Bonjour,
Malheureusement, lorsque l'on achète des chaussures sont présents quelquefois des défauts.
Ils peuvent être de différentes origines. Dans ce sujet nous aborderons les défauts des cuirs et peausseries uniquement, d'autres peuvent se révéler, ils font partie du sujet " Petites vérifications avant l'achat " des mauvaise fabrications, coutures, symétrie, hauteur, portée, d'oublis, d'erreurs, une paire de chaussures qui ne sont pas de la même taille et oui cela arrive et même très souvent, etc...
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/12/petits-conseils-et-verifications-avant.html
Il faut lors de l'achat bien surveiller en tant que particuliers mais aussi des professionnels lors du choix de leurs matières premières, car ces défauts sont cicatrisés, guéris en amont et camouflés ensuite.
pour les cuirs " Croupons " j'ai toujours vu les anciens tordre, plier, couper pour regarder la tranche, sentir, j'en ai même vu certains " mâchouiller " un morceau de cuir, chose que personnellement je n'ai jamais faite.
Choisir un cuir ou une peausserie devient tout un art, de plus en plus difficile a mon avis, a savoir que les premiers choix de peausseries aujourd'hui auraient été classées 6 ou 7ème à mon époque.
Pendant que nous parlons peausseries et défauts, je vais évoquez ces cuirs " rectifiés " corrigés " qui posent problèmes, mais d'une manière récente, en effet jamais avant ces soucis ne nous étaient présentés. j'ai mis une affichette à l'atelier " Attention, certains cuirs corrigés, rectifiés, posent à l'utilisation " humidité " et à l'entretient " imperméabilisation des problèmes de cloques, boursouflures, décolorations, marbrures, à la marche des plis d'aisances accentués et des déchirures, avec des peaux sèches, sans souplesse.
Il existe pour moi deux particularités, le prêtant et le cuir creux, ce ne sont pas pour moi des défauts du cuirs mais ils le deviennent quand l'industrie ou l'artisanat les utilisent ou les emploient mal,ce qui ne devrait bien évidemment ne pas se produire pour les endroits creux qui devraient être tout simplement mis au rebut.
http://tictac-cordonnier.blogspot.com/2009/08/le-pretant.html
Pour le prêtant :
Utilisé dans le bon sens il peut au contraire présenter des qualités, qui feront peut être l'objet d'un autre sujet " les qualités du cuir "on peut ainsi estamper, galber, en bref lui faire épouser des formes désirées et particulières, dans le mauvais celui de la longueur c'est toujours un défaut que l'on retrouve en chaussure, agrandissement, déplacement des morceaux, des coutures, ouverture des pièces mises en soutien quel que soit l'emplacement, dans la bagagerie la sellerie, la maroquinerie, allongement des brides des harnais, des poignées, des bandoulières, des ceintures, des ceinturons etc...
Ce fabricant n'ayant pas respecté le sens du prêtant, cette ceinture pourtant agrandi déjà de 24 cm que ma cliente me demande de rétrécir, mesurée normalement à 127 cm, passe allègrement à138 cm à la traction.
Pour le cuir creux :
Toutes les belles peaux ont leurs parties creuses et basses, aines tétines, etc...qui ne doivent en aucun cas être utilisées, c'est donc un défaut d 'utilisation à la fabrication et non pas du cuir. Un cuir creux présente le décollement de la structure de ses fibre entre la fleur et la chair qui " frise " à ces endroits.
Les défauts sont antérieurs ou postérieurs à la mort de l'animal.
DÉFAUTS ANTÉRIEURS :
Les éraflures dues au contact de l'animal aux ronces, aux épines , aux arbres et différents obstacles sur la route de la bête, durant sa vie. Les marques de soins des étrilles de l'éleveur et ses coups d'aiguillons pour réunir ou faire avancer l'animal, toujours faits aux meilleurs endroits des futurs cuirs, les coups de stylets lors des soins du vétérinaire, des luttes, des combats, des bataille que les animaux se livrent entre eux, les coups de cornes, de sabots, de ruades, les marquages au fer rouge, faits souvent très tôt à la naissance du petit veau, pour éviter les vols , mais aussi pour la facilité à répertorier le cheptel, les excréments, crottes, urines, présents dans les poils de l'animal qui s'agglomèrent, sèchent, qui fermentent et abîment le cuir. il semblerait par exemple que les poils du panache des chevaux soient recherchés, pour les archets du violon, sauf ceux de la jument, souillés régulièrement par l'emplacement de l'appareil urinaire.
