vendredi 25 mars 2011

Comment faire une lanière.

bonjour,

Dans le cadre de nos activités, nous sommes très souvent obligés de coudre à la main, à l'aiguille ou à l'alène.
En général ces coutures se font avec des fils de fabrication industrielle. En fonction du support à coudre, on choisit la couleurs, la textures, la grosseurs mais surtout la longueur. Pas question de s'arrêter au milieu d'une couture.
Ceci est encore plus valable pour une couture main ou la prévision de la grosseur et de la longueur sont primordiales :

http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/11/comment-faire-un-ligneul.html

Mais de temps en temps il nous faut coudre mais avec des lacets, des lanières, de largeur et d'épaisseur importante, de la couleurs du support, car en même temps, ils sont de garniture.
( Passer ces liens dans les trous est souvent une autre histoire )
A savoir que bien souvent en dessous de ces laçages une couture machine invisible renforce le tout.
Pour cela nous avons d'origine, des lacets malheureusement souvent trop courts, des brides en rouleaux de cinq mètres, mais parfois tout cet échantillonage ne correspond pas, nous avons besoins de faire nos lanières.










la chaussure nous épargne ce genre de couture esthétiques, ( quelques mocassins parfois ) c'est dans les autres secteurs que la cordonnerie, la sellerie, la
bagagerie, et la maroquinerie, certains vêtement, que nous avons à pratiquer ces coutures de tenues et de garnitures, avec ces lanières, même peausserie, même couleur que le support.
On peut bien sur au ciseau, à l'indispensable, au tranchet, faire cette lanière, mais cela demande du temps, une table de travail de dimensions respectable, mais avant tout des peausseries d'une longueur incroyable pas toujours disponible avec des pertes de matière considérables.



Un exemple sur ce sac, des lanières de garniture et de tenue que nous avons besoin de faire.



Par cette façon, rapide très économique, n'importe quelle chute de peau peut servir pour obtenir une lanière d' une longueur importante. Couper un rond du diamètre souhaité, en fonction de l'importance de ce dernier, la lanière sera plus ou moins longue.



Comme dans les outils spécifiques ( couteau mécanique )
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2011/02/amilcar-refaire-les-sangles-du-capot.html

à la découpe des ceintures, des ceinturons, ou des lanières, il y a un couteau, ici c'est le tranchet, et un guide, ici c'est le pouce qui en fait office.



Il faut tirer régulièrement et rapidement sans s'arrêter.



le seul petit inconvénient, la lanière est légèrement en spirale, mais à la couture plus rien n'est visible.






La lanière est découpée, cet exercice peut être fait avec des peausseries de différentes épaisseurs et rigidités.

On peut à la rigeur facilement par un aminci et un collage faire des raccords invisible et solide sur ce genre de peausserie, alors que pour les lacets et les brides, armées, triplée cousues, c'est beaucoup plus difficile.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2012/02/parer-refendre-amincir-biseauter-les.html




Très facile à voir, peut être un peu moins à faire.


Très amicalement,

Tictac

vendredi 11 mars 2011

Comment réparer une fermeture à glissière.


Bonjour,

En plus des chaussures ( Cuissardes, bottes, bottillons etc...) Les fermetures à glissières sont présentes sur beaucoup d'accessoires, sacs, vêtements, porte feuille, porte monnaie bref dans toute cette gamme de la maroquinerie et de la bagagerie.
Les fermetures à glissières pour leur production en général sont en deux matériaux, nylon, métal ( laiton, alu ), l'alu étant fragile, toujours privilégié le laiton, produites en deux présentations, séparables, non séparable.
Un sujet est écrit
" Toutes les fermetures à glissière de votre cordonnier ".





Les chaussures sont neuves, sur cette production la glissière est en alu. La tenue a été de quelques heures seulement, une maille a sautée.
La fermeture est pourtant de grande marque. J'ai d'autres exemples, je sais par nos représentants que les fabrications de certains accessoires, de produis qui semble comparables, en présentation, donc en qualité mais pas en prix, selon les endroits de ventes ne le sont pas.








Par exemple pour un fermoir, l'aspect extérieur est le même, mais la fabrication intérieure est différente.
Cette marque nous l'utilisons à l'atelier mais en laiton, c'est la première fois que je la vois en alu, le client me donne l'explication.
Ne pas s'étonner quelquefois de la disparité des tarifs.





Bien qu'on ne puisse en aucun cas généraliser, les éclairs sont en nylon dans les chaussures, la sellerie, la bagagerie, la maroquinerie, et sur les vêtements, les gros accessoires ( bottes de motos ) en métal. mais l'inverse cependant se rencontre fréquemment .




Les réparations sont possible sur les glissières non séparables, lorsque malheureusement elles se séparent sans raison.










