu, croûte, etc...support épais et rigide. avec des machines dites " PETIT POINT " Gritzner, SD 28,Frobana, Rapide " E ", etc...
Il existe en peausserie les exceptions en réparations, de fabrication, couture à mi chair, etc... 
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2011/09/couture-invisible-au-bout-au-contrefort.html

La solidité :
Plus le point est serré plus la couture sera solide, en effet sur une même distance, si on double le nombre de point, on double le nombre de fils à briser ou à user. On en voit une des application avec la couture et son appellation " Petits points ", pour la tenue de la semelle d'usure à la trépointe, avec ou sans double, couture réputée pour sa solidité, recommandée par les cordonniers et appréciée par les amateurs.
Mais il faut faire très attention à ne pas faire des trous trop rapprochés, le timbre poste en est un merveilleux exemple, et au lieu de cette solidité recherchée, on provoque la rupture, on s'en rend également compte dans la couture dehors en dedans " blake " ou les points sont plus larges, trop serrés ils amèneraient la coupure de la tige seule en tenue de la semelle d'usure.



La souplesse :
Elle est liée a la solidité, c'est un mariage un mélange et un compromis entre les deux, le blake aux points plus larges, pour deux raisons, la première décrite dans la solidité, et la souplesse recherchée dans ce procédé de montage.
Une couture doit être souple, mais serrée, dans le cas contraire, les morceaux assemblés jouent entre eux et provoquent le cisaillement des fils. En règle générale, on doit s'abstenir de faire des points d'une dimension inférieure au tiers des épaisseurs à coudre.


L'imperméabilité :
Elle regroupe plusieurs caractéristiques, je l'ai déjà dit dans le sujet " comment faire un ligneul " coudre avec un ligneul fait main poissé et roulé avec une poix noire, correspond à une véritable soudure, imperméable, découdre est pratiquement impossible, la couture s'use en même que la semelle d'usure sans jamais s'ouvrir comme on le constate toujours avec les fils modernes ou d'artisanat, cirés, poissés avec des poix blondes sans tenue et sans résistance. L'alène doit être fine pour les trous, pour que le fil les bouche parfaitement, l'utilisation de soies de porc naturelles est impérative par rapport aux aiguilles et autres, elles seules permettent ce genre de couture qui contribuent à cette qualité. Enfin le serrage contribue également à son étanchéité.


Elles sont faites à la main avec des alènes, des aiguilles, des soies, de porc naturelles, de métal :




http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2012/05/un-peu-daiguilles-dalenes-de-broches.html





Avec différentes sortes de fils avec ce mariage et mélange très souvent de fils réservés au départ aux machines qui sont utilisés pour les coutures main.
Des textures a la base en préparations pour des couture mains, passés dans des bacs de poix chaude, utilisés en machine.  
En nylon, bacra, lin, chanvre, ligneul préparé, de différentes grosseurs, torsades et sens.
Poissé, ciré, graissé.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2012/05/coutures-main-quel-fil-quelle-aiguille.html

Normalement les machine à coudre les tiges, ( a tout faire ) Singer, Texima, Adler, Claes, etc...fonctionne parfaitement avec des fils retordus, 100 pour 100 polyester 3 brins diamètre Onyx
Pour la maroquinerie                                   13/3/51
Pour la chaussure et les vêtements en cuir    30/3/81
pour les chaussures fines femmes et textiles 40/3/121

mais on parle toujours de 51, 81, 121
Le 81 convient parfaitement pour tous les travaux.
Bien évidemment avec des aiguilles de diamètres différents selon les grosseurs, qui vont de 100 à 170 pour les plus grosses.

Également en lin 1232, 1032, 832, 732, 632, 532.
En polyamide 60, 40, 30,
le 81 est très polyvalent. 









Les différentes variétés de coutures :
La couture à un fil point devant, " main "
à un fils point arrière, " main "
à deux fils point croisé, " main "
à deux fils point lacé, " main "
à un fil point de chaînette, " main machine "
à deux fils point de navette. " main machine "

Avec une aiguille on peut faire des coutures :
A un fil point devant.
A un fil point arrière.
Point de navette.
Point de chaînette.
Avec retour, point croisé. ( non lacé )
Sans retour, point croisé. ( non lacé )

Avec deux aiguilles :
point croisé.
Point croisé noué.

Avec deux soies métalliques :
Point croisé.
Point croisé lacé.

Avec deux soies naturelles de porc.
Point croisé.
Point croisé lacé.
Couture mocassin, couture blake, dehors en dedans. ( point croisé mais avec accès que d'un seul côté )
Couture mocassin, couture blake, dehors en dedans. ( point croisé, lacé mais avec accès que d'un seul côté )
Sachant que pour moi toutes coutures faites à la main prend l'appellation de couture ou de point sellier, 
Sachant qu'en botterie, cordonnerie différentes ou même coutures selon leurs emplacement prennent des appellation différentes, dehors en dedans, passage en trépointe, petits points, norvégienne, etc...
Que ces listes sont non exhaustives.

Avec les surprises, les mystères que nous réserve l'industrie, par exemple ces coutures de ballon, ou toutes les parties sont cousues en retournée. 








Des essais permettent de voir que la couture point devant à deux fils est possible. Ainsi que les avancées, les recherches font découvrir un multiture de possibilité de couture main.
Une par exemple à un fil reproduit le point sellier à deux fils. 
Les incroyables possibilités de lacer ses chaussures peuvent prise en exemple pour paratiquer une nouvelle couture main.
Aucune nouveauté de notre monde moderne, tout existe pepuis la nuit des temps. certains les utilisent tous les jours sans rien dire à personne.










