lundi 20 août 2012

Pièce sur une combinaison de moto

Bonjour,

Ce matin à l'atelier une combinaison de moto à réparer,.
C'est très souvent que nous travaillons pour les motards, ici pour les Bikers :
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2012/02/travailler-pour-les-bikers-pose-de.html


Là pour les champions :


Dans ce sujet, pour les passionnés. pour différentes raisons, 


Les modifications :





Les coutures, les rivets, les pressions, les oeillets, les boucles, les doublures, les trous, les éraflures des chutes,  etc... 
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2011/05/boucher-les-trous-les-cicatrises-les.html

L'entretient :
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2012/01/l-entretien-regroupement.html

Comme dans ce sujet, les pièces.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2010/09/dans-la-serie-piece-aujourdui.html

C'est un motard en vacance qui nous amène son vêtement déchiré à l'entre jambes, à l'endroit de jonction des deux morceaux cousus en jointure ouverte, c'est à dire avec renfort obligatoire en dessous cousu par deux coutures parallèles, par rapport au joîntage simple.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/08/la-question-posee-dans-une-autre.html

Plusieurs phénomène ont favorisé ce déchirement, l'enfourchement répété de la moto sans bien remonter les jambes de la combinaison, les virages avec ce déhanchement ou les genoux prennent des figures géométriques particulières.
Mais pour moi derrière tout cela nous le constatons dans tous les domaines, vêtements, chaussures, sellerie, gagagerie, maroquinerie l'absence de finition des parties, des renforts, ou des deux en même temps.
Les parties synthétiques d'un ensemble ne sont pas " soudées " à leurs périphérie de jonction. Les renforts de soutien en dessous des coutures présentent également cet ( oubli ).
A la tension, alors que les fibres sont de la plus grande résistance, elles se détressent et s"éffilochent avec comme résultat la " déchirure " des supports.




Plusieurs matières et manières d'appréhender le travail.
Pièce en cuir, synthétique, élastique, etc...avec ou sans soutien en dessous.
Ouverture la doublure à l'endroit de la déchirure, ou ailleurs.
L"endroit de la déchirure le plus simple pour l'accès au travail n'est pas le meilleur pour la finition. En effet les différents morceaux de la doublure sont assemblés par des coutures en retournées, consolidées par une couture en zig zag en surjet en bordure, cousue pour la finition générale en retournée sur la fermeture à glissière, elle même cousue à plat.
Découdre donc à cet emplacement équivaut à l'impossibilité de refaire la couture à l'identique, mais par une simple couture invisible à un fil point devant, trop fragile pour cet endroit de tension et ce vêtement de protection.
Nous découdrons donc ailleurs, à la fermeture à glissière, difficile à refermer, mais avec la possibilité de refaire dans les règles de l'art.
Nous passons parfois beaucoup de temps pour savoir comment nous allons procéder, pour pouvoir expliquer  ensuite au client les possibilités /avantages / inconvénients / coûts.
La décision est prise pour une pièce en cuir, sans renfort de soutien en dessous, qui nous aurait donné un problème sans l'accès par la doublure à cet endroit, mais si le client l'avait exigé, il nous aurait bien fallut trouver la solution.
La combinaison étant faite d'un mariage, cuir / synthétique, une pièce en peau ne se choquera pas.
Deux difficultés pour ce travail normalement très simple, la première, on en a parlée, la couture de la doublure, l'autre grosse difficulté, le poids énorme de ces combinaisons, leurs coques de protection qui empêchent par leurs poids, le maniement, la visibilité, l'accessibilité de certains endroits, pour un travail ( parfait )
Il faut travailler, avoir travailler sur ces combinaisons pour savoir le gros problème que provoque le poids pour les réparations.
Certains ( gros ) travaux de part leurs poids, leurs dimensions et formes, doivent être faits à deux personnes.
Ils figurent chez nous en tarification différente sur le tarif.
La personne qui aide, tient, présente, tire, pousse, anticipe, etc...doit avoir les mêmes connaissances du travail, que celui qui préside. 



la combinaison à son arrivée.


L'endroit du problème.




Ce renfort de la jointure ouverte sans " soudure "


donc la trâme s'effiloche pour se déchirer avec la couture de jointage.


La doublure avec sa double couture, simple, zig zag en renfort.


L'endroit choisi pour l'accès au travail, la fermeture à glissière.


Dans un premier temps pour simplifier la préparation du travail nous encollons le renfort, ou du moins, ce qu'il enreste ce qui sera malgré tout bien suffisant pour ce que nous lui demandons.


l'encollage.


La déchirure refermée.


Nous mesurons la longueur de la pièce;



Après avoir choisit la peausserie en fonction de sa couleur, sa souplesse, son épaisseur, sa grande résistance pour la demande.


La largeur du mètre faisant tranquillement l'affaire, nous nous en servons comme gabarit.



En fonction du sens du prêtant tellement important pour ces travaux, la pièce est tracée.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/08/le-pretant.html


Découpée au ciseaux un peu plus longue que la dimension exacte.


Dans tous ces cas, nous pratiquons le parage en bordure que sur demande du client, autrement la pose s'effectue à bords francs.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2012/02/parer-refendre-amincir-biseauter-les.html



Alors que pour beaucoup de travaux pièce et support sont encollés en totalité, puis présentés avec ou sans temps de séchage selon les impératifs.
Ici nous encollons simplement le milieu du support, généreusement la totalité de la largeur de la pièce, mais par petites portions qui sont présentées et pressées immédiatement au fur et à mesure pour la meilleure vision, le bon encollage par report de la colle de la pièce sur le support, sans débordement, pour le positionnement parfait.





L'emplacement de la couture est tracée au stylo argent,
.http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/08/le-stylo-argent-pour-tracer-dessiner.html


Il est normalement préférable et plus facile de tracer la pièce avant sa pose, un oubli de notre part, cela nous arrive souvent comme nos erreurs.


La pièce est tracée.

martelée pour sa bonne tenue.



Passage à la machine à coudre. Bonne grosseur d'aiguille, de fil, de couleur dessus aiguille, dessous canette.
Bons réglages bonne longueur de points.
C'est là qu'à chaque fois on se rend compte de la très grosse difficulté, presque l'impossibilité de coudre parfaitement, compte tenu du poids et des inconvénients décrits plus avant.


Les surplus de colle sont enlevés au crêpe.


Les arrêts des fils sont brûlés au briquet.



Les coutures sont martelées avec amour et attention.


Pour la finition la déforme est passée sur la pièce et ses tranches.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/10/la-deforme-traditionnelle-du-cordonnier.html



La doublure, puis l'ensemble, doublure/fermeture est recousue

Une vue de la pièce terminée.



Elle est visible,


alors qu'au port normal, on ne la voit plus.


Ne reste plus que la livraison et la satisfaction du client, notre principale récompense.
Nous savons tout cela puyisque cette photo est prise combinaison portée par le client;
Très amicalement,
Tictac le besogneux.

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