LE VARRON
Le varron le parasite le plus préoccupant pour la qualité des peaux est le nom commun donné à un groupe de mouches non piqueuses dont la larve parasite plusieurs mammifères cerf, renne, chèvre, l'homme également et pour ce qui nous intéresse les bovins, avec pour nom scientifique l'ypoderma bovis, grosse mouche, l'hypoderma linéatum petite mouche, ou l' hypoderme du boeuf qui provoque des dégâts importants. La mouche pond au mois de juin des centaines d'oeufs qui sont ingérés par l'animal lorsqu'il se nourrit, et broute les herbages, la larve appairait à la chaleur qui pénètre au travers des viscères, vient se loger sous la peaux pour atteindre une longueur d'environ 25 mm perce la peau, devient ensuite chrysalide pour devenir insecte parfait, faisant au passage un trou " furoncle " de 6 à 7 mm de diamètre. Les peaux de certaines contrées sont également endommagées par les tiques, mais ces défauts apparaissent seulement sur les jambes, et ne sont pas aussi graves que ceux provoqués par les varrons. Ces défauts sont cicatrisées, guéris, mais affectent gravement la fleur du cuir et le déprécié ne sais pas si cela existe toujours , mais avant pour l'achat des lots de peaux, une tolérance en varrons était demandée, cette dernière était faite par échantillonnage, on prend une vingtaine de peaux, sur lesquelles l'acheteur, marque les trous faits par le parasite, si le nombre de varrons trouvés ne satisfait pas, l'acheteur ou le vendeur, on choisit vingt autres peaux, la tolérance est basée sur les quarante peaux ainsi choisies
LES DÉFAUTS POSTÉRIEURS :
Ils proviennent de l'écorchage provoqués par le boucher pendant le dépeçage de la bête , pour la séparation de la viande et de la peaux, appelées coutelures , dont la gravité dépend de la profondeur.
DE CONSERVATION :
L 'échauffure, c'est la putréfaction, la décomposition de la fleur du cuir , qui provoque des trous plus ou moins grands. Les piqûres de sel, conservation trop longue. etc...Il arrive que les sels contiennent une certaine quantité de fer, qui vient se fixer dans la peau, il reparaît au tannage sous forme de taches noires, connues sous le nom de taches de sel. Des caillots de sang ou des amas de chair peuvent provoquer le même phénomène.
Des peaux entières varonnées peuvent présenter plusieurs centaines de trous du passage du parasite. C'est pour moi le plus important et le plus courant des défauts, malheureusement il est aussi présent sur les plus belles peaux.
Je ne sais pourquoi, mais j'ai toujours entendu les anciens dirent que c'étaient les plus belles peaux, qui étaient le plus contaminées, on n'en voit pas bien la raison, puisque la contamination se ferait par la nourriture, les anciens n'auraient pas toujours raison ?.
Pour accrédité les affirmations de nos ancien,une autre théorie et certainement la réalité existe pour la ponte, les animaux seraient contaminés par la ponte de la mouche sur le pelage, au alentour des naseaux, à la même période de reproduction et ensuite le processus serait bien évidemment le même, ingéré par lèchage, ce serait donc le parasite qui choisirait sa victime, on peut facilement envisager que dans ce cas les animaux les plus malingres soient écartés au bénéfice des spécimens les plus beaux et les plus sains.
Tous ces défauts sont très ennuyeux, je l'ai dit, surtout pour les peausseries, pour les cuirs " croupons "réservés à la semelles, ou à d'autres usages, le problème à mon avis me semble moins important, de par sa destination et son utilisation.
En cliquant pour envoyer ce sujet, je pense à un amateur en particulier, il se reconnaîtra.
Très amicalement,
Tictac
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