Bonjour,
Ce matin à l'atelier des mocassins à picots à réparer.
Pour moi ces souliers sont plutôt réservés à une utilisation d'appartement ou de jardin, plutôt que celle de ville.
La conduite par contre est à mon avis, corroborée par une utilisation est un usage ou ils excellent, les tapis de sol d'origine ou de protection ne sont pas abîmés par les talons au coins acérés coupants, aux bonbouts de caoutchouc ou de cuir coins caoutchouc, ou pire des protecteurs encastrés.
Beaucoup de grandes marques ont sacrifiées à ces mocassins souples. Elles ont été ensuite abondamment copiées par d'autre petits fabricants, bien souvent étrangers.
Le gros inconvénient de ces chaussure par ailleurs très souple, est une usure prématurée en cas de marche avec trous de la tige à deux endroits principalement, au bout et sur le côté extérieur en bas vers la queue de semelle. La raison en est simple, le poids de l'utilisateur, la pression de la marche, tout cela fait rentrer les picots et s'affaisser la tige des mocassins très souple, parfois sans doublure.
En cas de conduite, de par la position presque verticale aux angles extérieurs.
Une enseigne fabrique un modèle aux semelle de cuir traditionnelles cousues en blake, munies de picots. Les inconvénients moindres sont quand même en fin de compte les mêmes.
Alors que pour une marche normale, on attaque du talon, et on pose la semelle ensuite au milieu, ce n'est pourtant pas l'endroit principal d'usure. Je sais que certains me contrediront me disant que pour eux c'est l'endroit de leur usure, c'est peut être leurs cas, mais ma vieille expérience me démontre chaque jour que ce n'est pas la généralité.
Ces picots sont la petite partie de l'iceberg visible par les trous fait dans la tige, la partie la plus importante restante est à l'intérieur, toute une semelle souple collée et cousue.
Pour mettre uniquement une pièce, trois solutions :
1 ) Découdre la semelle de façon suffisante pour pouvoir glisser une pièce en cuir amincie aux dimensions requises, avec les caractéristiques nécessaires de souplesse, épaisseur, couleur, etc... et au moment de la pose faire particulièrement attention au sens du prêtant, très important dans ce cas, j'en parle ici.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/le-pretant.html
Encoller les deux parties, poser la pièce sans attendre le temps de séchage pour pouvoir faire glisser celle ci pour son bon positionnement. Ensuite attendre le temps de séchage nécessaire, marteler avec amour, repercer pour le passage du ou des picots, repositionner la semelle en la collant, puis ensuite passage à la machine à coudre, le tour est joué.
2 ) Procéder de la même manière à deux grandes différence, ne pas démonter la semelle des picots, poser la pièce par dessus, et bien évidemment aucune utilité de recoudre, le tour est également joué. Pour quoi cette deuxième solution beaucoup plus simple, deux raison l'emplacement du trou, et la décision du client face à une dépense plus importante.
3 ) Procéder comme toutes les pièces en appliques.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2010/06/dans-la-serie-piece-collee-en-applique.html
Dans le cas de ressemelage, deux solutions :
1 ) Remettre des semelles à picots d'origines. Pour cela il faut être agréé par la marque, ou être en SAV du magasin qui fournira s'il en a la possibilité, la fourniture.
Pourtant bien qu' agréés par des fabricants qui produisent des modèles à picots, qui présentent sur leurs catalogues qui nous sont fournis ces articles, aucun n'a jusqu'à maintenant n'a pu nous donner satisfaction. Interrogés, la raison invoquée est l'indisponibilité.
Nous sommes donc obligés de nous retourner vers la deuxième solution. Ce n'est d'ailleurs pas à regrets, car nous préférons de loin cette solution, qui a tous les avantages, sans avoir à mon avis d'inconvénients.
2 ) Cette deuxième solution :
Un ressemelage extérieur :
Il est différent du ressemelage classique, ou la pose de la semelle est faite, passage à la presse, le brochage, la finition au banc de finissage, puis en dernier la passage au poste de déforme.
