mercredi 26 décembre 2012

Patins de protection centraux, encastrés, en applique.




Bonjour,

J'ai écrit plusieurs sujets qui parlent des patins de protection, ici :
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/08/patins-elysee-dit-topy.html

Et là :
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/10/le-patins-topy-top-sem-dit-patin-crepe.html

Du moment de leur pose.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/tasser-les-semelles-dusure-en-cuir.html

De la façon en queue de semelle :
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2010/05/patins-de-protection-preparation-sans.html

C'est la méthode de pose traditionnelle pour les semelles et les patins, beaucoup d'amateurs trouvent cette
exécution médiocre par rapport aux nouveaux délires de nos cordonniers modernes maintenant.
ils confondent ainsi l'enture avec la moustache qui elle était seule dans le temps porteuse des fantaisies et des signatures.

Mais jamais de sujet sur les patins encastrés. De par ma formation ou ils étaient totalement absents et ignorés car cette pose ne présente pas d'avantages particuliers si ce n'est des inconvénients.
En second, cette demande particulière est exclue, ignorée de notre clientèle à l'atelier. Le client lambda ayant ses exigences, mais aucune dans ce sens, il fait confiance à son cordonnier.
Si la demande m'aurait été faite expressément, après les explications  traditionnelles, avantages / inconvénients / prix, j'aurais accéder aux désirs du client.
C'est notre rôle de prestataire de service, accéder aux désirs de la clientèle, il faut faire montre également de nos compétences, puisque j'ai l'outrecuidance de dire souvent aveuglément que tout est possible, il faut bien le montrer de temps en temps.

Plusieurs raisons à ce message, de tous les horizons maintenant nous arrivent ces protections, en quantité très importante de l'industrie, de la vente en accessoires, et l'artisanat par le biais de forum nous propose cette " nouveauté " de la demande d'amateurs.

L'industrie, dans ses fabrication d'origine, nous propose de plus en plus de patins centraux encastrés dans les semelles de cuir.



Bientôt plus une paire de chaussures ne nous sera apportée ne présentant pas cet particularité.
Des ( patins ) moulés centraux de différente formes et aspect, rayés, à lamelles, à picots, etc...









































                                                   

Le PAP nous les propose dans ses fabrications encastrés à fleur de la matière, parfois en relief, moulés, en compensé, ou glissés, cousus, sur le retour en dessous de la tige,




plus qu'encastrés parfois ils font partie d'un ensemble moulé, avec son centre en protubérance, plus semelles d'usure centrale que patins.



En artisanat :
Les amateurs leurs demandes, la photo des protections sur les foras qui semblent trouver dans cet exercice par sa difficulté, du prix qui en découle, du nombre rares d'artisans qui savent/veulent  le faire, qui sacrifient à leurs désirs, leur graal,

En réparation Des semelles d'usure en cuir qui comportent ces patins encastrés striés.






En revente :
A la disposition des clients chez le chausseur, placés très souvent  immédiatement lors de la vente.
Par des sites de vente par correspondance internet ou autres, sous blister, adhésifs double face avec protection,  à collés  " sans préparation " en protubérance.
De deux coloris, noir et beige, de quatre tailles, S M L XL.
Bien que les chausseurs vendent ces patins, ces derniers préconisent sans aucuns doutes les deux éventualités puisque, ils nous apportent des souliers neufs jamais portés à protéger, conseillent les clients qui viennent de leurs parts.
Chez le cordonnier, cette revente est absente, nous ne sommes d'ailleurs pas sollicités par nos crépins pour ces accessoires de revente, d'ailleurs je suppose que les cordonniers n'y sacrifieraient pas.












Encastré, le dictionnaire nous donne emboîté, enchâssé, enclavé, inséré, serti, en synonymes et insérer ( emboîter ) dans un creux prévu à cet effet en définition pour encastré,
Il faut savoir que dans l'artisanat en cordonnerie, lorsque l'on parle d'encastrement, patins,  coins caoutchouc, protecteurs encastrés,etc...il doit être fait sur toute la surface de l'épaisseur à fleur, sans protubérance.











Pour cette fantaisie il existe plusieurs manières de faire plus difficiles les unes que les autres.
Les plus faciles ne présentent qu'un encastrement relatif en périphérie, il peut être également être faits de plusieurs façons.

