samedi 28 janvier 2012

Pose d'un fermoir magnétique.










Bonjour,

Ce matin à l'atelier, un fermoir pression de sac à changer.
Dans ce message nous avions décrit comment changer un fermoir de serviette ou de porte document.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/09/pose-dun-fermoir-sur-serviette-en-cuir.html

Nous avons un stock important de ces fermoirs  Top à clip ou à ressorts " anciens " qui se détériorent assez rapidement.
Durs d'emploi, difficiles à pressioner, basés sur le principe des pression normaux ou la partie femelle, est pourvue de deux lames ressort, une de chaque côté qui font rétention de la partie mâle.
D'appellation prestige, ils sont différents des BCOU ou Dragon, ou le ressort simple est circulaire.
Il nous arrive d'être obligé de les ouvrir à l' aide d'un gros tournevis en levier inséré entre les deux parties.

Nous conseillons aux clients qui sollicite quand même le remplacement par ce même fermoir, de faire régulièrement un passage d' huile de vaseline pure à l' aide d'une pointe ou d' un objet pointu, sur ces ressorts.
C'est toujours un des deux ressort ou les deux qui se déforment, se cassent, s'arrachent comme pour les pressions normaux " prestige ".
Ils sont avantageusement remplacés par les fermoirs Top " modernes "  d' appellation magnétiques ou aimantés. Ils sont de deux sortes, avec ou sans tête.
De coloris bronze, nickelé, laitonné, de deux diamètres, la petite difficulté est de chercher le point du magnétisme pour la fermeture.

Il faut pour la pose des fermoirs sans tête, démonter la doublure, côté sac et côté rabat, pour glisser chaque partie entre doublure et peausserie. Ceux avec tête ne demandent l'ouverture que côté sac, la partie mâle prenant en sandwich, le rabat.
Nous expliquons à la cliente, les avantages / inconvénients, c'est cette dernière qui choisit en connaissance de cause, coloris du fermoir,  avec ou sans tête ( les goûts et les couleurs) ce qui jamais ne se discute, la tarification étant la même.
Le sac est une fabrication artisanale d'un MOF, c'est du moins la cliente qui nous l'assure.
Lors de la réparation nous nous apercevons qu'un cordonnier indélicat, à procédé déjà à un changement d'une manière peu orthodoxe, préjudiciable à l'esthétique.




Une vue du sac avant réparation.



une vue de la partie femelle et de ses ressorts.



La partie mâle à boule côté rabat. On voit une incision au pied du fermoir et de nombreuses coutures nous le verrons ont été faites, dans le vide, pour rien, inesthétiques, inefficaces.



Un échantillon des fermetures magnétiques, mâles / femelles, avec et sans tête, les contre plaques de maintient.



Les coutures de réparations étant inaccessibles par celle de bordure du rabat, faite en tout premier à la fabrication en jointage simple puis retournée, devenant difficile d'accès pour la refaire en réparation.



Nous les décousons comme souvent nous somme obligé de le faire, au découd vite et l'oeil d'horloger pour l'intégrité du support.




Nous décollons avec difficulté l'incision anormale faite par le premier réparateur. Il avait trouvé ce moyen plus simple, ou ne sachant pas comment trouver l'accès correctement, pour passer la contre plaque et retourner les pieds du fermoir pour sa bonne tenue.




Une vue de la contre plaque et des pieds redressés pour enlever l'ancienne partie.



Nous commençons à découdre la doublure du sac au découd vite pour un meilleur accès au tranchet.



Nous terminons au tranchet ou par tous outils de coupe. mais celui ci est notre outil principal pour tous les travaux.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/le-tranchet-son-affutage-et-les.html



la partie femelle vue intérieure, sa contre plaque, ses pieds encore recourbés.




Le fermoir pression démonté dans sa totalité.




Nous mesurons l'écartement des pieds du nouveaux fermoir, mais heureusement les fabricants intelligemment permettent l'échange standard dans la majorité des cas.
Autrement la grande proximité des nouvelles incisions ( oblige ) à une pièce de renfort.




La nouvelle partie positionnée pieds retournés vers l'extérieur. Je procède toujours ainsi alors que beaucoup d' artisans font l'inverse.
Vers l'extérieur, cela donne plus de surface, une meilleure tenue, moins sensible à l'arrachement, au déchirement.
De toutes manières si le fermoir est à pression, les pieds retournés vers l"intérieur, bouchent le trou central, empêchent une fermeture aisée.




la vue extérieure femelle.