Les autres réservées aux vêtements à quelques rares ameublements, d'une manière rarissime en bagagerie, sont à changer en cas de problèmes sur le verrouillage bas de mise en oeuvre dessertis ou manquants.
Pour les autres soucis hauts, ils sont résolus comme les autres sans inconvénients.
Nos crépins d'ailleurs ne nous fournissent pas ces systèmes d'encliquetage.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2010/12/comment-diminuer-et-couper-une.html





Certaines assez rares à double chariot " bouche à bouche " avec ouverture dans les deux sens, sont plus fragiles plus difficiles à réparer, lors de la fermeture l'encliquetage bas doit être parfait, à manipuler avec beaucoup d'attention.
Elles permettent avec des vêtements longs ou trois quart de s'asseoir avec facilité en ouvrant vers le bas;
La qualité de fabrication des mailles, leurs matériaux est très important.


                                                 





Les inconvénients se produisent sur toutes les fermetures, nylon, métal, séparable ou non..
Ils se retrouvent pourtant à mon avis plus fréquemment sur les éclairs en nylon non séparables.
Cela est du dans une immense majorité des cas à un manque de sérieux des fabricants dans leurs productions. Tenir compte des fabrications exotiques de glissières faites n'importe ou et n'importe comment avec de mauvais matériaux à vil prix.




























Les problèmes :
les fermetures à glissières sont faites pour tenir fermer, pour se fermer et s'ouvrir, à la demande et selon les désirs de l'utilisateur. Dès que ces conditions ne sont plus respectées, cela relève de la réparation, ou du changement.

Les causes :
Coupe, usure, découpe de la trame : En premier pour moi des mauvaises conditions d'utilisations et entretiens, j'en parle ici :
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/10/pour-la-longevite-des-fermetures.html

Perte du chariot :
Par le haut ou par le bas de l'éclair. Les fabrications sont uniquement mises en cause, avec des productions économique, sans arrêtoirs de fermeture en haut et sans arrêtoir d'union en bas.





Le chariot :
L'usure, avec une utilisation intensive, des condition mauvaises d'utilisation,

Casse de la tirette de chariot :
Il faut savoir que de très rares fermetures à glissière possèdent une tirette vérouillable pour qu'elle ne batte pas sur la chaussure, qu'il faut la tirer vers le bas avant pour la déverrouiller et la mettre en action. Les utilisateurs ne le sachant pas tirent normalement cette tirette vers le haut et la casse irrémédiablement. les personnes brusques sans attention arrivent facilement aux mêmes résultats sur les tirettes normales.



L'agrément des marques, le SAV des chausseurs, permettent l'approvisionnement des pièces d'origines qui permettent toutes les réparations. Boutons, pressions, sigles, motifs, boucles, semelles, talons, etc...














Ici la réparation du chariot, sans ces accessoires, sur des chaussures neuves, le changement du chariot ou de la fermeture est deviennent les seules perspectives.






lorsque nous n'avons pas les pièces de remplacement d'origine et que la clientèle le sollicite, pour l'image de marque, l'esthétique, l'harmonie et l'équilibre, nous remettons en place les éléments d'origine, ici le chariot.






Ouverture des mailles :
la fermeture ne fonctionne plus. A la fermeture derrière le chariot, les mailles se séparent, qu'elles soient en nylon ou en métal. Ainsi ce n'est plus une fermeture, mais une ouverture à glissière.





Ouverture des mailles en partie basse :
La fermeture fonctionne normalement. Dans ce cas différent du précédent, mais comparable à la perte du chariot, avec pourtant le même résultat, c'est un manque de sérieux du fabricant dans sa production qui est à mettre en cause.
En effet toutes les glissières ont en parties hautes et basses, des arrêtoirs, des unions. les fabricant qui utilisent comme nous des éclairs au mètre en rouleaux, ne tiennent aucun compte des ces éléments et posent leurs fermetures simplement coupées sans qu'elles soient arrêtées.
Deux résultats, les mailles s'ouvrent du bas, le chariot peut s'enlever du haut, mais bien évidemment du bas aussi.
C'est à mon avis le problème le plus récurrent. Nous sommes confrontés régulièrement à ce problème sur des chaussures neuves de clients avec quelques ports seulement, mais en SAV pour des souliers neufs, ou les fermetures éclairs s'ouvrent à la partie basse.




les remèdes :
Coupe, découpe, usure de la trame :
dans tous ces cas normalement, changement de la fermeture. Il nous arrivent parfois dans des cas très particuliers, de mettre des pièces sur la trame. C'est toujours très difficile ( méticuleux ) à faire.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2011/11/comment-reparer-la-trame-dune-fermeture.html


                                                   

Mailles décousues de la trâme :






           






                           



Perte du chariot :
On le change avec un accessoire aux mêmes caractéristiques, nylon, métal, largeur des mailles.

Conservation du chariot :
A l'inverse, en cas de changement de la glissière sur un bagage de marque ou le client est toujours désireux de conserver les sigles et les logos, nous remettons l'ancien ou les anciens curseurs, à condition que le mariage mailles / chariot soit compatible.