1) Pose traditionnelle d'un patin normal " sans encastrement " mais au milieu, l'amateur n'y verra que du feu.
2) encastrement en périphérie uniquement, en pleine épaisseur au milieu.
3) La plus difficile, ce qu'espère le passionné, l'encastrement parfait sur toute la surface. Ce que nous propose l'industrie sur leurs semelles cuir, cela représente une certaine  prouesse technique.

le prix apparemment varie du simple au quadruple à peu près, ce qui se conçoit normalement pour un encastrement parfait, exagéré pour un encastrement qui ne l'est pas réellement, disproportionné pour une finition en périphérie.
Peux d'amateurs sont à même de bien savoir et se rendre compte du mode d'encastrement effectué réellement . la bonne et facile indication / repère, aucune protubérance, surélévation, arrondi, à la livraison au milieu.Tout doit être parfaitement plat.

La préparation :
Faire un gabarit en carton, définir la forme que l'on désire surtout en queue de semelle, ronde, convexe, concave, en Y concave ou convexe, etc...
Tracé sur la plaque du matériau choisi, Elysée, Top sem, etc...gauche et droit, les découper, les réunir par de petits points de colle, pour les finir au banc de finissage de la même forme et grandeur tous les deux,
Tracer sur la semelle d'usure l'emplacement exact, attention à l'épaisseur du trait du stylo à bille, se servir du gabarit ou des patins préparés,prendre un autre moyen de marquage, chacun a ses trucs pas toujours décrits sur un blog.
Au tranchet pratiqué l'incision parfaite en périphérie, comme le mur de gravure d'une première de montage, sur le reste de la surface, au tranchet, au verre, râpe, etc... contrôler la parfaite exécution au fur et à mesure.
Préparer en verrage, cardage dépoussiérage, le support et le patin, encollage, séchage, presse et martelage.
La finition ( verrage, ponçage ) dans cet exemple est absente et inutile, la préparation méticuleuse en tient lieu. Aucun arrondi ou protubérance  n'est perceptible.
Les autres façons sont multiples et tiennent uniquement dans la préparation de l"insertion en bordure sur la semelle d'usure seulement
De la préparation en affinage du patin, dessus, dessous, ensuite comme précédemment, verrage, cardage, dépoussiérage, encollage, séchage, presse ou marteau.
Toutes présentent, arrondi, sur épaisseur, au milieu.

Pour les semelles d'usure en semellage  comportant les patins, la pose correspond simplement à celle traditionnelle, avec un petite difficulté, prévoir le bonne emplacement central esthétique visuel pour la couture, le brochage, la finition donnent ensuite l'aspect définitif.
La semelle pouvant être soudée, cousue, sous rainette, incision, ou gravurage traditionnel.

Avantages / inconvénients :

Avantages :
Semelle d'usure avec patins centraux.
Lors d'un semellage lorsque le client ne désire pas mettre de protection traditionnelle ( ce qui devient rarissime maintenant) plutôt que de mettre des semelle classique tout cuir, le conseil est pour moi  judicieux d'aller vers ce genre de réparation. Il évite les glissades, ce qui n'est pas rien quand on connaît les retombées très graves qui peuvent résulter d'une simple chute de sa hauteur.



Patins de revente centraux autocollants.
J'aurais tendance à dire aucun, nous verrons l'autre côté de la barrière dans la rubrique, inconvénients.




Patins centraux artisanaux encastrés.
Ils évitent les glissade, l'esthétique de cette fantaisie esthétique que peuvent apprécier certains amateurs, ( bien que l'on marche de moins en moins sur les mains ) c'est vrai que l'on croise les jambes, que certains se permettent la privauté de poser les pieds sur le bureaux,
Le prix compte tenu de la difficulté de pose que peuvent  priser certains utilisateurs, la difficulté de trouver des artisans compétents et désireux de pratiquer cette ( prouesse ) pour une pose faite dans les règles de l'art. Ce à quoi peu d'amateurs peuvent trouver / accéder en fin de compte.

Inconvénients :
Semelle d'usure avec patins centraux.
Réellement, je n'en vois aucuns, mis à part le prix plus élevé si certains artisans affichent un tarif supplémentaires pour cette particularité.