Le fermoir est glissé par l'incision précédente, puis qu'elle est malheureusement là, autant en profiter.



La vue intérieure, contre plaque, pieds retournés vers l'extérieur.





Nous encollons l'incision.





Nous refermons l'ouverture.




En glissant sa limite sous le fermoir pour une tenue la plus parfaite possible.
La colle seule fera son office, les coutures faites sur plusieurs rang ne servaient à rien. On se demande encore pourquoi le cordonnier les a faites.






Nous recousons la doublure et la peausserie, au bon fil, à la bonne couleur, dessus aiguille, dessous navette



Nous martelons après le séchage nécessaire le rabat, avec précautions.





Nous enlevons la colle, avec un morceau de crêpe.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2011/09/comment-enlever-la-colle.html



Une photo des deux parties en position.




Les coutures inesthétiques, sans aucune utilité.




Nous camouflons au mieux les anciens trous de l'aiguille.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2011/05/boucher-les-trous-les-cicatrises-les.html





Ne reste plus que la livraison, la satisfaction de la cliente nous l'espérons, c'est notre principale récompense.

Très amicalement,
Tictac

samedi 14 janvier 2012

Autre procédé de montage, " le Cloué ".

bonjour,

C'est toujours avec beaucoup de scrupules et de réticences que j'emploie pour ce mode d'assemblage du cuir, l' appellation,  procédé de montage.
Il me semble peut être mieux approprié d'employer la définition
( procédé de bricolage )
Je ne mets jamais de pointes, de protecteur, dans mes souliers, dans celles de mes clients, seulement par demandes ( protecteurs ) obligations ( consolidations, sauvetages, etc... )
Par amusement je l'appelle clousu, un de mes néologismes, avec élastomerde, goodblak.
Avec cette nouvelle catégorie de clients bien particulière en recrudescence, les casse clouilles ( ceux qui cassent les clous ).

Il est avec d'autres assemblages, la couture, le rivetage, le collage, le chevillé bois, un des assemblages du cuir;
A noter que le chevillé bois ( un peu comparable ) au cloué, n'a pas ce jugement péjoratif. Il est d'ailleurs apprécié par les amateurs qui le connaissent peu, sa réalisation, sa grande rareté aujourd 'hui, simplement réalisé en cambrure pour des chaussures de ville du plus joli effet pour leur plus grande joie. En cambrure aussi en fabrication de certaines  bottes camargaises.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2011/02/autre-procede-de-montage-le-cheville.html

Seul l'ancien procédé de montage chapelet ou cousu mixte, présente des semences / en artisanat, des agrafes / en industrie, pour la tenue de la trépointe ( chapelet ) qui se marient avec la couture du petit point.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/10/autre-montage-le-chapelet-ou-cousu.html

L'artisan face aux procédés traditionnels de montage, qui présentent une premières de montage et une trépointe, goodyear, norvégien, sandalette, etc...coud en petit point la semelle d'usure.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2012/09/appellation-des-procedes-de-montage.html

D'autres montages, sans trépointe, sans première de montage, mocassin, cousu retourné, california, etc... coud, fait une couture dehors en dedans.
Pour ceux qui présentent une première de montage, sans trépointe, il colle. Des semences ne peuvent se river que sur un cuir épais, ferme,flanc, collet battus,  croupon, etc...jamais sur une peausserie.

L' artisanat comme certaines productions industrielles produisaient cependant des chaussures clouées.
De nos jours, le professionnel utilise le cloué qu'en phase ultime, en sauvetage, en dernier recours, particulièrement pour la trépointe.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/09/norvegien-naufrage-et-sauvage.html

 Je sais, il est possible de changer la trépointe en totalité ou en partie.
J'entends et lis des amateurs, je vois des reportages, des vidéos ou lors d' un remontage, la trépointe est systématiquement changée. Si cela représente un savoir faire, des connaissance et une prouesse technique, cela est nullement représentatif de la vie de nos atelier.
Il faut trouver un ouvrier capable de faire un passage en trépointe, que cela en vaille la peine dans tous les sens du terme d'effectuer changement et réparation.
C'est un peu comme si lord d'une révision importante, le mécanicien changeait systématiquement, embiellage ou pistons !
Je l'ai déjà dit, toutes les réparations qui demandent la couture du petit point, agressent, tirent, martyrisent, la couture de trépointe, qui lors du passage en machine à coudre, sans précautions particulières souffre.
Ne confondons pas goodyear couture d' industriesensible au temps et aux agressions et passage en trépointe couture d'artisanat faite à la main , nouée au ligneul avec soies, véritable soudure qui résiste à tout.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/11/comment-faire-un-ligneul.html


