Ce matin à l'atelier, un contrefort qui " roule " entre la doublure et la tige au passage du pied..Il s'agit de bottes à fermeture à glissières.
Pour enfiler ses chaussures, ses bottes, quelques règles sont de rigueur.
Délacer les lacets, déboucler les boucles, défaire les velcros, etc...les enfiler impérativement avec un chausse pied.
Pour les cuissardes, bottes, boots, bottillons, lorsque le modèle le permet, s'aider d'un chausse pied, sinon les enfiler impérativement parfaitement tendues, comme pour la fermeture à glissière.
En cas de non observation de ces règles générales, des problèmes de contrefort, ( affaissement, usure ) altération de la fermeture éclair, seront inévitables.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/10/pour-la-longevite-des-fermetures.html
Les fabrications des contreforts et des bouts dur modernes en matériaux " exotiques " ne favorisent pas la tenue et la longévité.
Pour les chaussures montantes, les soucis se révéleront irrémédiablement à la fin du contrefort, à sa jonction avec le fourreau.
A la couture arrière de la tige cousue très souvent en " retourné "
A la doublure qui s'use et se déchire.
Au contrefort qui s'affaisse, roule à sa finition.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2011/09/couture-invisible-au-bout-au-contrefort.html
Ce matin la cliente de ce chausseur en SAV n'ayant pas respecté ces obligations, le contrefort s"est affaissé. Il faut recoller l'ensemble pour le stabiliser et éviter que le phénomène s'amplifie.
Normalement en cas de fermeture éclair, il faut découdre cette dernière, désolidariser, éclair, tige, doublure, pour se donner l'accès au travail important.
Mais lorsque le problème se produit sur des cuissarde, bottes, etc...qui n'en possèdent pas, ça devient une autre histoire.
Nous avons contourné pour ces travaux mais pour d'autres exemples de réparations également, la difficulté.
Pourquoi ne pas mettre les outils de médecine, d'infirmerie, au service de l'artisanat, puisque nous nous servons parfois de scalpel, ce sera ici la seringue.
Pour simplifier le travail, une réparation moins onéreuse toujours sollicité pour les SAV gratuits des chausseurs envers leurs clientèles, nous allons vers cette ceolioscopie plutôt qu'une laparotomie.
Il faut prendre une seringue qui permette d'adapter une aiguille de gros diamètre, quelque soit sa viscosité, la colle ne passe pas facilement;
A l'aide d'un pinceau, d'un tournevis, etc...faire couler un peu de colle.
Il peut être intéressant de fluidifier la colle avec un peu de dissolvant, et de bien mélanger l'ensemble.
Comme pour une injection traditionnelle, il faut enlever l'air de la seringue.
A l'emplacement du problème, en plusieurs endroits et piqûres, injection de " botox ".
" L'intromission " se fait à quelques endroits propices, les coutures, les morceaux à leurs finitions seront privilégiés.
La colle passée, bien masser avec les doigts faire glisser tige et doublure l'une sur l'autre pour étaler, uniformiser, étendre la colle au maximum.
Après un long temps de séchage nécessaire, on martèle avec attention..
En fin de parcours, il fait impérativement aussitôt nettoyer la seringue et son aiguille pour une future autre utilisation, sinon elle sera irrémédiablement perdue.
Elle s'acomode tranquillement de l'agression des solvants puissants nécessaires à son nettoyage.
Ne reste plus que la livraison au chausseur, sa satisfaction, mais surtout celle de sa cliente, notre soucis, notre principale récompense.
Très amicalement,
Tictac
quelle belle horloge ce tic tac ! Un plaisir de lecture !
RépondreSupprimerbien cordialement,
Laurence