Bonjour,
Aujourd'hui un petit sujet sur ces pointes particulières " les caboches " que le cordonnier moderne n'a jamais vu et ne verra sans doute jamais.
Ces " pointes " très particulières, on en voit la description exacte dans les livre et les manuels anciens.
Leurs formes ressemblent un peu à des clous de tapissier, mais aussi à ceux de garniture des sabots, de formes rondes et de motifs variés fleurs etc..tout autour de la tige.
Sans aucune comparaison n'étant pas faites pour cela par rapport à la grande solidité des caboches, à leurs formes à facettes pyramidales.
Quand je parle de garniture c'est que l'empeigne des sabots est tenue réellement par des pointes ou des agrafes. Ces clous viennent uniquement en couverture pour camoufler la véritable fixation.
Certains fabricants ne s'encombrent pas de cette opération esthétique, et laissent visible les agrafes utilisées seules dans ce cas.
De mise également sur les sabots portés par le personnel médical, peut être par soucis de sobriété.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2010/01/le-garnissage-des-sabots.html
Réservées aux gros souliers , aux gros brodequins de marche de montagne, au départ militaires début des années 1800 cloutés avec des têtes rondes ancêtres de nos caboches, ensuite les souliers de nos poilus et certainement ceux des autres armées en étaient pourvus.
Ils seraient peut être également à l'origine des chaussures assymétriques, pied gauche pied droit.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2013/04/la-premiere-de-montage.html
Les caboches n'existent plus maintenant ne sont même plus disponible à la vente pour nous professionnels.
La pose se faisait sous les semelles mais particulièrement à la protection des talons.
Les souliers avec cette " garniture " sur revêtements modernes, glisseraient de la plus abominable manière. La marche à cette époque, se faisait dans des chemins tortueux, boueux, aidée par ces fameuses caboches pour la tenue de route et la grande solidité.
Il existait également d'autres " protecteurs " a la disposition du particulier, nommés roc, for tip, il est fait mention de daches, qui à mon avis est l' appellation régionale des for.
Ces articles se faisaient en trois grosseurs de têtes, 8, 9, et 10 mm de diamètre, avec trois pattes de fixation, les protecteurs for sont de section carrée avec 4 pattes de fixation, ( un peu comme l'agrafe moderne en emboîtage des talons aiguilles de quelques rares fabricants ) pratiquement impossible à enlever sans la pince électrique chauffante.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2010/01/la-pince-electrique-chauffante.html
disponibles à l'époque chez les crépins, à mon avis plutôt réservés aux amateurs, je n"en ai jamais posés, uniquement des caboches.
Toutes les dispositions étaient laissées au bon vouloir artistique du cordonnier, au bout, au talon en rangées doubles renforcées en coin extérieur haut, ( emplacement des fers encastrés ) au milieu, en rond, en carré, en losange, à une ou à multiple rangées sur toute la surface semelles et talons, d'une manière centrale comme ces patins de protection centraux, nouvelle mode / position qui existe depuis la nuit des temps.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2012/12/patins-centraux-encastres-en-applique.html
Une pratique de l'époque était la pose de protecteurs encastrés, enfin plus exactement en applique, à la place du bonbout, en périphérie, une rangé de caboches, plus une en queue de talon au milieu.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/08/protecteurs-encastres-encastres-en-en.html
Sans aucune comparaison n'étant pas faites pour cela par rapport à la grande solidité des caboches, à leurs formes à facettes pyramidales.
Quand je parle de garniture c'est que l'empeigne des sabots est tenue réellement par des pointes ou des agrafes. Ces clous viennent uniquement en couverture pour camoufler la véritable fixation.
Certains fabricants ne s'encombrent pas de cette opération esthétique, et laissent visible les agrafes utilisées seules dans ce cas.
De mise également sur les sabots portés par le personnel médical, peut être par soucis de sobriété.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2010/01/le-garnissage-des-sabots.html
Réservées aux gros souliers , aux gros brodequins de marche de montagne, au départ militaires début des années 1800 cloutés avec des têtes rondes ancêtres de nos caboches, ensuite les souliers de nos poilus et certainement ceux des autres armées en étaient pourvus.
Ils seraient peut être également à l'origine des chaussures assymétriques, pied gauche pied droit.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2013/04/la-premiere-de-montage.html
Les caboches n'existent plus maintenant ne sont même plus disponible à la vente pour nous professionnels.
La pose se faisait sous les semelles mais particulièrement à la protection des talons.
Les souliers avec cette " garniture " sur revêtements modernes, glisseraient de la plus abominable manière. La marche à cette époque, se faisait dans des chemins tortueux, boueux, aidée par ces fameuses caboches pour la tenue de route et la grande solidité.
Il existait également d'autres " protecteurs " a la disposition du particulier, nommés roc, for tip, il est fait mention de daches, qui à mon avis est l' appellation régionale des for.