                                                           

C'est la  raison première pour  laquelle je préconise toujours la protection pour les chaussures du PAP qui permet une vie sans ressemelage à nos souliers.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/patins-elysee-dit-topy.html
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/10/le-patins-topy-top-sem-dit-patin-crepe.html

Clouage encore par l' artisan pour la meilleure tenue de la queue de semelle en cambrure, de chaque côté, de différentes manières, formes, d'inégalités, en signature et reconnaissance de son travail.
L'oubli nécessaire du milieu, le passage du cambrion, en acier ou les semences se retournent sur lui, en bois plus large, permettant deux ou trois pointes qui le fêlent et l' abîment irrémédiablement.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/le-cambrion-et-la-rapide-cambrure.html

L'amateur par facilité allait vers le cloué, finalement employé en remplacement des colles au moment ou elles n'existaient pas du moins avec les grandes qualités de celles modernes, principalement la néoprene.
Si simple que ce soit, il faut quand même savoir le faire et respecter quelques règles , disposer de quelques outils.
N'oublions pas que dans le début des années 1900, tous chefs de famille était un peu cordonnier à ses heures pour toute sa tribu.
Les fascicules de certaines collections,  le livre jaune, ( le cordonnier ), Rustica, ( Soyez votre cordonnier ), etc...décrivaient de long en large, comment réparer ses souliers.

Il existe deux manières de clouer, à la semence entière de la bonne longueur, ( longueur égale à l'épaisseur à traverser )  à tête coupée coupée à la bonne dimension.


                                                         
 Le professionnel ne trouvera aucun problème, alors que l'amateur rencontrera des difficultés.
Selon les corps de métiers, tapissiers, menuisiers, etc...  ces artisans utilisent des pointes, des clous parfois les mêmes, mais souvent spécifiques.
Le cordonnier dispose de tout un arsenal de ces pointes, un sujet va paraître sur le blog
" avant les protecteurs, les caboches " autres pointes particulières à la disposition du cordonnier avec les semences, spécifiques pour le clouage des semelles.
Les semences sont disposées dans un tourniquet, ( sébille ) choisies, en principe pour ce genre d travail de 10 à 14 mm de longueur en usage courant, bien qu'elles existent jusqu' à 26 mm pour des travaux particuliers, par le cordonnier qui à l'époque les mettaient dans sa bouche.




Dans l'atelier moderne et performant du cordonnier existe  toujours ce cloué, mécanique, qui reprend la façon à tête coupée, avec l'auto soler, sa bigorne amovible. son fil torsadé sans tête reprend les mêmes caractéristique.


                                                                      
                                                       

A semence entière :
Il est difficile pour l'amateur de définir la bonne longueur de la semence dont la tête s'encastrera comme il faut dans la fleur du cuir, se rivera finement sur la première de montage sans se retourner sur celle ci, du plus mauvais effet esthétique, sans bonne tenue, sources de douleurs et de désagréments pour les pieds et les chaussettes.
Il pourra faire des essais avec des semences de plus en plus longues, mais le mieux c'est prendre la semence la plus longue, 26 mm, la clouer jusqu' à sentir son ( arrivée ) sur la première de montage, la retirer à la pince coupante de devant, se servir de la marque de préhension faite par la pince, la mesurer pour essayer de définir sa dimension la plus exacte.

A tête coupée :
On reprend le processus conseillé pour l'amateur, une longue semence, tapée jusqu' à son rivetage sur la première de montage, coupée puis martelée.
Pour cette réussite, l'artisan bouge, tourne, tord la chaussure pour définir l'exact, parfait sertissage de la pointe sur la première de montage en portée sur la bigorne.
Ce n'est pas toujours facile à faire même pour le professionnel. Lorsque je suis obligé de clouer je pratique toujours ainsi lorsque c'est bien évidemment possible. l'esthétique dans tous travaux  importante, est améliorée car presque invisible de cette façon.
Cette manière de faire se retrouve pour l'affichage des sous bout, à têtes coupées non arasées sur lesquels " " s'empalent " les sous bouts.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/emboitage-colle-cusu-collecloue.html

Quelques outils :
Une bigorne, col de cygne, pied de fer, enclume de famille, étau, etc...
Des semences, de toutes les longueurs.
Un marteau cloueur, d' emboitage, celui que l'artisan affectionne le plus pour sa légèreté qui restitue, donne les meilleures informations sensations, pour le rivetage de la semence.
j'utilise toujours le marteau, les ciseaux, les tranchets que mon maître d'apprentissage m'avait offert pour mes premières étrennes de l'année passée à l'atelier.