La couture à un fil point devant :
Souvent utilisée en sellerie, peu solide, elle permet une jolie présentation des articles de luxe en éléments de décoration, en ganterie elle donne un aspect sport. Très peu employée par les cordonniers, malgré sa " fragilité " elle est pour moi incontournable et irremplaçable dans beaucoup de travaux.
A noter qu'avec le retour, elle devient une " simple " couture à deux aiguille. 
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2011/09/couture-invisible-au-bout-au-contrefort.html







La couture à un fil point arrière :
Plus solide que la précédente sans en avoir les avantages dans ses possibilités, elle donne plus de souplesse qu'une grande solidité, appliquée en bourrellerie.


la couture à deux fils point croisés :
Cette couture est solide avec la couture à deux fils point lacé, certains ne jugent pas nécessaire de lacé le point par ce noeud dissimulé fait à chaque croisement des fils au milieu des épaisseurs.
La couture à deux fils point lacé :
elle est la plus solide, employée par le cordonnier, le bottier, le sellier, etc... comme toutes les couture faites à la main elle prend l'appellation de point ou de couture sellier, chaque point est lacé à chaque croisement des fils par un noeud dissimulé en son milieu, qui fixe définitivement la couture et chaque point.
Je l'ai dit dans comment faire un ligneul, certains compagnons devant la solidité du ligneul poissé, disent qu'il n'est pas nécessaire de faire ce noeud, il faut impérativement le faire cela ne coûte rien et tellement facile au moment de la couture.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/11/comment-faire-un-ligneul.html

Selon son emplacement elle prend un autre nom, à l'extérieur, reliant semelle d'usure à la trépointe, visible et accessible des deux côtés, c'est un petit point, à l'intérieur de la chaussure, visible et accessible que du côté extérieur, c'est un dehors en dedans, au milieu de la chaussure d'une manière horizontale en courbe légère, invisible en tenue de la trépointe, la tige , la doublure etc...sur le mur de la première de montage, à la machine c'est un Goodyear, à la main, c'est un passage en trépointe, c'est la même, mais faire un blake à la main , c'est une autre histoire, pour moi la plus grande " prouesse " en couture.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/couture-blacke-la-main-parent-pauvre-ou.html

Sous d'autres cieux, il y a un ou deux ans j'ai posé la question comment faire ? aucune réponse jusqu'à maintenant !
Tous les manuels techniques en ma possession ou consultés, la donne pour une couture exclusivement faite à la machine, sur un seul des années 70, est écrit : le cousu dehors en dedans à la machine ou à la main ( mais ne se pratique plus ) est évoquée, mais non décrite à l'inverse de toutes les autres en détails.
Avec un seul ligneul passé de chaque côté, deux fils deviennent présents, mais à l'inverse d'une couture machine à deux fils, ou le même se retrouve toujours du même côté, c'est ce qui fragilise la couture, chaque point n'est pas indépendant, mais solidaire des autres, alors qu'en point lacé, le point est fixé indépendant, le même fil est une fois au dessus, une fois en dessous, c'est totalement différent.


La couture à un fil point de chainette :
elle donne une couture souple et serrée, l'exemple type est le cousu machine blake à un fil, chaque point forme un noeud coulant, elle permet une grande force de serrage, un poissage important est recommandé pour souder chaque point au maximum, car si vous tirez du mauvais côté le fil, la couture se découd et se déroule irrémédiablement sous vos yeux.




 Les matériaux doivent être relativement fermes, l'aiguille à crochet dans des tissus, effiloche les matières à assembler. Si c'est une couture essentiellement machine, elle peut être faite à la main à l'alène crochet.




La couture à deux fils point de navette :
C'est la couture type de toutes les machines à coudre, à deux fils, elle s'obtient par le croisement des deux fils en son milieu, un au dessus à l'aiguille, l'autre en dessous la canette, avec le bon réglage tension du dessus " aiguille "et du dessous " porte navette " Elle peut être reproduite comme la couture point de chaînette, à l'alène crochet.




http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2010/05/petit-point-couture-lalene-crochet.html




De tout cela j'en ai parlé dans le sujet 
" Toutes les machines à coudre de votre cordonnier "
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/les-differentes-machines-coudre-de.html
Je ne parle pas des coutures particulières, faites en décoration, en prouesse, j'en parlerai dans un sujet, " Les délires de nos industriels et de nos artisans " elles n'ont rien d'exceptionnelles, ce ne sont que des extrapolations des bases générales et immuables que nous ont appris nos anciens, elle deviennent plus souvent des tresses que des coutures.


Des différentes coutures d'assemblage, de joîntage, d'ornement. des sujets sont écrits qui décrivent ces éléments  vont paraître sur le blog.
On les trouve dans pratiquement toutes les fabrications anciennes, étuis de sabre, d' épée, scabard, appareil photo, sacoches, etc...
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/09/remise-en-etat-dun-etui-reglementaire.html

Des coutures mi-chair, invisibles de l'autre côté.






A la machine.






A la main.



















Dans certaines production modernes.
Je pense avoir fait un tour rapide de toutes les coutures main, machines, comme toujours j'en ai oublié, qu'on veuille bien me pardonner.


Très amicalement
Tictac le besogneux