Ces articles se faisaient en trois grosseurs de têtes, 8, 9, et 10 mm de diamètre, avec trois pattes de fixation, les protecteurs for sont de section carrée avec 4 pattes de fixation, ( un peu comme l'agrafe moderne en emboîtage des talons aiguilles de quelques rares fabricants ) pratiquement impossible à enlever sans la pince électrique chauffante.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2010/01/la-pince-electrique-chauffante.html
disponibles à l'époque chez les crépins, à mon avis plutôt réservés aux amateurs, je n"en ai jamais posés, uniquement des caboches.
Toutes les dispositions étaient laissées au bon vouloir artistique du cordonnier, au bout, au talon en rangées doubles renforcées en coin extérieur haut, ( emplacement des fers encastrés ) au milieu, en rond, en carré, en losange, à une ou à multiple rangées sur toute la surface semelles et talons, d'une manière centrale comme ces patins de protection centraux, nouvelle mode / position qui existe depuis la nuit des temps.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2012/12/patins-centraux-encastres-en-applique.html
Une pratique de l'époque était la pose de protecteurs encastrés, enfin plus exactement en applique, à la place du bonbout, en périphérie, une rangé de caboches, plus une en queue de talon au milieu.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/08/protecteurs-encastres-encastres-en-en.html
Les cordonniers bottiers s'en servaient en signature comme pour le cloutage des talons normaux à cette époque.
De nos jours des bottiers modernes perpétuent cette mode de la même façon avec leurs initiales ou leurs noms.
Mon souvenir de ces pointes à l'atelier lorsque j'étais apprenti, était les concours que nous faisions entre nous.
Les caboches pour les cordonniers " habiles "que nous étions étaient clouées d'un seul coup de marteau à battre, tenues entre le pouce et l'index, piquées simplement dans le cuir, d'un seul coup de marteau, elles devaient être étaient enfoncées parfaitement vertical pour la bonne tenue et l'esthétique.
Il fallait simplement enlever ses doigts avant, je ne dis pas le nombres de pouces éclatés, dommages collatéraux lorsqu' ils n'étaient pas retirés à temps .
Les concours étaient monnaie courante à l'époque entre apprentis et ouvriers, il faut dire que nous avions peu de sujets de distractions surtout à l'atelier.
Le jeu des apprentis avec ces balles lourdes, dures, sans rebond faites en crêpe avec la possibilité de ses particules qui se collent seules.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/11/le-crepe-veritable-posologie-et-mode.html
Ces concours chronométrés, étaient essentiellement faits sur la pose des caboches, sur les coutures. Les plus performants cousaient un pied en petits points, en une douzaines de minutes, ligneul fait et lissé dans le premier point.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/11/comment-faire-un-ligneul.html
Il faut dire que nous faisions ça comme on pose les patins de protection aujourd'hui.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/08/patins-elysee-dit-topy.html
Ces caboches, j'en ai conservé des dizaines de kilos pendant des années pensant que la mode étant un éternel recommencement, j'en aurait à nouveau besoin.
Si ce fut le cas pour les talons aiguilles, les caboches sont restées dans l'oubli.
Pour les jeter ensuite, me rendant compte qu'on on ne s'en servirait plus jamais. Dommage, je n'en ai même pas gardé quelques unes en souvenir, je vous en aurais fait une photo.
Très amicalement,
Tictac .
De nos jours des bottiers modernes perpétuent cette mode de la même façon avec leurs initiales ou leurs noms.
Mon souvenir de ces pointes à l'atelier lorsque j'étais apprenti, était les concours que nous faisions entre nous.
Les caboches pour les cordonniers " habiles "que nous étions étaient clouées d'un seul coup de marteau à battre, tenues entre le pouce et l'index, piquées simplement dans le cuir, d'un seul coup de marteau, elles devaient être étaient enfoncées parfaitement vertical pour la bonne tenue et l'esthétique.
Il fallait simplement enlever ses doigts avant, je ne dis pas le nombres de pouces éclatés, dommages collatéraux lorsqu' ils n'étaient pas retirés à temps .
Les concours étaient monnaie courante à l'époque entre apprentis et ouvriers, il faut dire que nous avions peu de sujets de distractions surtout à l'atelier.
Le jeu des apprentis avec ces balles lourdes, dures, sans rebond faites en crêpe avec la possibilité de ses particules qui se collent seules.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/11/le-crepe-veritable-posologie-et-mode.html
Ces concours chronométrés, étaient essentiellement faits sur la pose des caboches, sur les coutures. Les plus performants cousaient un pied en petits points, en une douzaines de minutes, ligneul fait et lissé dans le premier point.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/11/comment-faire-un-ligneul.html
Il faut dire que nous faisions ça comme on pose les patins de protection aujourd'hui.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2009/08/patins-elysee-dit-topy.html
Ces caboches, j'en ai conservé des dizaines de kilos pendant des années pensant que la mode étant un éternel recommencement, j'en aurait à nouveau besoin.
Si ce fut le cas pour les talons aiguilles, les caboches sont restées dans l'oubli.
Pour les jeter ensuite, me rendant compte qu'on on ne s'en servirait plus jamais. Dommage, je n'en ai même pas gardé quelques unes en souvenir, je vous en aurais fait une photo.
Très amicalement,
Tictac .