                                                               


Quelques règles :
Une paire de chaussures, avec des première de montage.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2013/04/la-premiere-de-montage.html

Brocher à 1,5 / 2 mm en dehors.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2011/05/brochage-finition-parfaits-en-dehors-en.html
Tracer / clouer, au stylo argent en périphérie, clouer à 6 / 7 mm du bord, tous les 10 / 30 mm peu près selon le genre de travail à effectuer, ressemelage, consolidation.
En oblique, pour que la tête à quelques millimètres du bord se rive sur la première de montage, en retrait par rapport au bord de la semelle. D'ou la nécessité de brocher plus large, cette manière de clouer oblique fait rentrer la matière de manière ( importante )
Perpendiculairement, la pointe de la semence, sort à l'extérieur, se rive sur la doublure, mais pas sur la première de montage.

Poutant ce procédé d' assemblage que je ( critique ) a quand même,
Ses avantages :
Sa rapidité d'exécution.
Sa facilité pour l'amateur.
Sa solidité.
Son imperméabilité.
Son serrage important.
Il permet l'assemblage de cuirs très épais.

Ses défauts :
Sa rigidité, son manque de souplesse qui à la marche peut provoquer des douleurs.
La faculté des métaux de s'oxyder, ses semences qui rouillent, altèrent, désagrègent tout autour, les cuirs, tiges, doublures, d'une manière irrémédiable.
D'ou la nécessité de mettre des vis en laiton pour la pose des fers encastrés.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/protecteurs-encastres-avantages.html

Son démontage, lors des réparations successives, les semences qui arrachent des morceaux de matière.
Sa difficulté, surtout pour l'amateur de faire un rivetage parfait sur la première de montage.

Il est quand même amusant de penser qu'à l'époque ou tous les artisans cordonniers savaient coudre, ils clouaient peu, maintenant que très peu savent coudre, ils clouent beaucoup malgré la performance de nos colles.
Je pense en avoir fait un tour relativement complet, comme toujours j'en ai oublié, qu'on veuille bien me pardonner.
Très amicalement,
Tictac le besogneux

lundi 2 janvier 2012

Entretien de l'intérieur des chaussures. " Les doublures ".

Bonjour,

Aujourd'hui, c'est une action qui n'est pas régulièrement faite au magasin.
Tous ressemelages qui passent à l'atelier, voient la tige des souliers systématiquement entretenue, pour l'intérieur c'est une autre histoire.
Ce n'est jamais une demande des clients, ou très très rarement, mais un conseil du cordonnier face à des demandes d'inconfort, de réparations qui seraient évitées, pour le moins largement retardées si le sujet de ce message, l'entretien de l'intérieur des souliers était pratiqué.
http://tictac-cordonnier.blogspot.fr/2012/01/l-entretien-regroupement.html

Avec cette précaution, glissoires,
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2010/04/refaire-les-glissoires.html
déchirures, usure,  coutures, ( oreilles ) des pièces, ( bout dur, brides des boucles, passage des lacets aux garants, côté extérieur aux petits doigts de pieds, etc...) inconfort et douleurs dues aux déchirures, à l'assèchement, aux déformations, seraient évités.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2010/06/dans-la-serie-piece-collee-en-applique.html

Cet entretien avait été évoqué ici, pour l"intérieur des souliers en toile, c'est beaucoup plus facile.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/la-question-posee-dans-une-autre.html
Pour les peausseries, c'est surtout long et salissant, il vaut mieux pour plusieurs raisons, retrousser ses manches.

On peut nourrir toutes ces peausseries aux lait, crème incolore, très nourrissants avec le seul ennui de décoloration moins important à cette endroit.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/09/creme-cirage-lait-creme-essentielle.html





On peut au contraire relever, soutenir le coloris des fabrications modernes, des nuances les plus inattendues, avec les crèmes modernes, de toutes les couleurs ( sans décoloration, sans dégorgement ) du plus bel effet.