Patins centraux artisanaux encastrés.
L'absence de protection aux endroits d'usure de la semelle, au bout de la chaussure, sur le côté extérieur légèrement en queue de semelle pour une marche normale, déportée sur le bout, du côté intérieur et à d'autres endroits pour une marche anormale.






On va bien trouver un artisan qui modifiera la forme pour protéger bout et côté!
Pas de protection de la couture si il en existe une, quel que soit sont mode d'encastrement, sous rainette, incision, gravurage traditionnel.
le coût du travail, certainement la grande difficulté de trouver un artisan qui accepte mais surtout qui sache effectuer ce genre de pose.

Patins de revente centraux autocollants.
Si pour moi les avantage sont nuls, les inconvénients sont multiples. On pourrait même dire que les avantages des patins de protections normaux, deviennent des inconvénients pour ceux ci.
Le positionnement central évoqué plus haut qui laisse à decouvert les endroits d'usure.



Manque de tenue du collage adhésif sans préparation, aucune tenue satisfaisant, son glissement vers le côté de déport, jusqu'à son dépassement de la semelle d'usure.



Alors que sa pose devait empêcher de glisser / tomber, son décollement immédiat, sa pose en relief  favorise les chutes.









je pense qu'on ne se rend pas bien compte de la difficulté d'une pose faite dans les règles de l'art, du nombre réduit d'artisans capables de l'effectuer.
Enfin je crois que les amateurs sont très souvent trompés sur le genre de pose réelle qui leur est ( donnée )
Si la demande est faite à l'atelier, je ne manquerai pas d'en faire un sujet.
Très amicalement,
Tictac


9 commentaires:

  1. Je n'ai pas de commentaire à faire sur les patins mais j'ai besoin de votre connaissance et expérience des semelles en crèpes. J'ai acheter une paire de chaussures Clarks originals navec une semelle un peu compensée. La chaussure gauche : la semelle se décolle du nubuck de la chaussure
    La chaussure droite : les deux semelles de crèpes soudées se décollent sur un endroit.
    Moncordonnier vient de m'annoncer qu'il avait essayé 2 colles et que cela ne tenait pas.
    Avez vous une idée qui pourrait sauver ma paire de chaussure de cette usure qui va poursuivre se je les porte ainsi ?
    J'espère que vous pourrez m'aider.
    A bientôt.

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  2. Bonjour,
    N'ayant pas les chaussures en main, pas de photos non plus, il est difficile de se rendre compte exactement votre problème.
    j'ai fait une sujet sur le crêpe,
    http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/11/le-crepe-veritable-posologie-et-mode.html
    Cette matière se travaille, s'emploie, se fini d'une manière particulière en deux épaisseur, une première fine collée et cousue, l'autre collée à "chaud" par verrage par lui même sans colle.
    Les fabricants sacrifient à leur nouvelle mode et veulent le travailler sans respecter ces obligations, cela nous pose donc des problèmes de collage et de tenue.
    êtes vous sure que ce soit du crêpe véritable, votre cordonnier vous l'a t'il certifié? beaucoup de matériaux en ont l'apparence sans que c'en soit.
    Je n'est pas de trucs particuliers à vous donner, mais je suis étonné que votre cordonnier lui ne sache pas ce truc qui permet une bonne tenue.
    Je ne suis pas avare de conseils et de renseignements dévoilés sur le blog, mais tout ne doit pas être dit, la vulgarisation sur un blog n'est pas toujours une bonne chose aux amateurs qui risquent de faire de grosses bêtises ne maîtrisant pas certains produits nocifs "dangereux"
    Voyez un autre cordonnier qui saura peut être résoudre votre soucis.
    Bonne recherche et chance,
    Très amicalement