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Désolidarisation du chariot :


Le client nous apporte celui ci, on le remet en place, soit par le haut, soit par le bas de la fermeture. Il faut impérativement remettre les parties manquantes, arrêtoirs du haut et arrêtoir union du bas.
Si c'est relativement simple pour les glissières en métal, celles en nylon posent de grosses difficultés pour cette opération.
Il est toujours possible en partie haute de faire des arrêtoirs en peausserie d'une manière très solide et efficace sur les mailles prises en sandwich.
On peut également le faire en partie partie basse " union " de la même manière, cette solution se retrouve particulièrement sur les sacs la fermeture à glissière étant libre sur les derniers centimètres. Sur souliers également. Des fabrications d'origines reprennent cet particularité.
Cette Nouveauté permet le changement du chariot sans démontage des accessoires arrêtoirs hauts ou union bas.











( On ne pose en aucun cas les arrêtoirs métalliques sur les maille, mais sur la trame ).
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2010/10/comment-diminuer-et-couper-une.html

Casse de la tirette :
Changement du chariot. Parc contre il existe des accessoires, des tirettes de remplacement, avec un système de mousquetons, d'anneaux à sertir que l'on passe sous la languette du chariot. Trouver le même chariot, n'est pas toujours possible.
Bien faire attention lors de la pose à conserver le système de sécurité du chariot.
Comme tous les autres accessoires, elles existent en plusieurs coloris, de formes et d'attaches différentes.






Le chariot :
lorsque l'on remonte le chariot, la fermeture ne se fait pas , alors qu'à la descente la fermeture semble fonctionner. procéder comme pour le problème en dessous, ouverture des mailles.





Ouverture des mailles :
Le plus simple en premier lorsque le fermeture est bien arrêtée en partie basse mais qu'à la fermeture derrière le chariot, elle s'ouvre, on peut raisonnablement et tranquillement resserrer le chariot à la pince. Il faut être très attentif et précautionneux, pour ne pas le casser ou le bloquer, mais avec l'habitude on réussit très souvent à remettre la glissière au bon fonctionnement.

En second si le résultat désiré n'est pas obtenu, on change la partie mobile. Il faut prendre l'accessoire qui correspond exactement aux maille de la fermeture en couleur,matériaux, nylon ou métal et en largeur de maille. Bien mettre le chariot dans le bon sens car il en a un malheureusement.





Ouverture des mailles en partie basse :
Remettre le chariot d'origine, ou un autre de remplacement avec les mêmes spécificités. Plusieurs solutions, pour des souliers, bottes cuissardes etc...introduire le chariot par le bas les deux côtés de la fermeture sont séparés, c'est le chariot qui fermera l'éclair. pour un sac, un accessoire, sans arrêtoirs haut et bas, les deux solutions sont envisageables, pour le haut, il faut à l'aide d'une pince, remettre les mailles dans la position de fermeture sur quelques centimètres, puis introduire le chariot par son " cul ". remettre un arrêtoir union avec toutes les difficultés décrites pour les mailles en nylon.



Tous les cordonniers ne s'amusent pas à ces exercices, dans ceux qui essaient, Chacun à ses trucs, celui ci à essayer de contourner le problème sans résultats probants, les bottes nous sont amenées pour la réparation;




Pour les cordonniers en SAV, c'est très souvent que nous sont apportées des bottes aux fermetures fonctionnant parfaitement, mais aux chariots sans sécurité. Les glissières à la traction s'ouvrent toutes seules. Attention aux braguettes et aux pantalons, jupes, etc...

A l'essayage, la cliente déchire la trame, casse la tirette, prend la languette dans la fermeture, etc...Selon le cas il faut changer le chariot, changer la fermeture, mais ces bottes neuves, en cas de remplacement de la fermeture doivent retrouver un chariot à la marque du fabricant. Nous sommes amenés à faire parfois des prouesses d'ingéniosité pour arriver à cette réalisation.
Lorsque la pose basse de l'arrêtoir union peut poser des soucis aux personnes non habituées à ce genre d'exercice, les cyanocrilates peuvent résoudre facilement le problème condition de savoir bien les utiliser.
Des " arrêtoirs " en peausserie prenant la base de la fermeture en sandwich, collés et cousus sont très efficaces et du plus bel effet en haut comme en bas. Certaines productions de luxes pour les finitions, procèdent ainsi d'origine.




Il faut savoir que dans un atelier ou travaillent plusieurs ouvriers, c'est toujours au même, celui habitué à ces bricolages que la demande est faite, compte tenu des difficultés. Avoir quelquefois les nerfs solides pour ne pas piquer une crise, remettre les deux côtes à la même hauteur, relève parfois de la gageure.






j'en parle dans le message cité plus haut, c'est un problème de conscience de l'artisan qui peut très souvent réparer, au lieu de changer, mais bien sur pour une somme beaucoup plus modique, avec des difficultés sans rapport avec le prix demandé.






L'amateur aura une idée de la possibilité de réparation de ses fermetures à glissières, pourra demander à son cordonnier de les effectuer, mais devra à mon avis s'abstenir d'entamer un travail de ce genre, réservé aux professionnels.
Très amicalement,
Tictac