Je pense que le meilleur moyen est d'écarter brosses, chiffon, etc..se servir de ses doigts pour la meilleure sensation,  facilité, l'accès pour le parfait passage des crèmes.

Avant toutes choses bien nettoyer l'intérieur de la chaussure. Dans tous les interstices tout autour de la première de montage à sa jonction avec la doublure, particulièrement sous les rebords de la première peau  au contrefort, au bout s'agglomèrent tous les résidus des fibres des chaussettes.
Le meilleur moyen, le plus efficace pour les enlever est la soufflette.




La fréquence.
Si certains amateur connaissent et  utilisent  cette méthode, le client lambda, est totalement ignorant de cette prévention.
Avec un port, une utilisation normale, pas plus d'une journée sur trois, mise des souliers avec chausse pied, mise sous embauchoirs, entretien, etc...une fois tous les six mois, est fastueux, mais une fois par an est déjà merveilleux, sachant que la majorité des souliers passeront une vie écourtée, sans aucun entretien d'intérieur.
La vue, le toucher, les sensations douleurs sont des éléments d'indication de la nécessité de cette prévention.
Les souliers de ville comme ceux de marche, de sport au retour d'une sortie particulièrement douloureuse, pluie, orage, intempéries, après le temps de séchage nécessaire, peuvent faire l'objet de cette attention.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/chaussures-mouillees-comment-les-faire.html

En fin de parcours, le passage du gant à briller ou du chiffon est possible, mais laisser les chaussettes faire leur oeuvre est une bonne solution.




Choisir sa marque, sa crème, son lait incolore, sa crème au bon coloris, à l'exclusion des cirages réservés à d'autres actions de patines et de glaçages.





D'une manière générale l'emplacement d'origine des glissoires, ( contrefort ) est collé et cousu, côté fleur, chair apparente pour la retenue à la marche, mais ce n'est pas cependant une généralité.

On se rend compte ici que la doublure cousue à l'envers, s'apparente à une finition, daim, veau velours, nubuck, bien que des produits spécifiques existent pour leur entretien, une crème traditionnelle pour les cuirs lisses ou graînés, chaussure, vêtement, ameublement, fait merveilleusement bien l'affaire pour les nourrir. Avec pour seul " inconvénient " le changement radical d'aspect.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/09/daim-veau-velour-nubuck-entretien-trucs.html

Les doublures sont montées en trois parties, avec des coutures de tenue, à l'emplacement des contreforts, des oreilles.
Il existe des endroits de souffrance et d'usure, insister à ces endroits pour nourrir peausseries et coutures est très important.
Sur cette photo, on voit très bien la peausserie côté chair, agressée par les utilisations successives.




Le passage de la crème.




D'une manière très généreuse.




va immédiatement changer l'aspect du glissoire, par rapport à celui en attente.




Pour un entretien extérieur,
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2011/01/de-lentretient-en-general-de-la.html
intérieur, il est impératif de défaire les lacets, désolidariser la ou les boucles, pour l'accès parfait à la languette, dessus dessous, les oreilles,  dessus dessous, les plis d'aisance de limite de soutien des coutures des oreilles.





La vision des craquellements à certains endroits est une indication de l'utilité de la fréquence des entretiens.
Les premières peaux entières, trois quart, demies premières, laissant libre et visible la première de montage, seront TRAITEES OU CHANGEES ainsi que celle de montage.
Pour les marques, creux et bosses, empreintes du pieds provoquées par la marche, elles seront enlevées différemment par le cordonnier.




Que les souliers soient à lacets ou à boucles, passer généreusement de la crème sous les garants, d'un côté.






On en profitera pour passer sans retenue la crème sous la couture des oreilles. Un des endroits les plus sollicités de la chaussure.






De l'autre.




Insister généreusement sous le passage des brides des boucles, du passage des lacets
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2011/07/dans-la-serie-pieces-aujourdhui-au.html
emplacements critiques, de traction, de verrouillage, de rouille, ( transpiration et intempéries ).
Les boucles à rouleaux sont préconisées pour la facilité de la fermeture sans usure du dessus des brides.




Ne reste plus que la livraison, la satisfaction de la clientèle. Mais cette action très rare de l'atelier est réservée en complément de réparations, de demandes particulières, pour la satisfaction de l'artisan qui désire conserver ses chaussures dans le meilleur état, le plus longtemps possible sans intervention sur ses souliers.
Ce n'est pas toujours le cordonnier le plus mal chaussé.

très amicalement,
Tictac le besogneux