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    1. Je vous envoie à nouveau ma réponse qui ne s'est pas publiée. Soit j'ai fait une mauvaise manipulation, soit vous aurez 2 réponses.
      Cette paire de chaussures Clarks ont bien une semelle de crêpe. Le cordonnier lorsqu'il les a vu, m'a dit que c'était difficile à recoller et que cela pouvait tacher un peu le nubuck car la colle remonte. Ou un truc dans le genre.
      Tellement décue hier soir, j'ai essayé avec ma colle blanche PVA, utilisé pour le bricolage et les arts décoratifs. Entouré d'un torchon, je les ai placé sous une panière assez lourde pour faire presse. La nuit passée, je constate ce matin que cela a collé. A présent, il faut voir à l'usage. Je ne pense pas que cela tienne très longtemps. Dans le cas où cela ne tiendrait pas, pourriez m'orienter vers un professionnel qui connaisse ce truc qui permet une bonne tenue ? J'ai toute confiance dans mon cordonnier rue du Temple, à côté de l'Hôtel de Ville mais bon, force est de constater qu'il est impuissant pour mes Clarks.
      Merci encore pour votre aide. J'ai réussi à vous envoyer des photos sur votre mail.
      A bientôt.
      Bien à vous.

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  3. Bonjour,
    Vous êtes très performante au contraire, j'ai bien reçu vos photos, effectivement c'est du crêpe véritable.
    Quel que soit le procédé de montage, goodyear, norvégien, blake, et sandalette, etc...à l'exclusion des soudés, cloués, etc.. le crêpe peut être employé, il faut simplement observer la règle de la première épaisseur collée/cousue qui seule permet la tenue des intercalaires et des semelles d'usure.
    Alors que ce fabricant sait parfaitement ailleurs le travailler dans ses montages sandalette, ici apparemment il ne s'est pas donné cette peine/obligation.
    La colle que vous avez employée n'est pas "bonne" pour la cordonnerie, la néoprène est celle qui correspond le mieux pour tous les travaux de cordonnerie (normaux) mais nous avons beaucoup d'autres moyens d'approche pour les matières "délicates"
    ui veut la fin veut les moyens, il existe toujours la solution à tous les problème, tout est possible,il faut simplement que le client accepte de payer cette sauce qui coûte parfois plus chère que le rôtit (et que le ^professionnel sache faire cette sauce )
    merci pour votre retour.
    Très amicalement.

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  4. Résultat des courses : cela n'a pas tenu !
    Connaissez un cordonnier qui s'y connaisse dans le centre de Paris ?
    Bien à vous.

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  5. Re bonjour,
    Malheureusement pour vous cela confirme mes propos.
    Allez faire un tour sur des fora de passionnés comme depiedencap, engrandepompe, des rubriques sur les blogs, liens, sites, forum, les adresses de cordonniers sur Paris et les grandes villes de France risquent de vous faire passer des minutes/heures/journées passionnantes.
    Les amateurs y décrivent leurs satisfactions et leurs mécontentements.
    Sans connotations péjoratives, attentions aux constats d'amateurs même avertis qui parfois louent ce qui est médiocre et critiquent ce qui est bon.
    bonne lecture.
    très amicalement.

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  6. Bonjour,
    Peut être pourriez vous m'aider.
    J'ai acheté une paire de bottes guetre givenchy, mais elles sont trop compensées à l'arrière et pas du tout à l'avant, si bien que je marche (en exagérant) le pied perpenduculaire au sol.

    Serait il possible de mettre un patin compense a l'avant qui réduirait le dénivelé ?

    Cdlt,

    Marie

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    1. bonjour,
      j'ai fait plusieurs sujets qui parlent de ce problème, de la bonne hauteur des talons hommes / femmes, le cambrion et la rapide cambrure, talons interchangeables, entre autre un sur le compensé que vous avez peut être lu.
      La bonne portée et la bonne hauteur semelle / talon, la cambrure dont tout découle tout est totalement imbriqué.
      Par contre si on peut faire beaucoup de choses parfois en améliorant la gène, baisser / surrélever les talons, la semelle, le troisième élément, la cambrure ne peut jamais être modifiée.
      Je l'évoque dans le message talons interchangeables, je pense que le fabricant se heurte à un mur!
      http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2012/07/talons-interchangeables.html
      Seul un cordonnier peut chaussure en mains, souvent en effectuant la réctification même, voir dans quelles mesures une action est envisageable, ou, de quelle importance.
      Sachant qu'une action sur un compensé est plus difficile que sur des talons séparés normaux.
      Il pourra avant de faire le travail en positionnant le matériau vous donner une idée et la sensation de la modification.
      Bonne recherche, si vous avez la gentiellese de nous tenir informé de vos avancées, ces renseignement sont enrichissants pour tous.
      Très amicalement.

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