Ici c'est l'inverse, recherche du gabarit pour une forme idéale, découpe des semelles, finition de celles ci au banc, et ensuite encollage, pose, presse, et déforme. Cette différence est très importante.
Il peut être envisagé avec différents matériaux :
Patins de protection classiques :
( Trop fins, même problème qu'avec les semelles d'origine )
cuir :
De mocassins souples, légers, ou accède à des sabots, impossibilité du collage simplement, la couture est pour moi obligatoire. C'est pour moi la même démarche que pour les tropéziennes
j'en parle ici :
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/boujour-depuis-longtemps-sous-des.html
caouchouc :
Les caoutchoucs traditionnels amènenent les mêmes inconvénients que les cuirs.
Crêpex, Rug, Crépina, top sem, etc... :
Seules ces matières particulières et merveilleuses, permettent pour moi la réparation idéale, souplesse, solidité, très bonne tenue au collage sans couture,
ils permettent beaucoup de mariages, le crêpe véritable, j'en parle ici :
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/11/le-crepe-veritable-posologie-et-mode.html
c'est cette réparation qui est décrite dans le sujet. Beaucoup de clients fidèles connaissant notre manière de travailler, et cette manière de faire, ont lors de réparations de ce type pu apprécier les bons côtés de cette façon de procéder par rapport aux semelles à picots. La demande est la même que pour des patins de protection. Ils nous portent leurs souliers sitôt l'achat, nous font araser immédiatement les picots avant le port, pour la pose de ces semelles.
Araser les picots au banc de finissage. On aperçoit le trou fait par l'usure à l'extérieur, très bas en queue de semelles.
On arase les picots, on effleure la tige pour préserver la couture de tenue de la semelle picots. Le soucis n'est pas " mortel " cette partie ne pourra pas s'envoler.
Le trou, j'insiste, très bas en queue de semelle.
Une vue de l'intérieur.
Pour la pièce, une peausserie est choisie, toujours en fonction des mêmes critères, couleur, souplesse, épaisseur etc...
Elle est découpée aux ciseaux.
Les pièces sont amincies le plus parfaitement possible.
Elles sont encollées,
Ainsi que le support.
Posées sans immédiatement sans attente de séchage pour pouvoir les faire glisser pour le bon positionnement, les lèvres sont refermées avec le plus grand soin.
2,5 mm : trop fin
4 mm : Me parait le choix judicieux, pour la combinaison, souplesse, poids, solidité.
4 mm : Me parait le choix judicieux, pour la combinaison, souplesse, poids, solidité.
6 mm : Réservée normalement pour les talon, elle est à mon avis trop , lourde, épaisse, mais bien évidemment plus solide.
Comme pour tous travaux particuliers qui demande un gabarit, je les conserve méticuleusement, ils me servent toujours, et évitent des tracés laborieux.
La semelle est tracée à l'aide du gabarit.
Découpée aux ciseaux.
Une vue des semelles. Même si la découpe est faite avec le plus grand soin, une différence de taille est obligatoire. Pour parer à cet inconvénient,
On encolle par deux petits points de colle en haut et en bas, les semelles.
On les colle.
On les fini ensuite ensemble au banc de finissage pour la même dimension exacte.
La pièce est martelée avec amour et comme toujours dans l'amour, avec précaution. Éviter les effusions violentes.
Les semelles sont posées, et tracées à l'aide du stylo argent sur la chaussure.
La tige est cardée à la main, avec soins.
Encollées,
Ainsi que les semelles.
Après le temps de séchage nécessaire, elles sont positionnées avec soin du premier coup, pas question normalement de faire cette opération en deux fois.
Merci infiniment.
RépondreSupprimerMerci infiniment.
RépondreSupprimerBonjour pouvez vous me réparer les tods ?
RépondreSupprimerLes picots dont usés
Comment vous les expédier ?
Le prix
Merci
j au aussi le mem problème avec mes semelles à picots...tarifs ????
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